CSEE : il est urgent de revaloriser la profession enseignante

Le Comité Syndical Européen de l’Éducation (CSEE) s’exprime par l’intermédiaire d’un Communiqué de Presse en date du 27 juin 2014 pour demander à la Commission Européenne d’encourager les gouvernements de l’UE à prendre rapidement des mesures au niveau national, étant donné l’urgence de revaloriser la profession enseignante

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le CSSE salue l’initiative prise par la Commission européenne pour encourager les États à prendre des mesures, suite à la publication des résultats de l’enquête Talis menée par l’OCDE, révélant que 80 % des enseignants au sein de l’Union européenne estiment ne pas être suffisamment valorisés.

Hier, l’OCDE a présenté les résultats internationaux de l’enquête TALIS sur l’enseignement et l’apprentissage ; la Commission européenne s’est chargée de présenter les résultats pour l’Europe. L’enquête menée dans 34 pays, dont 19 Etats européens, se base sur les réponses fournies par les enseignants et les responsables d’établissements scolaires travaillant dans le cycle inférieur de l’enseignement secondaire. Près de 100 000 enseignants ont répondu à l’enquête à travers le monde, 55 000 en Europe.


Principaux résultats
1. Si les enseignants apprécient leur travail, deux tiers d’entre eux, principalement en Europe, estiment que leur profession n’est pas suffisamment valorisée au sein de la société et qu’elle n’est ni soutenue ni reconnue telle qu’elle devrait l’être. Plus de 80 % des enseignants européens considèrent qu’ils ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
2. L’enseignement est une profession principalement exercée par les femmes –les plus hauts taux d’effectifs féminins sont observés en Lettonie et en Estonie (90 %), de même qu’en Italie (80 %)– et 50 % des postes de direction dans les écoles européennes  sont également occupés par des femmes. L’abandon scolaire précoce pourrait être imputable à l’absence d’un nombre suffisant de modèles masculins au sein du corps enseignant.
3. Les réponses formulées par les responsables d’établissements scolaires indiquent que 36 % des enseignants de l’Union européenne travaillent dans des écoles touchées par une pénurie d’enseignants qualifiés ou compétents (les principaux pays concernés sont les Pays-Bas, la Roumanie, l’Estonie et le Royaume-Uni, tandis que la France, les Pays-Bas, la Croatie, l’Espagne et l’Estonie signalent une pénurie d’effectifs formés pour enseigner aux enfants ayants des besoins spéciaux).
4. 90 % des enseignants déclarent avoir participé à des programmes de développement professionnel continu au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête. Parmi ces programmes de formation, ceux s’adressant aux enseignants européens sont principalement axés sur l’utilisation des TIC et l’élaboration des cursus scolaires. Les principaux obstacles à la participation des enseignants à ces programmes de développement professionnel continu sont l’absence d’encadrement et le prix élevé des formations.
5. Bien que la durée moyenne du temps de travail consacré à l’enseignement avoisine les 20 heures par semaine, celle-ci atteint des taux record au Royaume-Uni (46) et au Portugal (45) – l’Italie étant située au plus bas du classement des heures de travail les plus élevées (30).
6.L’insatisfaction dont témoignent les enseignants dans l’exercice de leur profession est due non pas à la taille des classes, mais bien aux problèmes comportementaux de leurs élèves.
7. 38 % des responsables d’établissements scolaires en Europe ont déclaré que leur école ne prévoyait aucun programme d’insertion professionnelle adressé aux enseignants en début de carrière.

Le CSEE, représentant 129 syndicats d’enseignants en Europe, appelle les gouvernements à prendre rapidement des mesures au niveau national, étant donné l’urgence de revaloriser la profession enseignante.

Nous proposons que la Commission européenne renforce son rôle dans le cadre de cette initiative, en définissant des objectifs stratégiques en faveur de l’éducation et de la formation pour la période 2015-2020, afin de pouvoir recentrer les priorités sur les besoins des enseignants.

La Commission européenne devrait encourager les gouvernements à :
Améliorer la qualité de l’éducation, en particulier celle de l’enseignement, par le biais d’un financement durable du secteur ;
Prendre des mesures pour limiter les horaires et la charge de travail des enseignants, tout en leur accordant des salaires décents, afin de revaloriser la profession aux yeux de la société ;
Renforcer le dialogue social pour le secteur de l’éducation et de la formation et veiller à ce qu’il soit efficace ;
Pallier la pénurie d’enseignants qualifiés en Europe ;
Augmenter la durée et la qualité de la phase d’insertion des enseignants en début de carrière ;
Attirer davantage d’effectifs masculins afin de garantir la parité entre hommes et femmes au sein de la profession ;
Faire en sorte qu’au moins 10 % du temps de travail des enseignants soit réservé au développement professionnel continu, ce dernier devant être financé et pris en charge par l’établissement scolaire.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Le Comité Syndical Européen de l’Éducation (CSEE) s’exprime par l’intermédiaire d’un Communiqué de Presse en date du 27 juin 2014 pour demander à la Commission Européenne d’encourager les gouvernements de l’UE à prendre rapidement des mesures au niveau national, étant donné l’urgence de revaloriser la profession enseignante

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le CSSE salue l’initiative prise par la Commission européenne pour encourager les États à prendre des mesures, suite à la publication des résultats de l’enquête Talis menée par l’OCDE, révélant que 80 % des enseignants au sein de l’Union européenne estiment ne pas être suffisamment valorisés.

