Dimanche nous irons voter et nous savons pourquoi !

 

Nous sommes mercredi. Dimanche, c’est jour d’élection. Il ne reste que 4 jours. Et pourtant, nous hésitons encore.

Pour qui voter ?

Après une campagne si déroutante, si décevante, faut-il d’ailleurs aller voter ?
Doit-on faire un choix alors qu’aucun candidat ne nous séduit totalement ?
Si on oublier de se rendre au bureau de vote ? Si on se perdait en route ? On dirait qu’on avait piscine… on serait allé à la pêche…On caricaturerait les vers de Prévert en demandant :

« Dis-donc camarade Soleil,
Tu ne trouves pas que c’est plutôt con
De donner une journée pareil
A une élection ? »

Et puis après tout quelques voix de plus ou de moins, ça ne va pas changer le résultat…

Mais comme nous croyons à la démocratie. Que nous revendiquons d’être citoyens. Nous nous interrogeons encore. Nous hésitons. Nous relisons les programmes. Nous y cherchons ce qui pourrait emporter notre décision.

Educateurs, professionnels de l’Education, c’est d’abord vers les programmes éducatifs des candidats que nous allons nous tourner.

Et être profondément déçus.

Plusieurs ne proposent rien…ou presque.

Quelques-uns sont franchement ringards.

Mais même, lorsqu’ils suggèrent quelques mesures intéressantes, aucun ne porte un souffle, une intuition, une ambition pour faire de l’Education le levier de (re)construction de la société pour demain.

Alors nous nous disons que tout de même, il s’agit de l’élection du futur Président de la République. Pour les cinq années à venir. Que nous n’élisons pas le ministre de l’Education nationale. Que l’essentiel est ailleurs ? Dans leurs visions économiques, dans leurs conceptions de la démocratie, dans leurs engagements vis-à-vis de l’Europe.

Et nous relisons tous les programmes. Tous les projets. Toutes les promesses.

Evidemment, nous constatons qu’il y a des liens. Que les propositions pour l’Education révèlent aussi une conception de la société. Que la manière de penser le monde se traduit dans les orientations éducatives.

Surtout, en relisant bien, il nous apparait également que tout ne se vaut pas. Tout n’est pas de même nature.
Certaines propositions plaisent, d’autres moins.

Mais une candidature sort du lot. Ne proposant uniquement rejet, repli, refus.
Le FN : l’affront de la haine à notre démocratie. A nos valeurs.

La candidate de l’extrême droite présente un modèle économique trompeur, un cadre éducatif dépassé, une vision de l’Europe fausse et caricaturale, une politique étrangère dangereuse. Mais au-delà de ces nombreuses inepties, c’est la société qu’elle prône qui est destructrice. La préférence nationale n’est que le premier engrenage de la machine à exclure. Elle désigne l’étranger, l’autre, le différent comme un coupable, un opposant, un ennemi. Or, nous le savons bien, il y aura toujours un autre différent à désigner et à condamner. Quand serons-nous cet autre ? Plus vite que nous ne voulons bien le croire. Relisons « Matin brun » de Franck Pavloff.

Et notre décision est prise.

Même si nous n’avons pas trouvé le candidat idéal. Bien qu’aucun programme ne nous convienne totalement. Nous savons qu’il nous faut faire barrage à la candidate du front national. Il nous faut l’empêcher de l’emporter. Et pour cela toutes les voix comptent. Dès le premier tour.

Alors dimanche, c’est sûr, nous irons voter. Et si nous hésitons encore pour qui. Nous savons avec certitude contre qui et pourquoi !

 

Denis ADAM, le 19 avril 2017

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Nous sommes mercredi. Dimanche, c’est jour d’élection. Il ne reste que 4 jours. Et pourtant, nous hésitons encore.

Pour qui voter ?

Après une campagne si déroutante, si décevante, faut-il d’ailleurs aller voter ?
Doit-on faire un choix alors qu’aucun candidat ne nous séduit totalement ?
Si on oublier de se rendre au bureau de vote ? Si on se perdait en route ? On dirait qu’on avait piscine… on serait allé à la pêche…On caricaturerait les vers de Prévert en demandant :

« Dis-donc camarade Soleil,
Tu ne trouves pas que c’est plutôt con
De donner une journée pareil
A une élection ? »

Et puis après tout quelques voix de plus ou de moins, ça ne va pas changer le résultat…

Mais comme nous croyons à la démocratie. Que nous revendiquons d’être citoyens. Nous nous interrogeons encore. Nous hésitons. Nous relisons les programmes. Nous y cherchons ce qui pourrait emporter notre décision.

Educateurs, professionnels de l’Education, c’est d’abord vers les programmes éducatifs des candidats que nous allons nous tourner.

Et être profondément déçus.

Plusieurs ne proposent rien…ou presque.

Quelques-uns sont franchement ringards.

Mais même, lorsqu’ils suggèrent quelques mesures intéressantes, aucun ne porte un souffle, une intuition, une ambition pour faire de l’Education le levier de (re)construction de la société pour demain.

Alors nous nous disons que tout de même, il s’agit de l’élection du futur Président de la République. Pour les cinq années à venir. Que nous n’élisons pas le ministre de l’Education nationale. Que l’essentiel est ailleurs ? Dans leurs visions économiques, dans leurs conceptions de la démocratie, dans leurs engagements vis-à-vis de l’Europe.

Et nous relisons tous les programmes. Tous les projets. Toutes les promesses.

Evidemment, nous constatons qu’il y a des liens. Que les propositions pour l’Education révèlent aussi une conception de la société. Que la manière de penser le monde se traduit dans les orientations éducatives.

Surtout, en relisant bien, il nous apparait également que tout ne se vaut pas. Tout n’est pas de même nature.
Certaines propositions plaisent, d’autres moins.

Mais une candidature sort du lot. Ne proposant uniquement rejet, repli, refus.
Le FN : l’affront de la haine à notre démocratie. A nos valeurs.

La candidate de l’extrême droite présente un modèle économique trompeur, un cadre éducatif dépassé, une vision de l’Europe fausse et caricaturale, une politique étrangère dangereuse. Mais au-delà de ces nombreuses inepties, c’est la société qu’elle prône qui est destructrice. La préférence nationale n’est que le premier engrenage de la machine à exclure. Elle désigne l’étranger, l’autre, le différent comme un coupable, un opposant, un ennemi. Or, nous le savons bien, il y aura toujours un autre différent à désigner et à condamner. Quand serons-nous cet autre ? Plus vite que nous ne voulons bien le croire. Relisons « Matin brun » de Franck Pavloff.

Et notre décision est prise.

Même si nous n’avons pas trouvé le candidat idéal. Bien qu’aucun programme ne nous convienne totalement. Nous savons qu’il nous faut faire barrage à la candidate du front national. Il nous faut l’empêcher de l’emporter. Et pour cela toutes les voix comptent. Dès le premier tour.

Alors dimanche, c’est sûr, nous irons voter. Et si nous hésitons encore pour qui. Nous savons avec certitude contre qui et pourquoi !

 

Denis ADAM, le 19 avril 2017