[Dé]peindre le lointain

Partir pour découvrir d’autres cultures, penser l’ailleurs et en revenir avec des images : dessins et peintures, à une époque où la France est encore coloniale. C’est le propos de l’exposition annuelle du Quai Branly, à voir jusqu’en janvier 2019. Elle interroge à la fois les stéréotypes de l’exotisme et le regard posé sur l’Autre, le frère en humanité si différent en couleurs, us et coutumes. Et si ça nous faisait réfléchir à nos comportements de voyageurs contemporains ?
Artistes témoins
Il y eut des temps où la seule possibilité de partager des images d’ailleurs était la peinture ou le dessin. Avant d’être touristique, le voyage a été militaire, commercial ou religieux. Et des artistes chargés de rendre compte, embarquaient aux côtés des missionnaires, des explorateurs, des conquérants. En rupture avec la vie quotidienne et familière, le voyage permet le dépaysement, et pour ces artistes un renouveau créatif avec de nouvelles lumières, couleurs, de nouveaux motifs et des sujets inédits. Et les toiles rapportées invitent les regardeurs au rêve et à l’évasion : ainsi est née l’idée d’exotisme.
Exotique et imaginaire ?
Phénomène culturel de goût pour l’étranger, l’exotisme a permis un rapport à l’autre et à l’ailleurs, nourri de bienveillance mais aussi de fantasmes. Le pittoresque enchante : les sujets représentés donnent à voir des étoffes, des ornements, des foules bigarrées, des figures et des paysages… de nouveaux modes de vie sont découverts interrogeant aussi les philosophes des Lumières ; ne pourrait-on pas vivre plus heureux dans une sorte d’état de nature ? Et aujourd’hui, nous observateurs et voyageurs occidentaux contemporains comment considérons-nous ces ailleurs et leurs habitants ? En touristes ? En conquérants économiques ? En observateurs impuissants ? En consommateurs impuissants ? En échanges culturels ?
« Entre rêve et naturalisme, fantasme et documentaire, romantisme et propagande coloniale, l’exposition Peinture des lointains propose un miroir de l’histoire artistique et politique. »
Pour l’Unsa Education, les apports artistiques et culturels participent à la construction de chaque individu, permettent l’ouverture aux autres et au monde, luttent contre les stéréotypes et les enfermements. Cette exposition en est une possible expérience esthétique et réflexive !

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Artistes témoins
Il y eut des temps où la seule possibilité de partager des images d’ailleurs était la peinture ou le dessin. Avant d’être touristique, le voyage a été militaire, commercial ou religieux. Et des artistes chargés de rendre compte, embarquaient aux côtés des missionnaires, des explorateurs, des conquérants. En rupture avec la vie quotidienne et familière, le voyage permet le dépaysement, et pour ces artistes un renouveau créatif avec de nouvelles lumières, couleurs, de nouveaux motifs et des sujets inédits. Et les toiles rapportées invitent les regardeurs au rêve et à l’évasion : ainsi est née l’idée d’exotisme.
Exotique et imaginaire ?
Phénomène culturel de goût pour l’étranger, l’exotisme a permis un rapport à l’autre et à l’ailleurs, nourri de bienveillance mais aussi de fantasmes. Le pittoresque enchante : les sujets représentés donnent à voir des étoffes, des ornements, des foules bigarrées, des figures et des paysages… de nouveaux modes de vie sont découverts interrogeant aussi les philosophes des Lumières ; ne pourrait-on pas vivre plus heureux dans une sorte d’état de nature ? Et aujourd’hui, nous observateurs et voyageurs occidentaux contemporains comment considérons-nous ces ailleurs et leurs habitants ? En touristes ? En conquérants économiques ? En observateurs impuissants ? En consommateurs impuissants ? En échanges culturels ?
« Entre rêve et naturalisme, fantasme et documentaire, romantisme et propagande coloniale, l’exposition Peinture des lointains propose un miroir de l’histoire artistique et politique. »
Pour l’Unsa Education, les apports artistiques et culturels participent à la construction de chaque individu, permettent l’ouverture aux autres et au monde, luttent contre les stéréotypes et les enfermements. Cette exposition en est une possible expérience esthétique et réflexive !