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Droit aux vacances : Une campagne média pour redonner le goût aux colos

La confédération Jeunesse au Plein Air, qui regroupe 38 organisations engagées pour l’accès de tous les enfants aux vacances et aux loisirs collectifs et éducatifs, lance une campagne d’information média de grande ampleur ; celle-ci vise autant à collecter des dons pour les enfants qui ne partent pas en vacances qu’à (ré)éclairer nos concitoyen·nes sur les bienfaits des séjours collectifs par les valeurs sociales, citoyennes et humaines qui y sont attachées.

Diffusion étendue à tous les réseaux sociaux, présence digitale dans les halls de gare par écrans luminescents, spots radio sur la bande FM des autoroutes (grâce à des entreprises partenaires qui font jouer leur RSE) et peut-être un passage télé si des mécènes sont trouvés. Les organisateurs de séjours de vacances du réseau Jeunesse au Plein Air (JPA) n’ont pas lésiné sur les moyens pour donner un coup de projecteur sur les « colos » de vacances.

Le clip « des souvenirs pour devenir » ici.

L’enjeu vaut bien au moins ça. Car chaque année, s’ils sont plus d’1,2 millions d’enfants mineurs à partir en séjours courts ou longs, hors ou pendant la période scolaire, dont 500.000 par une structure affiliée à JPA, il n’en reste pas moins qu’un enfant sur trois ne part pas du tout en vacances, que ce soit dans sa famille ou en colo.

Invisibilité du non-départ en vacances

Le non-départ en vacances, on ne le voit pas, ça n’apparaît pas comme prioritaire et pourtant c’est essentiel », rappelle Anne Carayon, directrice générale de JPA, ajouté au fait que le seuil minimal de ressources pris en compte par JPA se situe au-delà du quotient familial de la CAF et pourrait intéresser un couple avec deux Smic et deux enfants à charge « qui n’entre pas dans les aides CAF ». Beaucoup y auraient donc droit et n’y pensent pas.

Raisonner collectivement pour JPA, cela veut dire aussi penser aux plus délaissés en élaborant des projets locaux, par l’entremise de ses comités départementaux, ici un séjour d’enfants réfugiés sans papiers, là un premier départ pour des jeunes avec les restos du cœur etc… Chaque citoyen, issu du milieu éducatif ou non, est donc à même de participer à cet effort, par un engagement de proximité, individuellement ou avec son établissement, son entreprise, ou par un don.

Vecteur de citoyenneté

Outre les bienfaits sur la santé physique et morale, le séjour collectif est un véritable vecteur de citoyenneté pour les jeunes, renchérit Anne Carayon, qui met en avant la grande richesse de cette expérience et des souvenirs qui en découlent, si fondateurs pour la construction de soi. Et ce quelque soit la nature et l’éloignement du séjour.

Les structures d’accueil ont pour leur part largement évolué pour répondre à une demande en rapport avec la société qui a entraîné l’essor des voyages à l’étranger et de nombreuses pratiques sportives qui vont de la planche à voile à l’accrobranche. Mais les organisateurs associatifs déclarent demeurer vigilants à ce que soit conservé cet esprit de partage et de solidarité qui constitue le socle républicain de ces colos et séjours collectifs.

L’UNSA Éducation, membre de la confédération JPA, s’associe à la nécessité de développer ces actions pour permettre à chaque jeune d’aller en vacances. Il s’agit non seulement de répondre à une situation d’injustice sociale mais aussi d’aider les jeunes à grandir dans une dimension qui prend en compte la personne, les valeurs de cohésion et d’ouverture aux autres et au monde.

Le site de JPA : https://jpa.asso.fr/

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