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Déclaration au CTMEN du 30 septembre 2020

 

Déclaration liminaire – CTMEN du 30 septembre 2020
 

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

L’UNSA Éducation se félicite que le ministère ait enfin accepté de communiquer la liste des agents au 1er septembre. Il s’agit là d’une décision positive et conforme au respect du droit syndical et des moyens qui doivent y être attachés. Ainsi, le ministère manifeste une marque de respect aux partenaires sociaux qui était attendue et indispensable. Monsieur le Directeur, nous savons l’énergie que vous avez mis pour parvenir à ce résultat. Cela devrait permettre de rouvrir le dialogue dans certains territoires qui avaient pris prétexte de la loi transformation de la Fonction publique et du RGPD pour fermer la porte à toute forme de dialogue social.

Cela étant dit, le dialogue social dans notre ministère sera, dans la période qui vient, soumis aux ordalies. Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général, vous savez à quel point les attentes des personnels sont fortes et il sera plus aisé de les décevoir que de les satisfaire.

Pour l’UNSA Éducation, l’agenda social doit conduire à un plan pluriannuel de revalorisation, appuyé nécessairement sur une loi de programmation pluriannuelle. L’ambition que le ministère doit partager est bien de revaloriser tous les personnels qu’ils soient enseignants ou autres qu’enseignants, même si cette revalorisation n’est pas identique pour tous sans quoi elle ne réduirait pas d’actuelles injustices.

Pour autant, des conditions sont nécessaires pour poser, sans risques de sape, les fondements d’une négociation sereine ; des annonces sur les correctifs de mise en œuvre de la prime Covid, le respect d’engagements pris antérieurement sont en ce sens indispensables.

Pour l’UNSA Éducation, les conditions de l’épanouissement des personnels, ce sont des conditions qui marquent le respect et la reconnaissance de la Nation au travers de leur rémunération mais ce sont également des conditions d’exercice des métiers, de tous les métiers qui permettent, chacun selon leurs missions et compétences, la réussite de tous les élèves et l’épanouissement des personnels qui se consacrent à cette tâche.

A ce titre, l’UNSA Éducation dénonce que le projet de budget 2021 fasse à nouveau le choix de transformer quelques 1800 postes du second degré en heures supplémentaires. Ce projet signe une nouvelle dégradation des conditions de travail et d’enseignement.


Si nos regards se tournent déjà sur le budget 2021, l’UNSA Éducation a demandé l‘inscription de la consommation des emplois 1er et 2nd degré à l’ordre du jour afin d’identifier si les moyens votés pour l’école par la représentation nationale pour l’année 2020 ont bien été utilisés, tout comme nous souhaitons connaître l’utilisation qui a été faites des postes du second degré que le ministère avait mis en réserve. De plus, des informations concordantes nous ont alerté sur des académies où le recours à la liste complémentaire au concours de professeurs des écoles n’avait pas eu lieu, alors même que cela était nécessaire pour compenser des désistements sur liste principale et que rien n’aurait dû s’y opposer.

Enfin, une partie de ce que le ministre a désigné comme un « Grenelle des professeurs » tient aux conditions de travail. Il n’était que temps de s’atteler à cette question qui est devenue de plus en plus prégnante au cours des ans. Certes cette année, le contexte sanitaire n’a pas aidé, tout comme l’insécurité dans laquelle se sont trouvés les personnels, quelle que fut leur place dans le système. Certains ont été plus particulièrement exposés et sont dans un état d’épuisement sans précédent. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle, au sein de notre fédération, le SE-Unsa a déposé ce jour un préavis de grève jusqu’à la fin de l’année. Il appelle dès aujourd’hui les directeurs à se saisir du registre de sécurité et santé au travail pour y inscrire les risques psychosociaux auxquels ils sont exposés et leur donne consigne « je fais quand je pourrai ». D’autres formes d’actions sont à venir dans les prochaines semaines.

Je vous remercie de votre attention.

