Des professionnels de l’éducation au rendez-vous dans des conditions difficiles

Les écoles et les établissements scolaires commencent à rouvrir. Dans cet environnement au degré d’incertitude inédit, la concertation est essentielle. En effet, cette reprise s’effectue après des semaines chaotiques en termes de pilotage et d’annonces de la part du ministère de l’Éducation nationale. Elle s’est inscrite dans un double cadre : national, en termes de normes sanitaires et d’objectifs pédagogiques, et local pour l’organisation de chaque établissement. Nos collègues, déjà éprouvés par des semaines de confinement parfois difficile à titre personnel, et toujours difficile sur le plan professionnel, se seraient bien passés de la tension générée par des annonces soient hâtives, soient tardives ou contradictoires. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté à tous les niveaux jusqu’au ministère en passant par les rectorats et les DSDEN.

Redisons ici notre attachement à un dialogue social permanent, franc et constructif. L’UNSA Éducation représente l’ensemble des personnels de l’éducation, et entend à ce titre continuer à prendre toute sa place pour les représenter et les protéger. On a parfois laissé les acteurs locaux seuls créant de l’incertitude, exacerbant les inquiétudes et accroissant les tensions.

Et pourtant, dans ces conditions les personnels de l’éducation sont au rendez -vous. Ils font leur maximum quel que soit leur métier en télétravail ou en présentiel pour assurer le service, pouvoir mettre en place le processus de réouverture quand c’est possible, pour accompagner au mieux les élèves et donner du sens à un retour en classe. Chacune et chacun doit faire avec une situation souvent peu satisfaisante et très dégradée par rapport à l’ordinaire et dont le sens pédagogique ou éducatif est questionné. C’est aussi parfois le plaisir de pouvoir retrouver du lien et un contact avec ses collègues et avec des élèves. C’est encore la conscience de s’inscrire dans le processus global de déconfinement progressif en permettant à d’autres de reprendre une activité économique.

Dès le départ, l’UNSA Éducation a posé la sécurité sanitaire comme essentielle et préalable et il faut que ce soit le cas pour que des réouvertures se fassent. Le temps court de préparation dans les écoles par rapport aux collèges a rajouté là encore de la tension inutile. Certes, cette reprise était sans nul doute une équation sans solution parfaite dans la complexité du moment, raison de plus pour sécuriser les personnels par des consignes claires et qui reprennent la bienveillance annoncée par le ministre et le président de la République. Dans cette période marquée par les craintes, les peurs, il faut rassurer et ceci passe par de la clarté et une concertation favorisée à tous les niveaux.

Cette crise a mis en exergue la complexité de l’organisation de l’éducation : aux maillons de l’Éducation nationale, il faut ajouter le rôle des collectivités territoriales, des associations en charge du temps périscolaire, ainsi que les corps intermédiaires que sont les organisations syndicales et les associations de parents d’élèves. La concertation, avec un tel nombre d’acteurs, est effectivement complexe, mais là aussi indispensable à une remise en route efficace et sereine des établissements.

Dans les semaines qui viennent, il faudra préparer la rentrée de septembre. Elle ne pourra se faire qu’en tenant compte de cette crise exceptionnelle, de ces conséquences, des inégalités accrues pendant cette période. Elle ne pourra se faire qu’avec l’ensemble des personnels. Si depuis le début les acteurs de l’éducation ont répondu présents, ils n’accepteront pas de subir des injonctions et des décisions verticales. L’UNSA Éducation qui représente  l’ensemble des personnels du secteur éducatif agira en ce sens.

 

Ivry sur Seine, le 14 mai 2020

 

 

 


Frédéric MARCHAND

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Les écoles et les établissements scolaires commencent à rouvrir. Dans cet environnement au degré d’incertitude inédit, la concertation est essentielle. En effet, cette reprise s’effectue après des semaines chaotiques en termes de pilotage et d’annonces de la part du ministère de l’Éducation nationale. Elle s’est inscrite dans un double cadre : national, en termes de normes sanitaires et d’objectifs pédagogiques, et local pour l’organisation de chaque établissement. Nos collègues, déjà éprouvés par des semaines de confinement parfois difficile à titre personnel, et toujours difficile sur le plan professionnel, se seraient bien passés de la tension générée par des annonces soient hâtives, soient tardives ou contradictoires. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté à tous les niveaux jusqu’au ministère en passant par les rectorats et les DSDEN.

Redisons ici notre attachement à un dialogue social permanent, franc et constructif. L’UNSA Éducation représente l’ensemble des personnels de l’éducation, et entend à ce titre continuer à prendre toute sa place pour les représenter et les protéger. On a parfois laissé les acteurs locaux seuls créant de l’incertitude, exacerbant les inquiétudes et accroissant les tensions.

Et pourtant, dans ces conditions les personnels de l’éducation sont au rendez -vous. Ils font leur maximum quel que soit leur métier en télétravail ou en présentiel pour assurer le service, pouvoir mettre en place le processus de réouverture quand c’est possible, pour accompagner au mieux les élèves et donner du sens à un retour en classe. Chacune et chacun doit faire avec une situation souvent peu satisfaisante et très dégradée par rapport à l’ordinaire et dont le sens pédagogique ou éducatif est questionné. C’est aussi parfois le plaisir de pouvoir retrouver du lien et un contact avec ses collègues et avec des élèves. C’est encore la conscience de s’inscrire dans le processus global de déconfinement progressif en permettant à d’autres de reprendre une activité économique.

Dès le départ, l’UNSA Éducation a posé la sécurité sanitaire comme essentielle et préalable et il faut que ce soit le cas pour que des réouvertures se fassent. Le temps court de préparation dans les écoles par rapport aux collèges a rajouté là encore de la tension inutile. Certes, cette reprise était sans nul doute une équation sans solution parfaite dans la complexité du moment, raison de plus pour sécuriser les personnels par des consignes claires et qui reprennent la bienveillance annoncée par le ministre et le président de la République. Dans cette période marquée par les craintes, les peurs, il faut rassurer et ceci passe par de la clarté et une concertation favorisée à tous les niveaux.

Cette crise a mis en exergue la complexité de l’organisation de l’éducation : aux maillons de l’Éducation nationale, il faut ajouter le rôle des collectivités territoriales, des associations en charge du temps périscolaire, ainsi que les corps intermédiaires que sont les organisations syndicales et les associations de parents d’élèves. La concertation, avec un tel nombre d’acteurs, est effectivement complexe, mais là aussi indispensable à une remise en route efficace et sereine des établissements.

Dans les semaines qui viennent, il faudra préparer la rentrée de septembre. Elle ne pourra se faire qu’en tenant compte de cette crise exceptionnelle, de ces conséquences, des inégalités accrues pendant cette période. Elle ne pourra se faire qu’avec l’ensemble des personnels. Si depuis le début les acteurs de l’éducation ont répondu présents, ils n’accepteront pas de subir des injonctions et des décisions verticales. L’UNSA Éducation qui représente  l’ensemble des personnels du secteur éducatif agira en ce sens.

 

Ivry sur Seine, le 14 mai 2020

 

 

 


Frédéric MARCHAND