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CTMEN du 27 novembre 2020 : déclaration liminaire de l’UNSA Éducation

Déclaration liminaire - CTMEN du 27 novembre 2020

Déclaration liminaire – CTMEN du 27 novembre 2020

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

En préambule, l’UNSA Éducation vous alerte sur trois points.

Tout d’abord, nous voulons faire part de notre stupéfaction s’agissant des chiffres qui remontent quant à l’utilisation des crédits de la prime COVID par notre ministère. A plusieurs reprises nous avons attiré votre attention sur ce point et avons, dans cette instance même, très récemment fait part de notre fort mécontentement, s’agissant en particulier de la manière dont ont été traités, dans beaucoup d’académies, les personnels autres qu’enseignants. Les chiffres arrêtés au 30 septembre qui remontent actuellement et sont à l’étude au Sénat ne font que confirmer nos dires. Là où les services du premier ministre ont surconsommé les crédits à hauteur de 117%, le MENJS arrive péniblement à 42 %… Certes, certains ministères font pire mais ce n’est là qu’une maigre consolation quand on sait combien les personnels de ce ministère ont été particulièrement tout à la fois exposés aux risques de la COVID et concernés par la gestion du confinement. En conséquence, nous attacherions du prix à ce que vous vouliez bien en séance nous donner tout élément utile d’explication ainsi que les mesures de rattrapage que vous envisagez.

Deuxièmement, l’UNSA Éducation constate avec regret un décalage conséquent entre la qualité du dialogue social mené avec la DGRH du MENJS pour préparer l’intégration des agents JS au 01/01/2021, et le manque criant d’informations dont bénéficient ces agents sur le terrain. Sans remettre en cause ni l’action, ni la persévérance du ministère de l’Éducation nationale en général et de Mme Dubo en particulier, car nous savons que le MENJS n’y est pour rien, ne pouvant communiquer directement aux agents via leur boite mail professionnelle, nous alertons sur la situation réelle. Les informations n’arrivent pas aux agents, ni sur le protocole RH signé, ni sur les garanties liées à la rémunération, ni même sur les informations à fournir afin de permettre au MENJS de les rémunérer en 2021.
Cette situation crée un climat d’anxiété palpable dans les services, pour des agents qui vont changer de ministère dans un mois. Il convient d’y apporter une réponse.

Troisièmement, nous sommes confrontés sur le terrain à des informations peu rassurantes concernant la revalorisation des CTSS de la filière sociale. Les principes avaient été actés l’été dernier et il semble que, dans certains rectorats, ils rencontrent une mise en œuvre difficile. Nous vous demandons de veiller au respect du principe de convergence interministériel en priorisant l’IFSE afin de tenir les engagements du ministère pour les personnels sociaux comme pour ceux pris en direction des personnels d’inspection. Nous relayons aujourd’hui auprès du ministère le sentiment d’incompréhension et de colère de nos collègues CTSS de voir leurs responsabilités si peu reconnues. C’est d’autant plus regrettable, que dans le même temps, pour d’autres assistantes sociales, la revalorisation permettra le doublement des indemnités perçues. L’UNSA Éducation alerte sur le risque de mettre en péril l’attractivité de certaines catégories de ce corps au sein de notre ministère. Nous demandons un état des lieux précis de la revalorisation effectivement attribuée en décembre 2020 aux personnels sociaux, par académies et par corps.

Cela étant, l’UNSA Éducation se félicite qu’il soit possible d’aborder cette instance dans un climat plus serein. La prise en compte de certaines de nos revendications acte la volonté d’apaiser le dialogue social, nous le saluons, même si nous restons vigilants et estimons que seule une partie du chemin a été réalisé par le ministère.

Vous le savez, l’UNSA Éducation a écrit au ministre pour souligner la nécessité et l’urgence de revaloriser l’ensemble des personnels de l’éducation et de donner de la visibilité à long terme. La première marche de 400 millions d’euros ne peut se concevoir que comme une première étape avant d’autres hausses successives qui permettraient enfin de donner des perspectives de revalorisation pour chacun des personnels.

