Des mesures pressées et non concertées : où est la confiance ?

Le ministre de l’Éducation nationale n’aura pas tardé à « mettre en musique » les réformes scolaires voulues par le Président et annoncées dès la campagne électorale par Emmanuel Macron alors candidat. Au nombre de quatre, c’est surtout la méthode que l’on retient. Information par voie de presse, présentation des mesures sans concertation et précipitation…  pour l’UNSA, ce n’est pas ça, la confiance.

« 4 mesures pour bâtir l’école de la confiance »
Dédoublement des classes de CP et de CE1, dérogation aux 5 matinées de classe, assouplissement de la réforme du collège et dispositif « devoirs faits » : voici donc les mesures déjà actées.

Pour les 2.500 classes de CP dans les écoles des quartiers très défavorisés  dits REP+, l’objectif est d’atteindre un effectif maximum de 12 élèves. 85% des classes de ces CP devraient afficher une douzaine d’élèves, les autres accueilleront un enseignant supplémentaire soit deux maîtres dans leur classe. Cette mesure semble signer la  fin ou le « détournement » du dispositif plus de maître que de classes mis en place sous la précédente mandature.

1/3 des communes ont choisi de revenir à 4 journées de classe par semaine. Quelques-unes pour des raisons idéologiques (opposition à cette réforme depuis l’origine) davantage pour des raisons économiques (petites communes n’ayant pas (ou ne se donnant pas) les moyens pour organiser des activités périscolaires de qualité.

Au moins 1 EPI et 1 AP pour chaque collégien, c’est ce qu’il reste de la volonté d’accompagnement et d’activité pluridisciplinaire. Possibilité de revenir à l’enseignement des langues anciennes et aux classes bi-langue et donc d’utiliser une partie des moyens destinés à l’ensemble de l’établissement pour une minorité d’élèves…  Si la réforme avait été un peu vite en besogne en voulant faire trois pas en avant, voici un recul d’au moins deux pas… et le découragement des collègues qui épuisés de travailler pour rien, risquent de préférer le sur-place.

« Devoirs faits » mais avec qui ? Des retraités, des associations, des étudiants, des enseignants volontaires pour accompagner les élèves à faire leurs devoirs avant de rentrer à la maison… sans savoir -jusqu’à présent combien et comment ils seront payés.

Les 4 mesures sont d’ores et déjà complétées par la rentrée en musique mais surtout une initiative chère à Jean-Michel Blanquer l’évaluation.  Là encore, même méthode, précipitation et pas de réelle concertation.

Attention, à l’UNSA  Éducation ce n’est pas ainsi que nous concevons la confiance dont le ministre veut parer l’école.

Une école de la confiance, c’est celle qui s’appuie, reconnait et valorise la professionnalité de ses personnels et permet aux différents acteurs de travailler en partenariat, -osons- de coéduquer. Rien de tout cela ici. Rien que du descendant, décidé -non pas avec- mais pour les acteurs, de l’idéologique (méthode de lecture, devoirs, disciplines…), du prescriptif (12 par classe, évaluations normées en CP et 6ème…), du pressé (tout doit être mis en place dès cette rentrée).

L’UNSA avec Vous
Le Président et le gouvernement affirment vouloir donner plus de liberté aux acteurs. L’UNSA Education  souhaite les prendre aux mots.
Malgré les décisions du ministère de l’éducation nationale des marges d’actions existent dont les équipes éducatives peuvent se saisir. Construction de PEDT, réflexion partagée autour des projets d’établissements, approche complémentaire des rythmes de l’enfant…

Baccalauréat, Numérique, Voie professionnelle, Rénovation du cycle licence…
Tout au long de l’année l’UNSA Éducation et ses syndicats participeront aux concertations et groupes de travail. Nous analyserons les mesures. Nous nous opposerons à toutes celles qui n’iront pas dans le sens d’une école de la réussite de chacune et de chacun. Nous soutiendrons celles qui le permettront. Mais surtout nous accompagnerons les collègues comme les acteurs professionnels de la mission éducative de l’Etat. 

