Nos expressions

Déclaration liminaire au CTMEN du 13 novembre 2020

Déclaration liminaire au CTMEN du 13 novembre 2020
 

 

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

L’UNSA Éducation a procédé à un signalement d’alerte en CHSCT ministériel ce mardi 10 novembre car les personnels sont actuellement exposés à d’importants risques psychosociaux par leur employeur. Il est urgent d’en prendre toute la mesure.

Avez-vous conscience que notre système éducatif dans son ensemble ne tient que par la conscience professionnelle de ses agent·es qui agissent chaque jour dans des conditions insupportables ? Quel que soit leur métier et leur place, ils et elles ont la volonté de maintenir ce service public essentiel et que les écoles, collèges et lycées restent ouverts, mais sont en colère et parfois au bord de l’épuisement professionnel.

Nous avons cru comprendre à travers les récents mots du ministre que des recrutements seraient envisagés, à venir. Nous avons besoin de savoir ce qu’il en est exactement et quelles priorités ont été définies. Il devient intenable et inexplicable d’avoir recours aux personnels de Rased pour effectuer des remplacements, c’est irrespectueux pour ces personnels comme pour les besoins des élèves et c’est irrespectueux des textes.

De même, maintenir des convocations pour des animations pédagogiques quand les équipes se débattent pour organiser la meilleure prise en charge de leurs élèves, n’est aujourd’hui plus compris.

Le contexte sanitaire est difficile à vivre pour tout le monde mais nous avons besoin que notre employeur en reconnaisse toute la difficulté et ne la nie pas.
Les aménagements possibles pour les lycées sont positifs mais il faut également pouvoir apporter des réponses aux collèges qui en sont demandeurs et faire confiance aux équipes.

En cohérence avec les demandes portées par le gouvernement dans le privé, le télétravail doit être favorisé pour les agent·es qui peuvent en bénéficier dès lors que c’est possible et que leur présence physique n’est pas indispensable.

A la difficulté d’un contexte sans précédent s’ajoute parfois aussi la solitude des personnels de l’Education nationale par manque de réaction claire et rapide de leur employeur. Comment, au sujet des refus de port du masque par les élèves, pourrions-nous qualifier autrement l’incapacité du ministère à s’affirmer sans hésitation contre les attaques dont fait l’objet l’école et à travers elle la République ?

Nous avons bien noté la mise à jour de la FAQ et la consigne désormais publiquement posée de refuser un élève dont le parent s’oppose au port du masque de son enfant. C’était urgent ! Masi il reste urgent de donner un cadre clair et concret aux personnels, notamment aux directrices et directeurs d’école, quant à la marche à suivre lorsque le refus du parent a lieu : qui on alerte du fait ? comment on alerte ? comment on se protège en cas d’agression d’un parent récalcitrant ?
Et pourquoi isoler un élève des autres si ce dernier laissé au portail par ses parents anti-masque ne refuse pas le masque ?

Pour l’UNSA Education, la FAQ doit être plus précise et un cadre doit être très rapidement adressé en interne aux personnels sur la conduite précise à tenir pour se protéger, pour protéger l’Ecole et les élèves.

L’UNSA-Éducation vous a déjà alerté mais au regard du danger, elle tient à le faire à nouveau en ce CTMEN : au-delà de parents agissants isolément, il existe un collectif « Réaction19 », dont le représentant conduit des réunions en ligne avec une militante à l’origine des journées de « retrait à l’école » de 2013, une militante qui prétendait que l’école enseignait la « théorie du genre ». Un autre groupuscule est également mobilisé « le conseil national de transition ». Ce mouvement complotiste, incite-lui aussi les parents à adresser des lettres comminatoires aux directrices et directeurs d’écoles. L’action de ces collectifs, volontairement démagogues, populistes et antirépublicains visent à attaquer l’École républicaine et à travers elle la République et la démocratie en contestant les lois et décrets.

Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général des ressources humaines, les mots que vous adresse solennellement l’UNSA Éducation sont durs mais la réalité est crue.