C’est pour cela que l’UNSA Éducation a demandé, qu’explicitement et très rapidement, une loi de programmation pluriannuelle ainsi que les montants pour chaque année soient officialisés afin de donner, enfin, les perspectives de revalorisation sur le long terme. Les discussions en cours dans les différents chantiers de l’agenda social doivent aboutir à des mesures concrètes. Aujourd’hui sur les 400 millions d’euros, seuls 21 millions sont disponibles en mesures catégorielles pour prendre en compte les personnels autres qu’enseignant•es, c’est largement insuffisant.

Il est urgent d’ouvrir des perspectives pour toutes et tous :

  • revaloriser les plus bas salaires, notamment les AESH mais aussi les catégories B et C administratives et techniques et les AED
  • rendre les mesures de revalorisation et de carrières pour les filières administratives, sociales, de santé et techniques
  • concrétiser les engagements pris pour les personnels de direction et d’inspection
  • poursuivre la revalorisation au-delà de 2021 pour les enseignant•es, Psy-EN, CPE.

Notre organisation syndicale prend toute sa place dans le dialogue social dès qu’il est possible. L’UNSA Éducation acte d’ailleurs positivement la volonté de recrutements de contractuels et d’AED en cours dans les académies. Nous avions porté fortement cette demande. Néanmoins, il est nécessaire que vous nous apportiez des précisions sur le nombre de contractuels effectivement recrutés, le type de contrats ainsi que les modalités d’accompagnement de ces personnels (tant pour ce qui concerne l’accompagnement à la prise de fonctions que pour les perspectives d’accompagnement de ces personnels à l’issue de leur contrat). Selon nos remontées, les contrats proposés seraient si courts qu’ils peinent à trouver preneurs.

Enfin, l’UNSA Éducation renouvelle ici sa demande d’un rendez-vous avec le cabinet, afin de faire le point sur la gestion de la crise sanitaire et la préparation du retour de l’ensemble des lycéens à temps plein à compter du 20 janvier.

C’est en effet en respectant les congés nécessaires à l’ensemble des personnels du ministère, particulièrement éprouvés depuis la rentrée scolaire, quelle que soit leur fonction respective, qu’il sera possible d’envisager sereinement, l’esprit libre, cette période de congés, si importante, et une rentrée sans tension.

Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général des ressources humaines, je vous remercie de votre attention.

Intervention de Stéphane CROCHET pour l’UNSA Éducation

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Déclaration liminaire – CTMEN du 27 novembre 2020

Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

En préambule, l’UNSA Éducation vous alerte sur trois points.

Tout d’abord, nous voulons faire part de notre stupéfaction s’agissant des chiffres qui remontent quant à l’utilisation des crédits de la prime COVID par notre ministère. A plusieurs reprises nous avons attiré votre attention sur ce point et avons, dans cette instance même, très récemment fait part de notre fort mécontentement, s’agissant en particulier de la manière dont ont été traités, dans beaucoup d’académies, les personnels autres qu’enseignants. Les chiffres arrêtés au 30 septembre qui remontent actuellement et sont à l’étude au Sénat ne font que confirmer nos dires. Là où les services du premier ministre ont surconsommé les crédits à hauteur de 117%, le MENJS arrive péniblement à 42 %… Certes, certains ministères font pire mais ce n’est là qu’une maigre consolation quand on sait combien les personnels de ce ministère ont été particulièrement tout à la fois exposés aux risques de la COVID et concernés par la gestion du confinement. En conséquence, nous attacherions du prix à ce que vous vouliez bien en séance nous donner tout élément utile d’explication ainsi que les mesures de rattrapage que vous envisagez.

Deuxièmement, l’UNSA Éducation constate avec regret un décalage conséquent entre la qualité du dialogue social mené avec la DGRH du MENJS pour préparer l’intégration des agents JS au 01/01/2021, et le manque criant d’informations dont bénéficient ces agents sur le terrain. Sans remettre en cause ni l’action, ni la persévérance du ministère de l’Éducation nationale en général et de Mme Dubo en particulier, car nous savons que le MENJS n’y est pour rien, ne pouvant communiquer directement aux agents via leur boite mail professionnelle, nous alertons sur la situation réelle. Les informations n’arrivent pas aux agents, ni sur le protocole RH signé, ni sur les garanties liées à la rémunération, ni même sur les informations à fournir afin de permettre au MENJS de les rémunérer en 2021.
Cette situation crée un climat d’anxiété palpable dans les services, pour des agents qui vont changer de ministère dans un mois. Il convient d’y apporter une réponse.

