CSG compensée mais revalo décalée…
Lors du rendez-vous salarial du 16 octobre, le gouvernement via son Ministre des comptes publics Gérard Darmanin a annoncé le décalage du calendrier des revalorisations (PPCR), mais la prise en compte des nouveaux collègues pour la compensation de la CSG. Explications…
Le protocole Parcours Professionnels Carrières Rémunérations (PPCR) sera bien mis en oeuvre dans son intégralité. Pour rappel, il a été signé favorablement par l’UNSA cliquez ici. Mais les mesures de revalorisation des grilles de rémunération pour 2018 seront reportées de douze mois et effectives en 2019. Même chose pour les mesures 2019, reportées en 2020. Il n’y pas de changements pour 2017. Le gel de la valeur du point d’indice à lui aussi malheureusement été confirmé.
Une réunion supplémentaire sur les conséquences de cette annonce de « décalage » du calendrier PPCR a été obtenue. Elle devrait avoir lieu avant le 6 novembre.
Pour la compensation de la CSG et le gain de pouvoir d’achat ?
Le dispositif mis en place compensera seulement la hausse de la cotisation sociale généralisée (CSG) et couvrira tous les collègues. L’assiette prise en compte couvrira bien tous les revenus assujettis à la CSG. A partir de 2018, la CSG passera de 7,5% à 9,2% sur votre bulletin de paye et une ligne apparaitra : indemnité « compensation CSG ».
Le dispositif devrait permettre d’éviter que les collègues à temps partiel soient les grands perdants lors de leur reprise à temps plein. De plus, les futurs recrutés toucheront eux aussi une indemnité. Celle-ci sera recalculée annuellement en 2018 et 2019.
Mais, au final, les agents publics ne gagneront pas de pouvoir d’achat comme les autres actifs, contrairement aux promesses du Président de la République. L’UNSA déplore qu’en conséquence, sur la feuille de paye du mois de janvier 2018, la rémunération sera en baisse en raison des hausses de cotisations « retraite » des fonctionnaires (réforme « Fillon » des retraites de 2003).
Et après ? Pétition « salaires et carrières »
A l’heure du Grand chantier sur l’action publique 2022, et malgré la confirmation du maintien de la GIPA pour l’année 2017, l’UNSA rappelle qu’aucune réforme ne devrait se faire sans les agents publics.
Les annonces d’aujourd’hui ne sont pas les signaux positifs que l’UNSA attendait. C’est pourquoi il est important de rester mobiliser sur ce dossier. Soutenez cette revalorisation malgré le décalage de calendrier décidé par le gouvernement en signant la pétition cliquez ici et rejoignez les 20 000 premiers signataires