Intervention d’Elisabeth Allain-Moreno pour l’UNSA Éducation

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Déclaration liminaire au CTMEN du 13 novembre 2020
 

 

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

L’UNSA Éducation a procédé à un signalement d’alerte en CHSCT ministériel ce mardi 10 novembre car les personnels sont actuellement exposés à d’importants risques psychosociaux par leur employeur. Il est urgent d’en prendre toute la mesure.

Avez-vous conscience que notre système éducatif dans son ensemble ne tient que par la conscience professionnelle de ses agent·es qui agissent chaque jour dans des conditions insupportables ? Quel que soit leur métier et leur place, ils et elles ont la volonté de maintenir ce service public essentiel et que les écoles, collèges et lycées restent ouverts, mais sont en colère et parfois au bord de l’épuisement professionnel.

Nous avons cru comprendre à travers les récents mots du ministre que des recrutements seraient envisagés, à venir. Nous avons besoin de savoir ce qu’il en est exactement et quelles priorités ont été définies. Il devient intenable et inexplicable d’avoir recours aux personnels de Rased pour effectuer des remplacements, c’est irrespectueux pour ces personnels comme pour les besoins des élèves et c’est irrespectueux des textes.

De même, maintenir des convocations pour des animations pédagogiques quand les équipes se débattent pour organiser la meilleure prise en charge de leurs élèves, n’est aujourd’hui plus compris.

Le contexte sanitaire est difficile à vivre pour tout le monde mais nous avons besoin que notre employeur en reconnaisse toute la difficulté et ne la nie pas.
Les aménagements possibles pour les lycées sont positifs mais il faut également pouvoir apporter des réponses aux collèges qui en sont demandeurs et faire confiance aux équipes.

En cohérence avec les demandes portées par le gouvernement dans le privé, le télétravail doit être favorisé pour les agent·es qui peuvent en bénéficier dès lors que c’est possible et que leur présence physique n’est pas indispensable.

A la difficulté d’un contexte sans précédent s’ajoute parfois aussi la solitude des personnels de l’Education nationale par manque de réaction claire et rapide de leur employeur. Comment, au sujet des refus de port du masque par les élèves, pourrions-nous qualifier autrement l’incapacité du ministère à s’affirmer sans hésitation contre les attaques dont fait l’objet l’école et à travers elle la République ?

Nous avons bien noté la mise à jour de la FAQ et la consigne désormais publiquement posée de refuser un élève dont le parent s’oppose au port du masque de son enfant. C’était urgent ! Masi il reste urgent de donner un cadre clair et concret aux personnels, notamment aux directrices et directeurs d’école, quant à la marche à suivre lorsque le refus du parent a lieu : qui on alerte du fait ? comment on alerte ? comment on se protège en cas d’agression d’un parent récalcitrant ?
Et pourquoi isoler un élève des autres si ce dernier laissé au portail par ses parents anti-masque ne refuse pas le masque ?

Pour l’UNSA Education, la FAQ doit être plus précise et un cadre doit être très rapidement adressé en interne aux personnels sur la conduite précise à tenir pour se protéger, pour protéger l’Ecole et les élèves.

L’UNSA-Éducation vous a déjà alerté mais au regard du danger, elle tient à le faire à nouveau en ce CTMEN : au-delà de parents agissants isolément, il existe un collectif « Réaction19 », dont le représentant conduit des réunions en ligne avec une militante à l’origine des journées de « retrait à l’école » de 2013, une militante qui prétendait que l’école enseignait la « théorie du genre ». Un autre groupuscule est également mobilisé « le conseil national de transition ». Ce mouvement complotiste, incite-lui aussi les parents à adresser des lettres comminatoires aux directrices et directeurs d’écoles. L’action de ces collectifs, volontairement démagogues, populistes et antirépublicains visent à attaquer l’École républicaine et à travers elle la République et la démocratie en contestant les lois et décrets.

Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général des ressources humaines, les mots que vous adresse solennellement l’UNSA Éducation sont durs mais la réalité est crue.

Intervention d’Elisabeth Allain-Moreno pour l’UNSA Éducation