 

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Le ministre de l’Éducation nationale n’aura pas tardé à « mettre en musique » les réformes scolaires voulues par le Président et annoncées dès la campagne électorale par Emmanuel Macron alors candidat. Au nombre de quatre, c’est surtout la méthode que l’on retient. Information par voie de presse, présentation des mesures sans concertation et précipitation…  pour l’UNSA, ce n’est pas ça, la confiance.

« 4 mesures pour bâtir l’école de la confiance »
Dédoublement des classes de CP et de CE1, dérogation aux 5 matinées de classe, assouplissement de la réforme du collège et dispositif « devoirs faits » : voici donc les mesures déjà actées.

Pour les 2.500 classes de CP dans les écoles des quartiers très défavorisés  dits REP+, l’objectif est d’atteindre un effectif maximum de 12 élèves. 85% des classes de ces CP devraient afficher une douzaine d’élèves, les autres accueilleront un enseignant supplémentaire soit deux maîtres dans leur classe. Cette mesure semble signer la  fin ou le « détournement » du dispositif plus de maître que de classes mis en place sous la précédente mandature.

1/3 des communes ont choisi de revenir à 4 journées de classe par semaine. Quelques-unes pour des raisons idéologiques (opposition à cette réforme depuis l’origine) davantage pour des raisons économiques (petites communes n’ayant pas (ou ne se donnant pas) les moyens pour organiser des activités périscolaires de qualité.

Au moins 1 EPI et 1 AP pour chaque collégien, c’est ce qu’il reste de la volonté d’accompagnement et d’activité pluridisciplinaire. Possibilité de revenir à l’enseignement des langues anciennes et aux classes bi-langue et donc d’utiliser une partie des moyens destinés à l’ensemble de l’établissement pour une minorité d’élèves…  Si la réforme avait été un peu vite en besogne en voulant faire trois pas en avant, voici un recul d’au moins deux pas… et le découragement des collègues qui épuisés de travailler pour rien, risquent de préférer le sur-place.

« Devoirs faits » mais avec qui ? Des retraités, des associations, des étudiants, des enseignants volontaires pour accompagner les élèves à faire leurs devoirs avant de rentrer à la maison… sans savoir -jusqu’à présent combien et comment ils seront payés.

Les 4 mesures sont d’ores et déjà complétées par la rentrée en musique mais surtout une initiative chère à Jean-Michel Blanquer l’évaluation.  Là encore, même méthode, précipitation et pas de réelle concertation.

Attention, à l’UNSA  Éducation ce n’est pas ainsi que nous concevons la confiance dont le ministre veut parer l’école.

Une école de la confiance, c’est celle qui s’appuie, reconnait et valorise la professionnalité de ses personnels et permet aux différents acteurs de travailler en partenariat, -osons- de coéduquer. Rien de tout cela ici. Rien que du descendant, décidé -non pas avec- mais pour les acteurs, de l’idéologique (méthode de lecture, devoirs, disciplines…), du prescriptif (12 par classe, évaluations normées en CP et 6ème…), du pressé (tout doit être mis en place dès cette rentrée).

L’UNSA avec Vous
Le Président et le gouvernement affirment vouloir donner plus de liberté aux acteurs. L’UNSA Education  souhaite les prendre aux mots.
Malgré les décisions du ministère de l’éducation nationale des marges d’actions existent dont les équipes éducatives peuvent se saisir. Construction de PEDT, réflexion partagée autour des projets d’établissements, approche complémentaire des rythmes de l’enfant…

Baccalauréat, Numérique, Voie professionnelle, Rénovation du cycle licence…
Tout au long de l’année l’UNSA Éducation et ses syndicats participeront aux concertations et groupes de travail. Nous analyserons les mesures. Nous nous opposerons à toutes celles qui n’iront pas dans le sens d’une école de la réussite de chacune et de chacun. Nous soutiendrons celles qui le permettront. Mais surtout nous accompagnerons les collègues comme les acteurs professionnels de la mission éducative de l’Etat.