CSE: l’UNSA Education demande des précisions

Le Conseil supérieur de l’éducation s’est réuni le 12 avril pour examiner 2 projets. Tout d’abord les textes relatifs à la réforme du lycée général et technologique. Puis le Titre 1er de l’avant- projet de loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel qui pose des dispositions relatives à l’apprentissage et sur l’information à l’orientation.

L’UNSA Éducation a appelé le Ministre et le DGESCO à préciser leur ligne directrice. Voici notre déclaration.

 

Monsieur le Ministre, Monsieur le DGESCO

Nous sommes réunis au Conseil supérieur de l’Éducation pour examiner après celle du baccalauréat, la réforme du lycée ainsi que les nouvelles dispositions relatives à l’apprentissage qui dessineront les contours du lycée professionnel.

Après vous avoir alerté sur la méthode, sur ce rythme soutenu, l’examen des textes proposés aujourd’hui nous amène plus largement à vous demander de préciser votre ligne directrice sur ces dossiers pour nos collègues, pour les jeunes et pour le système éducatif.

À l’UNSA Education forte de ses mandats, des 22 syndicats qu’elle regroupe, des personnels qu’elle représente et qu’elle consulte, notre une feuille de route est claire :

D’abord pour faire reconnaître et respecter les personnels dans une gestion plus humaine des ressources
Dans le contexte du chantier engagé sur la Fonction Publique, quel est le message envoyé lorsque la suppression des CIO, la régionalisation des DRONISEP sont annoncées à demi-mots sans qu’aucune information claire ne soit donnée aux personnels sur leur devenir.
A la tête de ce Ministère, vous savez sans doute qu’il n’y a pas de petites structures du service public, qu’il n’y a pas de petits agents du service public. Il y a un ensemble de femmes et d’hommes qui méritent d’être reconnu-es et respecté-es dans leur mission, dans leur carrière.

Ensuite pour faire que la réussite de chaque jeune soit au cœur de chacune de vos nombreuses réformes, même si elles découlent d’autres politiques ministérielles. 
Je mets ainsi l’accent sur la lutte contre les inégalités scolaires et sociales qui est un combat à ne pas cesser. Ce doit être une ambition structurante qui ne peut se réduire à un volet de votre politique éducative, elle doit, au contraire, être un objectif central. 

En ce sens, le droit à l’information à l’orientation, surtout le droit à être éclairé et accompagné dans la construction de son parcours, est enjeu essentiel. Cela demande que les objectifs politiques que vous avez affichés se traduisent également en termes de moyens.

Le lycée de demain que vous nous proposez s’inscrit en grande partie dans cette ambition mais, malheureusement, en l’état des textes présentés, risque surtout de devoir faire plus avec moins. En effet, si l’affichage de l’accompagnement personnalisé et de l’éducation à l’orientation existe, il se heurte à une réduction des marges pour les établissements.

Un écart entre objectifs et moyens d’autant plus incompréhensible qu’en ouvrant à la fois la réforme du lycée général et technologique, la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle initiale et continue ainsi que celle de l’affectation dans l’enseignement supérieur, sans le dire, le gouvernement réorganise voire refonde, l’orientation scolaire et professionnelle.
Ce sont ses particularités et ses forces, qui semblent être remises en causes alors que nous risquons d’aller vers un accès à l’information à plusieurs vitesses, « un marché de l’orientation ».

L’UNSA Education ne saurait accepter que ce service soit le dommage collatéral des multiples réformes engagées à marche forcée. Nous demandons à l’Etat qu’il soit le garant d’un service public d’information et d’orientation certes  renouvelé mais de qualité pour chacune et chacun.

Enfin, comme elle l’a toujours fait l’UNSA Education revendique que les spécificités de l’enseignement agricole soient reconnues et respectées.
Je ne peux que réitérer mon alerte sur ce que l’on pourrait appeler une micro structure qui est en train d’être gagnée par un macro malaise.
Notre syndicat de l’Enseignement agricole regrette que le travail en parallèle des différentes instances des deux ministères soit très compliqué compte tenu notamment de la précipitation dans laquelle se font ces réformes. Ce que nous dénonçons.
Le Conseil national de l’enseignement agricole se réunira le 18 avril.
Un groupe de travail a été organisé dans l’urgence le 30 mars alors que les textes ont été communiqués dans la nuit du 29 au 30 mars au ministère de l’agriculture.Cette situation ne fait que tendre les relations dans l’enseignement agricole public.

Nous demandons donc, qu’une fois le cadre arrêté après ce conseil supérieur, le CNEA puisse travailler sereinement à l’adaptation de l’organisation des enseignements aux spécificités de l’enseignement agricole. Dès à présent, nous proposerons des clarifications nécessaires sous forme d’amendements afin de préserver cet enseignement original et afin de conforter l’enseignement général qu’il porte.


