Contre le FN : agir juste et réussir la Refondation !

Avec le lancement en grande pompe ce samedi du « collectif Racine » des enseignants « bleu marine », puis la victoire à Brignoles d’un candidat du FN à une cantonale partielle, nous nous retrouvons interpellés encore une fois par la question du FN.
Dans son syndicalisme, l’UNSA Éducation s’est toujours imposée une responsabilité et une obligation à agir pour lutter contre le Front national. Les valeurs de ce parti ne sont pas compatibles avec notre syndicalisme.

Pour autant, l’incantation et la dénonciation ne sont pas suffisantes, il faut agir juste et dans notre champ éducatif réussir la refondation de l’École.

Nous devons à la fois démasquer le Front national dans ses propositions et contrer ses argumentaires.
Nous devons également prendre à bras le corps les difficultés des collègues que nous représentons, sans tomber dans le piège du discours populiste stigmatisant telle ou telle communauté, sans en rabattre non-plus sur l’ambition d’une École plus juste.
Nous devons enfin porter un syndicalisme responsable qui ne revendique pas le toujours plus et ne se satisfait jamais des avancées. Il est très dangereux et profitable au FN que de porter des revendications dont on est certain qu’elles n’aboutiront pas, ou actionner des grèves pour tout dont on sait très bien qu’elles ne déboucheront sur rien. Par effet boomerang, ce syndicalisme là porte une responsabilité dans la montée du FN.

Le « collectif Racine » : une caution enseignante.

Au niveau éducatif, ce n’est pas le nombre -très restreint- des membres du collectif Racine qui doit nous inquiéter mais ce qu’il y a autour. Le FN ne s’est pas implanté brutalement chez les enseignants. Il y a une toute petite frange d’enseignants qui votent à l’extrême droite depuis plusieurs années. Le collectif Racine est un groupuscule d’une poignée d’enseignants réactionnaires. Par contre, la stratégie du FN, qui veut à la fois séduire les enseignants mais également se créer une légitimité supplémentaire de parti « normal » en affichant sa proximité avec des enseignants, doit nous interpeller. C’est pour le FN une caution morale que d’avoir des enseignants dans ses rangs : « des hussards bleus marine » nous dit Florian Philippot.
D’ailleurs, les réponses apportées par le FN (qui pour grand nombre sont très proches du projet pour l’école de l’UMP) ne vont pas dans le sens de réponses pour construire l’école de demain. Elles sont des réponses pour revenir à l’école d’hier, celle fantasmée de la troisième république (vous savez l’École où tous les élèves travaillaient, où le maître était respecté et les connaissances transmises). Ordre, discipline, sélection, élitisme, … fin du collège unique : cette vision passéiste d’une École romprait avec l’ambition d’une École démocratique. Le FN porte un projet contre l’intérêt des enfants des classes populaires.

Réussir la Refondation

C’est pour cela que pour l’UNSA Éducation, réussir la refondation de l’École est essentielle pour sortir de cette tentation rétrograde qui fait le lit du FN. Réussir la Refondation de l’École, c’est enclencher dès maintenant une dynamique positive qui donne de l’espoir et l’envie de s’impliquer dans des solutions innovantes pour construire l’École de demain. Il faut prouver que la solution n’est pas dans la nostalgie et le renoncement. Réussir la Refondation, c’est donner à tous les élèves un socle commun de connaissances et de compétences qui leur permettra de pousuivre des études, de s’insérer professionnellement et socialement. Réussir la Refondation c’est faire en sorte d’avoir de bonnes conditions d’enseignement sur tout le territoire. Réussir la Refondation c’est donc bien contrer le FN dans son discours sur l’École et même au delà dans ses valeurs.

Sans nier les difficultés, sans rompre avec nos valeurs, à l’UNSA Éducation, nous nous engagerons pour que nos collègues se sentent reconnus et respectés et s’emparent de la Refondation.

Au-delà du monde éducatif, l’UNSA Éducation va s’engager dans un travail de fond avec son Union, l’UNSA, pour lutter contre l’avancée des idées du FN.

