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Éducation Populaire et politiques éducatives : Après Poitiers, qu’est-ce qu’on fait ?

Le SEP UNSA (Syndicat Éducation Populaire) a été reçu par Madame El Hairy, secrétaire d’État à la jeunesse et à l’engagement, pour un retour sur l’affaire récemment médiatisée autour de la rencontre de jeunes réunis par la fédération des centres sociaux à Poitiers. Un dialogue franc qui a permis de mettre en avant les valeurs de l’UNSA Éducation, d’analyser cette situation, et de porter nos revendications pour faciliter la transmission des valeurs de la République, dans toutes les démarches éducatives.
 
Cet épisode médiatique a heurté tous les professionnels de l’éducation populaire, mais aussi de l’éducation au sens large, tant elle posait question sur les méthodes éducatives. Il était nécessaire d’exprimer les émotions ressenties à ce sujet : colère, consternation, infantilisation, condescendance. Nécessaire également, d’exprimer les besoins et demandes propres au secteur de l’éducation populaire :
«    –   Donner une autre image de l’Éducation Populaire. L’Éducation Populaire, c’est l’éducation à la démocratie et c’est accepter le débat contradictoire,


– Positionner l’acte éducatif comme un processus long
Les « valeurs » ne se transmettent pas en 3 jours. Les processus d’émancipation et de désaliénation nécessitent du temps, des process de prise de conscience et donc des compétences pour les salariés en charge de cela[1],


– Acter les nécessaires compétences pour les professionnels du secteur de la jeunesse et de l’Éducation Populaire


– Animer un débat avec des jeunes, « transmettre des valeurs » nécessitent un processus long, une posture, de la confiance avec les publics.


– Réinterroger le Service National Universel à la lueur des événements : Un autre parcours citoyen doit être pensé, au service d’une ambition éducative émancipatrice contraire au formatage recherché par le SNU. Nous avons une très grande inquiétude vis-à-vis du Service National Universel censé inculquer les valeurs de la République et de l’Engagement avec des intervenants majoritairement titulaires d’un simple BAFA ou des volontaires en service civique sur 10 jours.

– Reconnaitre et utiliser l’expertise des services Jeunesse et Sports au niveau local.
Lorsque les collègues des services déconcentrés ne sont que très peu ou pas du tout sollicités en amont, pendant et en aval de ce type d’événements, les politiques se privent d’une expertise technique et pédagogique. »
[1] Il ne faut pas lire ici une remise en cause de l’organisation de l’événement de Poitiers par les Centres Sociaux. Ils ont, de notre point de vue, mis les moyens nécessaires  pour construire une animation de qualité auprès de ces jeunes qui souhaitaient avoir un espace de débat sur les religions

« Pour le SEP, ce fâcheux épisode doit servir de tremplin pour un travail collectif vers une politique d’État d’Éducation Populaire. Celle-ci ne pourra se mettre en œuvre que par une posture permettant l’expression de la contradiction afin de lutter contre les obscurantismes. Les valeurs de la République et la laïcité ne se décrètent pas. C’est le fruit d’un long processus éducatif d’émancipation. Seul ce processus permettra le développement d’une citoyenneté active. »

Article intégral à lire sur le site du SEP UNSA  :https://sep-unsa-education.org/elementor-2390/

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Le SEP UNSA (Syndicat Éducation Populaire) a été reçu par Madame El Hairy, secrétaire d’État à la jeunesse et à l’engagement, pour un retour sur l’affaire récemment médiatisée autour de la rencontre de jeunes réunis par la fédération des centres sociaux à Poitiers. Un dialogue franc qui a permis de mettre en avant les valeurs de l’UNSA Éducation, d’analyser cette situation, et de porter nos revendications pour faciliter la transmission des valeurs de la République, dans toutes les démarches éducatives.
 
Cet épisode médiatique a heurté tous les professionnels de l’éducation populaire, mais aussi de l’éducation au sens large, tant elle posait question sur les méthodes éducatives. Il était nécessaire d’exprimer les émotions ressenties à ce sujet : colère, consternation, infantilisation, condescendance. Nécessaire également, d’exprimer les besoins et demandes propres au secteur de l’éducation populaire :
«    –   Donner une autre image de l’Éducation Populaire. L’Éducation Populaire, c’est l’éducation à la démocratie et c’est accepter le débat contradictoire,


– Positionner l’acte éducatif comme un processus long
Les « valeurs » ne se transmettent pas en 3 jours. Les processus d’émancipation et de désaliénation nécessitent du temps, des process de prise de conscience et donc des compétences pour les salariés en charge de cela[1],


– Acter les nécessaires compétences pour les professionnels du secteur de la jeunesse et de l’Éducation Populaire


– Animer un débat avec des jeunes, « transmettre des valeurs » nécessitent un processus long, une posture, de la confiance avec les publics.


– Réinterroger le Service National Universel à la lueur des événements : Un autre parcours citoyen doit être pensé, au service d’une ambition éducative émancipatrice contraire au formatage recherché par le SNU. Nous avons une très grande inquiétude vis-à-vis du Service National Universel censé inculquer les valeurs de la République et de l’Engagement avec des intervenants majoritairement titulaires d’un simple BAFA ou des volontaires en service civique sur 10 jours.

– Reconnaitre et utiliser l’expertise des services Jeunesse et Sports au niveau local.
Lorsque les collègues des services déconcentrés ne sont que très peu ou pas du tout sollicités en amont, pendant et en aval de ce type d’événements, les politiques se privent d’une expertise technique et pédagogique. »
[1] Il ne faut pas lire ici une remise en cause de l’organisation de l’événement de Poitiers par les Centres Sociaux. Ils ont, de notre point de vue, mis les moyens nécessaires  pour construire une animation de qualité auprès de ces jeunes qui souhaitaient avoir un espace de débat sur les religions

« Pour le SEP, ce fâcheux épisode doit servir de tremplin pour un travail collectif vers une politique d’État d’Éducation Populaire. Celle-ci ne pourra se mettre en œuvre que par une posture permettant l’expression de la contradiction afin de lutter contre les obscurantismes. Les valeurs de la République et la laïcité ne se décrètent pas. C’est le fruit d’un long processus éducatif d’émancipation. Seul ce processus permettra le développement d’une citoyenneté active. »

Article intégral à lire sur le site du SEP UNSA  :https://sep-unsa-education.org/elementor-2390/