 

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L’UNSA Éducation a appelé le Ministre et le DGESCO à préciser leur ligne directrice. Voici notre déclaration.

 

Monsieur le Ministre, Monsieur le DGESCO

Nous sommes réunis au Conseil supérieur de l’Éducation pour examiner après celle du baccalauréat, la réforme du lycée ainsi que les nouvelles dispositions relatives à l’apprentissage qui dessineront les contours du lycée professionnel.

Après vous avoir alerté sur la méthode, sur ce rythme soutenu, l’examen des textes proposés aujourd’hui nous amène plus largement à vous demander de préciser votre ligne directrice sur ces dossiers pour nos collègues, pour les jeunes et pour le système éducatif.

À l’UNSA Education forte de ses mandats, des 22 syndicats qu’elle regroupe, des personnels qu’elle représente et qu’elle consulte, notre une feuille de route est claire :

D’abord pour faire reconnaître et respecter les personnels dans une gestion plus humaine des ressources
Dans le contexte du chantier engagé sur la Fonction Publique, quel est le message envoyé lorsque la suppression des CIO, la régionalisation des DRONISEP sont annoncées à demi-mots sans qu’aucune information claire ne soit donnée aux personnels sur leur devenir.
A la tête de ce Ministère, vous savez sans doute qu’il n’y a pas de petites structures du service public, qu’il n’y a pas de petits agents du service public. Il y a un ensemble de femmes et d’hommes qui méritent d’être reconnu-es et respecté-es dans leur mission, dans leur carrière.

Ensuite pour faire que la réussite de chaque jeune soit au cœur de chacune de vos nombreuses réformes, même si elles découlent d’autres politiques ministérielles. 
Je mets ainsi l’accent sur la lutte contre les inégalités scolaires et sociales qui est un combat à ne pas cesser. Ce doit être une ambition structurante qui ne peut se réduire à un volet de votre politique éducative, elle doit, au contraire, être un objectif central. 

En ce sens, le droit à l’information à l’orientation, surtout le droit à être éclairé et accompagné dans la construction de son parcours, est enjeu essentiel. Cela demande que les objectifs politiques que vous avez affichés se traduisent également en termes de moyens.

Le lycée de demain que vous nous proposez s’inscrit en grande partie dans cette ambition mais, malheureusement, en l’état des textes présentés, risque surtout de devoir faire plus avec moins. En effet, si l’affichage de l’accompagnement personnalisé et de l’éducation à l’orientation existe, il se heurte à une réduction des marges pour les établissements.

Un écart entre objectifs et moyens d’autant plus incompréhensible qu’en ouvrant à la fois la réforme du lycée général et technologique, la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle initiale et continue ainsi que celle de l’affectation dans l’enseignement supérieur, sans le dire, le gouvernement réorganise voire refonde, l’orientation scolaire et professionnelle.
Ce sont ses particularités et ses forces, qui semblent être remises en causes alors que nous risquons d’aller vers un accès à l’information à plusieurs vitesses, « un marché de l’orientation ».

L’UNSA Education ne saurait accepter que ce service soit le dommage collatéral des multiples réformes engagées à marche forcée. Nous demandons à l’Etat qu’il soit le garant d’un service public d’information et d’orientation certes  renouvelé mais de qualité pour chacune et chacun.

Enfin, comme elle l’a toujours fait l’UNSA Education revendique que les spécificités de l’enseignement agricole soient reconnues et respectées.
Je ne peux que réitérer mon alerte sur ce que l’on pourrait appeler une micro structure qui est en train d’être gagnée par un macro malaise.
Notre syndicat de l’Enseignement agricole regrette que le travail en parallèle des différentes instances des deux ministères soit très compliqué compte tenu notamment de la précipitation dans laquelle se font ces réformes. Ce que nous dénonçons.
Le Conseil national de l’enseignement agricole se réunira le 18 avril.
Un groupe de travail a été organisé dans l’urgence le 30 mars alors que les textes ont été communiqués dans la nuit du 29 au 30 mars au ministère de l’agriculture.Cette situation ne fait que tendre les relations dans l’enseignement agricole public.

Nous demandons donc, qu’une fois le cadre arrêté après ce conseil supérieur, le CNEA puisse travailler sereinement à l’adaptation de l’organisation des enseignements aux spécificités de l’enseignement agricole. Dès à présent, nous proposerons des clarifications nécessaires sous forme d’amendements afin de préserver cet enseignement original et afin de conforter l’enseignement général qu’il porte.