Éducation socio-culturelle : des missions, des projets, une histoire !

Spécificité de l’enseignement des filières agricoles, l’Éducation socio-culturelle (ESC) vit un paradoxe : elle est montrée en exemple  dans les systèmes de pilotage du monde éducatif ET elle demeure inconnue du public, et souvent même des équipes éducatives de l’Education Nationale. Le SEA Unsa (Syndicat de l’Enseignement Agricole) un des 22 syndicats Unsa Education, syndique des professeurs d’ESC. Focus sur ce métier !
A l’origine
Le ministre Pisani voulait « rattraper le handicap culturel » des jeunes futurs agriculteurs. L’éducation socioculturelle est créée en 1965, dans la mouvance des idées de l’École nouvelle, de l’Éducation populaire et des mouvements associatifs en milieu rural. Voilà pourquoi, elle se réfère aux méthodes actives et travaille en projet, pose le principe d’émancipation individuelle par l’action culturelle, et enfin a le souci de créer des dynamiques  d’échanges dans les territoires. Si le monde a changé, l’accès à la culture est moins rare en milieu rural que dans les années 1960, l’Éducation socio-culturelle légitime sa place dans les parcours de formations agricoles car elle a su démontrer son importance pour la formation du citoyen.
Missions
Un professeur d’ESC effectue un service de 18h comme tout détenteur de CAPES, dont 12h de cours et 6h d’animation. Des cours dirigés vers l’éducation artistique par la pédagogie de projet : résidence d’artistes, montage expositions, collaborations et productions avec des professionnels de la culture, …mais aussi des cours axés sur la communication interpersonnelle, et l’éducation aux média, et enfin  de l’animation par des clubs ou ateliers dans le cadre des ALESA (Association Lycéens, Etudiants, Stagiaires, Apprentis). La vie associative d’un établissement scolaire du Ministère de l’Agriculture est une obligation réglementaire, le professeur d’ESC accompagne cette obligation, il organise, il propose, il anime mais ce sont les usagers qui décident.
Un panel d’ouvertures culturelles impressionnant !
La lettre du réseau ADC (Animation et développement culturel ministère de l’Agriculture) donne plusieurs fois par an des nouvelles de projets menés par les professeurs d’ESC sur tout le territoire. C’est un observatoire des pratiques recensées dans une lettre en ligne

Et pour donner l’eau à la bouche, un seul exemple ici avec les  élèves de terminale Bac Professionnel « Service à la personne et aux territoires », du lycée agricole de la Baie de Somme d’Abbeville.

Photographier pour faire une pause, prendre la pose.
L’objectif du projet est d’ouvrir le regard des élèves sur l’art photographique, sur leur environnement quotidien et sur l’image de soi. A l’heure des selfies sur un smartphone, l’image de soi est décuplée, les prises de vues souvent rapprochées et dans de petits formats. Avec l’accompagnement de Gaël Clariana, artiste-photographe, les élèves ont pris le temps d’observer, de raconter une histoire ou de retranscrire un état, un sentiment, une émotion en se mettant en scène dans des paysages vécus au quotidien, urbain ou naturel, qui constituent un décor photographique riche de propositions. Jouer avec sa propre image ou l’image de l’autre pour construire une photo à partir d’un paysage choisi a suscité de nombreuses réflexions. Que raconter ? Comment montrer ou évoquer ? Quel paysage choisir ? Pour dire quoi ? Avec qui ? Comment composer une image pour raconter ?

 

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Spécificité de l’enseignement des filières agricoles, l’Éducation socio-culturelle (ESC) vit un paradoxe : elle est montrée en exemple  dans les systèmes de pilotage du monde éducatif ET elle demeure inconnue du public, et souvent même des équipes éducatives de l’Education Nationale. Le SEA Unsa (Syndicat de l’Enseignement Agricole) un des 22 syndicats Unsa Education, syndique des professeurs d’ESC. Focus sur ce métier !
A l’origine
Le ministre Pisani voulait « rattraper le handicap culturel » des jeunes futurs agriculteurs. L’éducation socioculturelle est créée en 1965, dans la mouvance des idées de l’École nouvelle, de l’Éducation populaire et des mouvements associatifs en milieu rural. Voilà pourquoi, elle se réfère aux méthodes actives et travaille en projet, pose le principe d’émancipation individuelle par l’action culturelle, et enfin a le souci de créer des dynamiques  d’échanges dans les territoires. Si le monde a changé, l’accès à la culture est moins rare en milieu rural que dans les années 1960, l’Éducation socio-culturelle légitime sa place dans les parcours de formations agricoles car elle a su démontrer son importance pour la formation du citoyen.
Missions
Un professeur d’ESC effectue un service de 18h comme tout détenteur de CAPES, dont 12h de cours et 6h d’animation. Des cours dirigés vers l’éducation artistique par la pédagogie de projet : résidence d’artistes, montage expositions, collaborations et productions avec des professionnels de la culture, …mais aussi des cours axés sur la communication interpersonnelle, et l’éducation aux média, et enfin  de l’animation par des clubs ou ateliers dans le cadre des ALESA (Association Lycéens, Etudiants, Stagiaires, Apprentis). La vie associative d’un établissement scolaire du Ministère de l’Agriculture est une obligation réglementaire, le professeur d’ESC accompagne cette obligation, il organise, il propose, il anime mais ce sont les usagers qui décident.
Un panel d’ouvertures culturelles impressionnant !
La lettre du réseau ADC (Animation et développement culturel ministère de l’Agriculture) donne plusieurs fois par an des nouvelles de projets menés par les professeurs d’ESC sur tout le territoire. C’est un observatoire des pratiques recensées dans une lettre en ligne

Et pour donner l’eau à la bouche, un seul exemple ici avec les  élèves de terminale Bac Professionnel « Service à la personne et aux territoires », du lycée agricole de la Baie de Somme d’Abbeville.

Photographier pour faire une pause, prendre la pose.
L’objectif du projet est d’ouvrir le regard des élèves sur l’art photographique, sur leur environnement quotidien et sur l’image de soi. A l’heure des selfies sur un smartphone, l’image de soi est décuplée, les prises de vues souvent rapprochées et dans de petits formats. Avec l’accompagnement de Gaël Clariana, artiste-photographe, les élèves ont pris le temps d’observer, de raconter une histoire ou de retranscrire un état, un sentiment, une émotion en se mettant en scène dans des paysages vécus au quotidien, urbain ou naturel, qui constituent un décor photographique riche de propositions. Jouer avec sa propre image ou l’image de l’autre pour construire une photo à partir d’un paysage choisi a suscité de nombreuses réflexions. Que raconter ? Comment montrer ou évoquer ? Quel paysage choisir ? Pour dire quoi ? Avec qui ? Comment composer une image pour raconter ?