Intervention de Jean-Marc BOEUF pour l’UNSA Éducation

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Déclaration liminaire – CTMEN du 30 septembre 2020
 

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

L’UNSA Éducation se félicite que le ministère ait enfin accepté de communiquer la liste des agents au 1er septembre. Il s’agit là d’une décision positive et conforme au respect du droit syndical et des moyens qui doivent y être attachés. Ainsi, le ministère manifeste une marque de respect aux partenaires sociaux qui était attendue et indispensable. Monsieur le Directeur, nous savons l’énergie que vous avez mis pour parvenir à ce résultat. Cela devrait permettre de rouvrir le dialogue dans certains territoires qui avaient pris prétexte de la loi transformation de la Fonction publique et du RGPD pour fermer la porte à toute forme de dialogue social.

Cela étant dit, le dialogue social dans notre ministère sera, dans la période qui vient, soumis aux ordalies. Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général, vous savez à quel point les attentes des personnels sont fortes et il sera plus aisé de les décevoir que de les satisfaire.

Pour l’UNSA Éducation, l’agenda social doit conduire à un plan pluriannuel de revalorisation, appuyé nécessairement sur une loi de programmation pluriannuelle. L’ambition que le ministère doit partager est bien de revaloriser tous les personnels qu’ils soient enseignants ou autres qu’enseignants, même si cette revalorisation n’est pas identique pour tous sans quoi elle ne réduirait pas d’actuelles injustices.

Pour autant, des conditions sont nécessaires pour poser, sans risques de sape, les fondements d’une négociation sereine ; des annonces sur les correctifs de mise en œuvre de la prime Covid, le respect d’engagements pris antérieurement sont en ce sens indispensables.

Pour l’UNSA Éducation, les conditions de l’épanouissement des personnels, ce sont des conditions qui marquent le respect et la reconnaissance de la Nation au travers de leur rémunération mais ce sont également des conditions d’exercice des métiers, de tous les métiers qui permettent, chacun selon leurs missions et compétences, la réussite de tous les élèves et l’épanouissement des personnels qui se consacrent à cette tâche.

A ce titre, l’UNSA Éducation dénonce que le projet de budget 2021 fasse à nouveau le choix de transformer quelques 1800 postes du second degré en heures supplémentaires. Ce projet signe une nouvelle dégradation des conditions de travail et d’enseignement.


Si nos regards se tournent déjà sur le budget 2021, l’UNSA Éducation a demandé l‘inscription de la consommation des emplois 1er et 2nd degré à l’ordre du jour afin d’identifier si les moyens votés pour l’école par la représentation nationale pour l’année 2020 ont bien été utilisés, tout comme nous souhaitons connaître l’utilisation qui a été faites des postes du second degré que le ministère avait mis en réserve. De plus, des informations concordantes nous ont alerté sur des académies où le recours à la liste complémentaire au concours de professeurs des écoles n’avait pas eu lieu, alors même que cela était nécessaire pour compenser des désistements sur liste principale et que rien n’aurait dû s’y opposer.

Enfin, une partie de ce que le ministre a désigné comme un « Grenelle des professeurs » tient aux conditions de travail. Il n’était que temps de s’atteler à cette question qui est devenue de plus en plus prégnante au cours des ans. Certes cette année, le contexte sanitaire n’a pas aidé, tout comme l’insécurité dans laquelle se sont trouvés les personnels, quelle que fut leur place dans le système. Certains ont été plus particulièrement exposés et sont dans un état d’épuisement sans précédent. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle, au sein de notre fédération, le SE-Unsa a déposé ce jour un préavis de grève jusqu’à la fin de l’année. Il appelle dès aujourd’hui les directeurs à se saisir du registre de sécurité et santé au travail pour y inscrire les risques psychosociaux auxquels ils sont exposés et leur donne consigne « je fais quand je pourrai ». D’autres formes d’actions sont à venir dans les prochaines semaines.

Je vous remercie de votre attention.

Intervention de Jean-Marc BOEUF pour l’UNSA Éducation