Drame de Pantin, toutes et tous concerné.e.s

Elle s’appelait Christine Renon, elle avait 58 ans, elle était directrice d'une école de Pantin, elle était engagée et exerçait son métier depuis 30 ans. Elle aimait son travail, mais celui-ci, lors de cette nouvelle rentrée, étant devenu si compliqué, si épuisant au quotidien qu’elle a mis fin à ses jours dans son école en laissant une lettre bouleversante.

Elle s’appelait Christine Renon, elle avait 58 ans, elle était directrice d’une école de Pantin, elle était engagée et exerçait son métier depuis 30 ans. Elle aimait son travail, mais celui-ci, lors de cette nouvelle rentrée, étant devenu si compliqué, si épuisant au quotidien qu’elle a mis fin à ses jours dans son école en laissant une lettre bouleversante. Cette dernière, dénonçant clairement des conditions de travail dégradées et sa souffrance professionnelle, ainsi que le choix de ce lieu hautement symbolique, lient indéniablement ce geste aux conditions d’exercice de ses missions.

Ce drame rappelle à toute la société que les personnels de l’Éducation sont des femmes et des hommes mobilisé.e.s au quotidien pour la réussite des élèves et exposé.e.s à une pression permanente. Les tensions sont multiples et s’accumulent parfois jusqu’à l’insupportable. Ce geste irrémédiable a provoqué une vive émotion chez les enseignant.e.s mais plus largement au sein de l’ensemble de la communauté éducative. Car si les mots laissés par Christine Renon trouvent forcément écho dans le quotidien des directeurs et directrices d’écoles, toutes les catégories professionnelles de notre ministère se sentent concernées. A l’image de ce qui est écrit dans sa lettre, de nombreux collègues de différents corps de métiers témoignent d’un épuisement professionnel résultant de conditions de travail insoutenables (augmentation de la charge matérielle et psychologique, accumulations de sollicitations quotidiennes et de tâches parcellaires, sensation d’isolement, manque d’outils adaptés aux missions et aux postes, et un rythme des réformes effréné…ces changements permanents ne laissant pas le temps aux professionnels d’effectuer leurs missions de manière sereine).

Ce drame interroge donc l’institution sur les moyens financiers et humains mis à disposition des personnels pour accomplir des tâches de plus en plus complexes mais aussi et surtout sur la prévention et la prise en compte des risques professionnels encourus par nos collègues qui peuvent être sources de conséquences fatales.

Malgré de multiples alertes, cette dernière question demeure sans réponse satisfaisante jusqu’à présent. C’est pourquoi l’UNSA-Éducation demande des actes forts, concrets et rapides. Elle exige qu’un chantier portant sur les conditions d’exercices de nos métiers à l’Éducation Nationale soit ouvert en urgence afin d’obtenir des mesures concrètes d’amélioration de nos conditions de travail. Et, afin de conduire à bien cet indispensable chantier, il est impératif qu’une vigilance extrême soit apportée aux signalements en matière de souffrances au travail.

Les organisations syndicales du Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail de l’Éducation nationale dont l’UNSA-Education ont demandé la réunion dans les plus brefs délais d’un CHSCT extraordinaire sur la prévention des actes suicidaires des personnels des services, établissements et écoles de l’Éducation Nationale. Voir lettre intersyndicale.

Parallèlement, l’UNSA-Education soutient une pétition intersyndicale (SE-Unsa, SNUIpp-FSU, Sgen-CFDT, CGT-Education, Sud-Education) et invite chacun de nous à la signer pour exprimer son émotion et son soutien aux proches de Christine Renon ainsi qu’à ses collègues, aux élèves et aux familles de son école. Je signe la pétition « Plus jamais ça ! »

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Elle s’appelait Christine Renon, elle avait 58 ans, elle était directrice d’une école de Pantin, elle était engagée et exerçait son métier depuis 30 ans. Elle aimait son travail, mais celui-ci, lors de cette nouvelle rentrée, étant devenu si compliqué, si épuisant au quotidien qu’elle a mis fin à ses jours dans son école en laissant une lettre bouleversante. Cette dernière, dénonçant clairement des conditions de travail dégradées et sa souffrance professionnelle, ainsi que le choix de ce lieu hautement symbolique, lient indéniablement ce geste aux conditions d’exercice de ses missions.

Ce drame rappelle à toute la société que les personnels de l’Éducation sont des femmes et des hommes mobilisé.e.s au quotidien pour la réussite des élèves et exposé.e.s à une pression permanente. Les tensions sont multiples et s’accumulent parfois jusqu’à l’insupportable. Ce geste irrémédiable a provoqué une vive émotion chez les enseignant.e.s mais plus largement au sein de l’ensemble de la communauté éducative. Car si les mots laissés par Christine Renon trouvent forcément écho dans le quotidien des directeurs et directrices d’écoles, toutes les catégories professionnelles de notre ministère se sentent concernées. A l’image de ce qui est écrit dans sa lettre, de nombreux collègues de différents corps de métiers témoignent d’un épuisement professionnel résultant de conditions de travail insoutenables (augmentation de la charge matérielle et psychologique, accumulations de sollicitations quotidiennes et de tâches parcellaires, sensation d’isolement, manque d’outils adaptés aux missions et aux postes, et un rythme des réformes effréné…ces changements permanents ne laissant pas le temps aux professionnels d’effectuer leurs missions de manière sereine).

Ce drame interroge donc l’institution sur les moyens financiers et humains mis à disposition des personnels pour accomplir des tâches de plus en plus complexes mais aussi et surtout sur la prévention et la prise en compte des risques professionnels encourus par nos collègues qui peuvent être sources de conséquences fatales.

Malgré de multiples alertes, cette dernière question demeure sans réponse satisfaisante jusqu’à présent. C’est pourquoi l’UNSA-Éducation demande des actes forts, concrets et rapides. Elle exige qu’un chantier portant sur les conditions d’exercices de nos métiers à l’Éducation Nationale soit ouvert en urgence afin d’obtenir des mesures concrètes d’amélioration de nos conditions de travail. Et, afin de conduire à bien cet indispensable chantier, il est impératif qu’une vigilance extrême soit apportée aux signalements en matière de souffrances au travail.

Les organisations syndicales du Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail de l’Éducation nationale dont l’UNSA-Education ont demandé la réunion dans les plus brefs délais d’un CHSCT extraordinaire sur la prévention des actes suicidaires des personnels des services, établissements et écoles de l’Éducation Nationale. Voir lettre intersyndicale.

Parallèlement, l’UNSA-Education soutient une pétition intersyndicale (SE-Unsa, SNUIpp-FSU, Sgen-CFDT, CGT-Education, Sud-Education) et invite chacun de nous à la signer pour exprimer son émotion et son soutien aux proches de Christine Renon ainsi qu’à ses collègues, aux élèves et aux familles de son école. Je signe la pétition « Plus jamais ça ! »