De la frénésie industrieuse de notre système éducatif

Marx décrivait  l’aliénation comme une perte de sens où le travailleur devient étranger à son activité. Force de travail / travail d’une force (T ou W), force est de constater qu’une déshumanisation, manifestée par l’épuisement, la perte de satisfaction dans son activité, est de plus en plus largement ressentie (Robotnik en polonais signifie « Ouvrier »).
Robert Louis Stevenson écrivait  que l’oisiveté « ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent au dogme de la classe dominante »*. Dans cette veine, Tom Hodgekinson,  rédacteur en chef de la revue The Idler**, incite à reconsidérer l’oisiveté qui permet de reprendre le pouvoir dans une vie d’obligations et d’activité, dans une société industrieuse, frénétique obsédée par la performance.
A l’opposé de cette oisiveté constructive, une frénésie industrieuse s’est emparée du système éducatif où sont ressentis depuis longtemps les soubresauts réformistes d’un politique dont le temps diffère de celui de la pédagogie. Notre système réforme constamment sans se donner le temps de mesurer les effets des changements produits***.
S’il veut éviter d’atteindre un état d’entropie aiguë, il doit se donner le temps, de temps en temps, de faire des pauses. La pause actuelle qui s’amorce depuis vendredi dans la nouvelle organisation territoriale (NOT) sera peut-être structurante…


*Idleness so called, (which) does not consist in doing nothing, but in doing a great deal not recognized in the dogmatic formularies of the ruling class, has as good a right to state its position as industry itself. (An Apology for Idlers by Robert Louis Stevenson – 1877)
** L’Art d’être oisif dans un monde de dingue (éditions Les Liens Qui Libèrent)
***Cnesco 2016 Comment l’école amplifie-t-elle inégalités sociales et migratoires ?

Ivry, le 30 janvier 2019, Christian Champendal

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Marx décrivait  l’aliénation comme une perte de sens où le travailleur devient étranger à son activité. Force de travail / travail d’une force (T ou W), force est de constater qu’une déshumanisation, manifestée par l’épuisement, la perte de satisfaction dans son activité, est de plus en plus largement ressentie (Robotnik en polonais signifie « Ouvrier »).
Robert Louis Stevenson écrivait  que l’oisiveté « ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent au dogme de la classe dominante »*. Dans cette veine, Tom Hodgekinson,  rédacteur en chef de la revue The Idler**, incite à reconsidérer l’oisiveté qui permet de reprendre le pouvoir dans une vie d’obligations et d’activité, dans une société industrieuse, frénétique obsédée par la performance.
A l’opposé de cette oisiveté constructive, une frénésie industrieuse s’est emparée du système éducatif où sont ressentis depuis longtemps les soubresauts réformistes d’un politique dont le temps diffère de celui de la pédagogie. Notre système réforme constamment sans se donner le temps de mesurer les effets des changements produits***.
S’il veut éviter d’atteindre un état d’entropie aiguë, il doit se donner le temps, de temps en temps, de faire des pauses. La pause actuelle qui s’amorce depuis vendredi dans la nouvelle organisation territoriale (NOT) sera peut-être structurante…


*Idleness so called, (which) does not consist in doing nothing, but in doing a great deal not recognized in the dogmatic formularies of the ruling class, has as good a right to state its position as industry itself. (An Apology for Idlers by Robert Louis Stevenson – 1877)
** L’Art d’être oisif dans un monde de dingue (éditions Les Liens Qui Libèrent)
***Cnesco 2016 Comment l’école amplifie-t-elle inégalités sociales et migratoires ?

Ivry, le 30 janvier 2019, Christian Champendal