Déploiement d’une formation intermétiers sur le décrochage scolaire

Après le lancement d’une formation dans deux académies, l’UNSA Education vise à déployer son expertise dans le champ du décrochage scolaire. Une proposition qui vise à faire se rencontrer tous les acteurs de l’éducation concernés par la question des élèves décrocheurs et qui veulent ne pas en rester aux seuls débats commentés.

Les chiffres agacent et sont tenaces. Quoique les derniers indicateurs sont en légère baisse, les élèves décrocheurs sont encore trop nombreux dans notre pays. En 2016, ce sont encore près de 450 000 jeunes, entre 18 et 24 ans, qui ne sont pas diplômés ou qui ont au plus le diplôme national du brevet et qui n’ont pas suivi de formation au cours de quatre dernières semaines. Voilà pour les données de l’OCDE.

Du côté des indicateurs nationaux comme ceux de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) et de l’INSEE, ce sont environ 100 000 jeunes de plus de 15 ans qui interrompent leur formation initiale secondaire avant son terme alors que, par ailleurs, le taux de non diplômés chez les jeunes 15-24 ans non scolarisés fait valoir qu’un quart de cette population a vécu un décrochage scolaire.

Sans entrer davantage dans les finesses des données statistiques, il semble que la France a amélioré ses résultats de quatre points entre 2007 et 2016, mais cela est conforme à une évolution positive généralisée à l’Union européenne. Notre pays demeure au 17e rang de ce triste classement où seuls cinq pays affichent un taux de décrochage scolaire de moins de 6 % selon l’indicateur européen Eurostat.

Autre donnée regardée de près par les gardiens du budget de la Nation, le coût du décrochage scolaire à la collectivité pour une personne tout au long de sa vie est estimé à 230 000 euros.

Enfin, si les dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire demeurent actifs, il est à noter que le thème du décrochage a disparu de nombreux textes officiels ; il ne figure pas, par exemple, dans la loi 2019 pour une école de la confiance.

Il convient donc de rester vigilant et tenace. Aussi, l’UNSA Education propose un stage interactif d’une journée à destination de tous les corps de métiers de l’Education nationale confrontés à cette problématique qui n’est pas souvent partagée de manière transversale : assistantes sociales, CPE, infirmières scolaires, chefs d’établissements, enseignants référents etc.

Cette journée doit permettre d’analyser des situations de terrain et d’échanger sur les pratiques. Les militants intéressés peuvent s’adresser à leur section régionale.

 

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Après le lancement d’une formation dans deux académies, l’UNSA Education vise à déployer son expertise dans le champ du décrochage scolaire. Une proposition qui vise à faire se rencontrer tous les acteurs de l’éducation concernés par la question des élèves décrocheurs et qui veulent ne pas en rester aux seuls débats commentés.

Les chiffres agacent et sont tenaces. Quoique les derniers indicateurs sont en légère baisse, les élèves décrocheurs sont encore trop nombreux dans notre pays. En 2016, ce sont encore près de 450 000 jeunes, entre 18 et 24 ans, qui ne sont pas diplômés ou qui ont au plus le diplôme national du brevet et qui n’ont pas suivi de formation au cours de quatre dernières semaines. Voilà pour les données de l’OCDE.

Du côté des indicateurs nationaux comme ceux de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) et de l’INSEE, ce sont environ 100 000 jeunes de plus de 15 ans qui interrompent leur formation initiale secondaire avant son terme alors que, par ailleurs, le taux de non diplômés chez les jeunes 15-24 ans non scolarisés fait valoir qu’un quart de cette population a vécu un décrochage scolaire.

Sans entrer davantage dans les finesses des données statistiques, il semble que la France a amélioré ses résultats de quatre points entre 2007 et 2016, mais cela est conforme à une évolution positive généralisée à l’Union européenne. Notre pays demeure au 17e rang de ce triste classement où seuls cinq pays affichent un taux de décrochage scolaire de moins de 6 % selon l’indicateur européen Eurostat.

Autre donnée regardée de près par les gardiens du budget de la Nation, le coût du décrochage scolaire à la collectivité pour une personne tout au long de sa vie est estimé à 230 000 euros.

Enfin, si les dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire demeurent actifs, il est à noter que le thème du décrochage a disparu de nombreux textes officiels ; il ne figure pas, par exemple, dans la loi 2019 pour une école de la confiance.

Il convient donc de rester vigilant et tenace. Aussi, l’UNSA Education propose un stage interactif d’une journée à destination de tous les corps de métiers de l’Education nationale confrontés à cette problématique qui n’est pas souvent partagée de manière transversale : assistantes sociales, CPE, infirmières scolaires, chefs d’établissements, enseignants référents etc.

Cette journée doit permettre d’analyser des situations de terrain et d’échanger sur les pratiques. Les militants intéressés peuvent s’adresser à leur section régionale.