Des mots pour habiter le monde

Mars est –pour le Ministère de la Culture- le mois des mots : « Tout un mois pour mettre en avant les mots, leur liberté, leur agencement, leur usage. Pour dire, exprimer au plus près son idée, son sentiment, sa pensée, ses inventions. » En effet avec plusieurs manifestations nationales –le printemps des poètes, la semaine de la langue française ou la semaine de la presse et des médias à l’école- les mots sont à l’honneur et tout particulièrement la poésie dans sa relation à l’Éducation.

Mars est –pour le Ministère de la Culture- le mois des mots : « Tout un mois pour mettre en avant les mots, leur liberté, leur agencement, leur usage. Pour dire, exprimer au plus près son idée, son sentiment, sa pensée, ses inventions. »
En effet avec plusieurs manifestations nationales –le printemps des poètes, la semaine de la langue française ou la semaine de la presse et des médias à l’école- les mots sont à l’honneur et tout particulièrement la poésie dans sa relation à l’Éducation.

À la question de Félix Pécaut, dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire publié sous la direction de Ferdinand Buisson en 1911, « La poésie a-t-elle droit de figurer dans l’éducation, en particulier dans l’éducation primaire et plus particulièrement dans l’éducation populaire ? », Edgar Morin répond « La poésie nous épanouit dans la communauté, dans l’amour, dans la sympathie, dans le jeu. Et c’est la poésie de la vie qui nous fait vivre. C’est cela aussi l’éducation. Chacun doit développer ses possibilités de jouir poétiquement de la vie. Et à ce moment-là, l’enseignement de l’esthétique, de la musique, de la peinture, des arts, ce n’est pas un luxe, mais quelque chose qui nous apprend à jouir poétiquement de la vie, des choses, à jouir d’un papillon, d’un oiseau.
Arracher l’éducation à des fonctions de plus en plus productivistes, mercantiles, professionnelles, pour revenir à ce que je vous disais, à la phrase de Jean-Jacques Rousseau : « apprendre à vivre, c’est apprendre aussi à vivre poétiquement. »
» (Seven Complex Lessons in Education)

Car si pour Lautréamont “La poésie doit être faite par tous et pour tous”, c’est parce – au-delà de «la révolte de l’oreille » qu’y voit Eluard- elle est, selon le mot de Neruda, “ une insurrection”, composée de “paroles qui font et défont l’univers” comme le dit Apollinaire.

La poésie serait-elle, comme le propose Rimbaud, “une aventure de l’esprit qui conduirait à la vraie vie, la recherche passionnée des mots qui changeraient l’homme et le monde” ?

Alors « qu’elle descende donc vers le peuple ; qu’émue d’une sympathie fraternelle, elle prenne part à l’éducation des petits ; qu’elle fasse éclore leurs sentiments, qu’elle les aide à devenir des âmes humaines ; et que de la foule confuse, pauvre troupeau anonyme sans noms distincts, elle tire des êtres libres, des personnes » comme y invite Félix Pécaut.

Là est certainement l’ambition commune qu’éducation et poésie ont, en mars et chaque jour de l’année, à offrir à tous : “une façon particulière d’habiter le monde(Habiter en poète de J.C. Pinson).

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Mars est –pour le Ministère de la Culture- le mois des mots : « Tout un mois pour mettre en avant les mots, leur liberté, leur agencement, leur usage. Pour dire, exprimer au plus près son idée, son sentiment, sa pensée, ses inventions. »
En effet avec plusieurs manifestations nationales –le printemps des poètes, la semaine de la langue française ou la semaine de la presse et des médias à l’école- les mots sont à l’honneur et tout particulièrement la poésie dans sa relation à l’Éducation.

À la question de Félix Pécaut, dans le Nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire publié sous la direction de Ferdinand Buisson en 1911, « La poésie a-t-elle droit de figurer dans l’éducation, en particulier dans l’éducation primaire et plus particulièrement dans l’éducation populaire ? », Edgar Morin répond « La poésie nous épanouit dans la communauté, dans l’amour, dans la sympathie, dans le jeu. Et c’est la poésie de la vie qui nous fait vivre. C’est cela aussi l’éducation. Chacun doit développer ses possibilités de jouir poétiquement de la vie. Et à ce moment-là, l’enseignement de l’esthétique, de la musique, de la peinture, des arts, ce n’est pas un luxe, mais quelque chose qui nous apprend à jouir poétiquement de la vie, des choses, à jouir d’un papillon, d’un oiseau.
Arracher l’éducation à des fonctions de plus en plus productivistes, mercantiles, professionnelles, pour revenir à ce que je vous disais, à la phrase de Jean-Jacques Rousseau : « apprendre à vivre, c’est apprendre aussi à vivre poétiquement. »
» (Seven Complex Lessons in Education)

Car si pour Lautréamont “La poésie doit être faite par tous et pour tous”, c’est parce – au-delà de «la révolte de l’oreille » qu’y voit Eluard- elle est, selon le mot de Neruda, “ une insurrection”, composée de “paroles qui font et défont l’univers” comme le dit Apollinaire.

La poésie serait-elle, comme le propose Rimbaud, “une aventure de l’esprit qui conduirait à la vraie vie, la recherche passionnée des mots qui changeraient l’homme et le monde” ?

Alors « qu’elle descende donc vers le peuple ; qu’émue d’une sympathie fraternelle, elle prenne part à l’éducation des petits ; qu’elle fasse éclore leurs sentiments, qu’elle les aide à devenir des âmes humaines ; et que de la foule confuse, pauvre troupeau anonyme sans noms distincts, elle tire des êtres libres, des personnes » comme y invite Félix Pécaut.

Là est certainement l’ambition commune qu’éducation et poésie ont, en mars et chaque jour de l’année, à offrir à tous : “une façon particulière d’habiter le monde(Habiter en poète de J.C. Pinson).