Troisièmement, nous sommes confrontés sur le terrain à des informations peu rassurantes concernant la revalorisation des CTSS de la filière sociale. Les principes avaient été actés l’été dernier et il semble que, dans certains rectorats, ils rencontrent une mise en œuvre difficile. Nous vous demandons de veiller au respect du principe de convergence interministériel en priorisant l’IFSE afin de tenir les engagements du ministère pour les personnels sociaux comme pour ceux pris en direction des personnels d’inspection. Nous relayons aujourd’hui auprès du ministère le sentiment d’incompréhension et de colère de nos collègues CTSS de voir leurs responsabilités si peu reconnues. C’est d’autant plus regrettable, que dans le même temps, pour d’autres assistantes sociales, la revalorisation permettra le doublement des indemnités perçues. L’UNSA Éducation alerte sur le risque de mettre en péril l’attractivité de certaines catégories de ce corps au sein de notre ministère. Nous demandons un état des lieux précis de la revalorisation effectivement attribuée en décembre 2020 aux personnels sociaux, par académies et par corps.

Cela étant, l’UNSA Éducation se félicite qu’il soit possible d’aborder cette instance dans un climat plus serein. La prise en compte de certaines de nos revendications acte la volonté d’apaiser le dialogue social, nous le saluons, même si nous restons vigilants et estimons que seule une partie du chemin a été réalisé par le ministère.

Vous le savez, l’UNSA Éducation a écrit au ministre pour souligner la nécessité et l’urgence de revaloriser l’ensemble des personnels de l’éducation et de donner de la visibilité à long terme. La première marche de 400 millions d’euros ne peut se concevoir que comme une première étape avant d’autres hausses successives qui permettraient enfin de donner des perspectives de revalorisation pour chacun des personnels.

C’est pour cela que l’UNSA Éducation a demandé, qu’explicitement et très rapidement, une loi de programmation pluriannuelle ainsi que les montants pour chaque année soient officialisés afin de donner, enfin, les perspectives de revalorisation sur le long terme. Les discussions en cours dans les différents chantiers de l’agenda social doivent aboutir à des mesures concrètes. Aujourd’hui sur les 400 millions d’euros, seuls 21 millions sont disponibles en mesures catégorielles pour prendre en compte les personnels autres qu’enseignant•es, c’est largement insuffisant.

Il est urgent d’ouvrir des perspectives pour toutes et tous :

Notre organisation syndicale prend toute sa place dans le dialogue social dès qu’il est possible. L’UNSA Éducation acte d’ailleurs positivement la volonté de recrutements de contractuels et d’AED en cours dans les académies. Nous avions porté fortement cette demande. Néanmoins, il est nécessaire que vous nous apportiez des précisions sur le nombre de contractuels effectivement recrutés, le type de contrats ainsi que les modalités d’accompagnement de ces personnels (tant pour ce qui concerne l’accompagnement à la prise de fonctions que pour les perspectives d’accompagnement de ces personnels à l’issue de leur contrat). Selon nos remontées, les contrats proposés seraient si courts qu’ils peinent à trouver preneurs.

Enfin, l’UNSA Éducation renouvelle ici sa demande d’un rendez-vous avec le cabinet, afin de faire le point sur la gestion de la crise sanitaire et la préparation du retour de l’ensemble des lycéens à temps plein à compter du 20 janvier.

C’est en effet en respectant les congés nécessaires à l’ensemble des personnels du ministère, particulièrement éprouvés depuis la rentrée scolaire, quelle que soit leur fonction respective, qu’il sera possible d’envisager sereinement, l’esprit libre, cette période de congés, si importante, et une rentrée sans tension.

Madame la Présidente, Monsieur le Directeur général des ressources humaines, je vous remercie de votre attention.

Intervention de Stéphane CROCHET pour l’UNSA Éducation