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Avec le lancement en grande pompe ce samedi du « collectif Racine » des enseignants « bleu marine », puis la victoire à Brignoles d’un candidat du FN à une cantonale partielle, nous nous retrouvons interpellés encore une fois par la question du FN.
Dans son syndicalisme, l’UNSA Éducation s’est toujours imposée une responsabilité et une obligation à agir pour lutter contre le Front national. Les valeurs de ce parti ne sont pas compatibles avec notre syndicalisme.

Pour autant, l’incantation et la dénonciation ne sont pas suffisantes, il faut agir juste et dans notre champ éducatif réussir la refondation de l’École.

Nous devons à la fois démasquer le Front national dans ses propositions et contrer ses argumentaires.
Nous devons également prendre à bras le corps les difficultés des collègues que nous représentons, sans tomber dans le piège du discours populiste stigmatisant telle ou telle communauté, sans en rabattre non-plus sur l’ambition d’une École plus juste.
Nous devons enfin porter un syndicalisme responsable qui ne revendique pas le toujours plus et ne se satisfait jamais des avancées. Il est très dangereux et profitable au FN que de porter des revendications dont on est certain qu’elles n’aboutiront pas, ou actionner des grèves pour tout dont on sait très bien qu’elles ne déboucheront sur rien. Par effet boomerang, ce syndicalisme là porte une responsabilité dans la montée du FN.

Le « collectif Racine » : une caution enseignante.

Au niveau éducatif, ce n’est pas le nombre -très restreint- des membres du collectif Racine qui doit nous inquiéter mais ce qu’il y a autour. Le FN ne s’est pas implanté brutalement chez les enseignants. Il y a une toute petite frange d’enseignants qui votent à l’extrême droite depuis plusieurs années. Le collectif Racine est un groupuscule d’une poignée d’enseignants réactionnaires. Par contre, la stratégie du FN, qui veut à la fois séduire les enseignants mais également se créer une légitimité supplémentaire de parti « normal » en affichant sa proximité avec des enseignants, doit nous interpeller. C’est pour le FN une caution morale que d’avoir des enseignants dans ses rangs : « des hussards bleus marine » nous dit Florian Philippot.
D’ailleurs, les réponses apportées par le FN (qui pour grand nombre sont très proches du projet pour l’école de l’UMP) ne vont pas dans le sens de réponses pour construire l’école de demain. Elles sont des réponses pour revenir à l’école d’hier, celle fantasmée de la troisième république (vous savez l’École où tous les élèves travaillaient, où le maître était respecté et les connaissances transmises). Ordre, discipline, sélection, élitisme, … fin du collège unique : cette vision passéiste d’une École romprait avec l’ambition d’une École démocratique. Le FN porte un projet contre l’intérêt des enfants des classes populaires.

Réussir la Refondation

C’est pour cela que pour l’UNSA Éducation, réussir la refondation de l’École est essentielle pour sortir de cette tentation rétrograde qui fait le lit du FN. Réussir la Refondation de l’École, c’est enclencher dès maintenant une dynamique positive qui donne de l’espoir et l’envie de s’impliquer dans des solutions innovantes pour construire l’École de demain. Il faut prouver que la solution n’est pas dans la nostalgie et le renoncement. Réussir la Refondation, c’est donner à tous les élèves un socle commun de connaissances et de compétences qui leur permettra de pousuivre des études, de s’insérer professionnellement et socialement. Réussir la Refondation c’est faire en sorte d’avoir de bonnes conditions d’enseignement sur tout le territoire. Réussir la Refondation c’est donc bien contrer le FN dans son discours sur l’École et même au delà dans ses valeurs.

Sans nier les difficultés, sans rompre avec nos valeurs, à l’UNSA Éducation, nous nous engagerons pour que nos collègues se sentent reconnus et respectés et s’emparent de la Refondation.

Au-delà du monde éducatif, l’UNSA Éducation va s’engager dans un travail de fond avec son Union, l’UNSA, pour lutter contre l’avancée des idées du FN.