Hier, l’OCDE a présenté les résultats internationaux de l’enquête TALIS sur l’enseignement et l’apprentissage ; la Commission européenne s’est chargée de présenter les résultats pour l’Europe. L’enquête menée dans 34 pays, dont 19 Etats européens, se base sur les réponses fournies par les enseignants et les responsables d’établissements scolaires travaillant dans le cycle inférieur de l’enseignement secondaire. Près de 100 000 enseignants ont répondu à l’enquête à travers le monde, 55 000 en Europe.


Principaux résultats
1. Si les enseignants apprécient leur travail, deux tiers d’entre eux, principalement en Europe, estiment que leur profession n’est pas suffisamment valorisée au sein de la société et qu’elle n’est ni soutenue ni reconnue telle qu’elle devrait l’être. Plus de 80 % des enseignants européens considèrent qu’ils ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
2. L’enseignement est une profession principalement exercée par les femmes –les plus hauts taux d’effectifs féminins sont observés en Lettonie et en Estonie (90 %), de même qu’en Italie (80 %)– et 50 % des postes de direction dans les écoles européennes  sont également occupés par des femmes. L’abandon scolaire précoce pourrait être imputable à l’absence d’un nombre suffisant de modèles masculins au sein du corps enseignant.
3. Les réponses formulées par les responsables d’établissements scolaires indiquent que 36 % des enseignants de l’Union européenne travaillent dans des écoles touchées par une pénurie d’enseignants qualifiés ou compétents (les principaux pays concernés sont les Pays-Bas, la Roumanie, l’Estonie et le Royaume-Uni, tandis que la France, les Pays-Bas, la Croatie, l’Espagne et l’Estonie signalent une pénurie d’effectifs formés pour enseigner aux enfants ayants des besoins spéciaux).
4. 90 % des enseignants déclarent avoir participé à des programmes de développement professionnel continu au cours des 12 mois qui ont précédé l’enquête. Parmi ces programmes de formation, ceux s’adressant aux enseignants européens sont principalement axés sur l’utilisation des TIC et l’élaboration des cursus scolaires. Les principaux obstacles à la participation des enseignants à ces programmes de développement professionnel continu sont l’absence d’encadrement et le prix élevé des formations.
5. Bien que la durée moyenne du temps de travail consacré à l’enseignement avoisine les 20 heures par semaine, celle-ci atteint des taux record au Royaume-Uni (46) et au Portugal (45) – l’Italie étant située au plus bas du classement des heures de travail les plus élevées (30).
6.L’insatisfaction dont témoignent les enseignants dans l’exercice de leur profession est due non pas à la taille des classes, mais bien aux problèmes comportementaux de leurs élèves.
7. 38 % des responsables d’établissements scolaires en Europe ont déclaré que leur école ne prévoyait aucun programme d’insertion professionnelle adressé aux enseignants en début de carrière.

Le CSEE, représentant 129 syndicats d’enseignants en Europe, appelle les gouvernements à prendre rapidement des mesures au niveau national, étant donné l’urgence de revaloriser la profession enseignante.

Nous proposons que la Commission européenne renforce son rôle dans le cadre de cette initiative, en définissant des objectifs stratégiques en faveur de l’éducation et de la formation pour la période 2015-2020, afin de pouvoir recentrer les priorités sur les besoins des enseignants.

La Commission européenne devrait encourager les gouvernements à :
Améliorer la qualité de l’éducation, en particulier celle de l’enseignement, par le biais d’un financement durable du secteur ;
Prendre des mesures pour limiter les horaires et la charge de travail des enseignants, tout en leur accordant des salaires décents, afin de revaloriser la profession aux yeux de la société ;
Renforcer le dialogue social pour le secteur de l’éducation et de la formation et veiller à ce qu’il soit efficace ;
Pallier la pénurie d’enseignants qualifiés en Europe ;
Augmenter la durée et la qualité de la phase d’insertion des enseignants en début de carrière ;
Attirer davantage d’effectifs masculins afin de garantir la parité entre hommes et femmes au sein de la profession ;
Faire en sorte qu’au moins 10 % du temps de travail des enseignants soit réservé au développement professionnel continu, ce dernier devant être financé et pris en charge par l’établissement scolaire.