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« Décentraliser l’éducation » est le maître mot du think-tanks de droite libérale dénommé l’Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (aujourd’hui Fondation IFRAP). Il est vrai que la Lettre du secteur public présente l’IFRAP comme « un réseau très militant très engagé pour la réduction de la sphère publique et des interventions de l’État » et que l’Observatoire français des think tanks le qualifie de libéral, cherchant à limiter le rôle de l’État là où le marché et la responsabilité individuelle peuvent mieux s’appliquer. Pas étonnant donc que la décentralisation de l’éducation soit un de ses sujets favoris avec des articles en cascades (24 juillet 2013, 11 septembre 2013, 13 septembre 2013, 10 février 2014, 24 févier 2014…).

Et toujours le même argument : « Décentraliser l’Éducation en donnant aux régions les compétences éducatives et en laissant les communes gérer tous les établissements scolaires de leur zone, permettrait une rationalisation du coût administratif de l’Éducation d’un minimum de 5 milliards d’euros et d’environ 100.000 agents publics. » Argumentaire peu développé et contradictoire puisque le même article (le 10 février dernier) annonce « 37.000. C’est le nombre d’acteurs qui interviennent sur les questions d’éducation entre l’État, les régions, les départements et les communes ». Et de proposer une comparaison européenne avec nos voisins : « ainsi quand la France compte 220.000 agents administratifs, l’Allemagne en compte 87.000 et le Royaume-Uni 100.000. Une sur-administration qui coûte cher : 14 milliards d’euros de dépenses annexes (restauration, transports, administration). »

Un tel document impose deux remarques.

Tout d’abord, il est important de ne pas tout mélanger.
Ainsi, q
uel que soit le financeur, la cantine, les transports scolaires…ont un coût : pas sûr qu’ils soient moins onéreux en étant gérés par le secteur privé, mais au lieu de bénéficier à tous par solidarité, ils risquent d’être réservés aux « clients » les plus fortunés.

Par ailleurs, comment réduire de 100 000 agents publics un système qui n’en embauche que 37 000 (24000 au ministère de l’Éducation nationale et la moitié dans les collectivités territoriales) ?

Ensuite, il est important de pousser jusqu’au bout les comparaisons (même si elles ne sont pas raison). Ainsi –comme le montre le dossier de l’IFE d’avril 2013 consacré à la décentralisation et aux politiques éducatives- en Espagne où ont été « mises en place les fondations d’une des économies les plus décentralisées en Europe », les études montrent que « la décentralisation dans le domaine éducatif n’a pas produit de changement significatif dans les performances scolaires ». Pire la fédération syndicale FETE-UGT dénonce des écarts de financement entre les régions autonomes pouvant aller jusqu’à 25%. Si l’on reprend l’exemple cité de l’Angleterre, l’autonomisation des établissements a affaiblit le lien avec les autorités locales et renforcé celui de l’état comme financeur, prescripteur et évaluateur. Ce même mouvement qui a favorisé « la mise en place d’un marché scolaire plus concurrentiel […] n’a pas eu d’effets probants sur les performances ». Enfin, en Allemagne, comme le montre les travaux de Claire Dupuy, c’est paradoxalement pour échapper à une recentralisation justifiée par de mauvais résultats scolaires que les Länder se sont mobilisés pour coordonner et faire converger leurs politiques scolaires.


Demeure alors la question de fond : à qui et à quoi sert l’Éducation ?

« Si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance » proposait Abraham Lincoln à ses détracteurs.

Il est parfois à se demander si tel ne serait pas le choix de certains ultralibéraux ?

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