Congé parental : pour peser sur l’équilibre femmes hommes les moyens n’y sont pas

Le constat est parlant : 40% des mères changent de situation professionnelle après la naissance d’un enfant contre seulement 5% des pères.
Une année d’interruption de travail à la naissance d’un enfant conduit à une baisse de salaire annuel de 10% une fois le retour à l’emploi effectué, pénalité qui se poursuit pour la retraite.

L’UNSA Éducation qui défend l’égalité femmes hommes dans toutes ses dimensions et en particulier la conciliation vie privée vie professionnelle pouvait, avec sa confédération l’Unsa, être favorable à une loi qui permette le retour à l’emploi des femmes, trop longtemps éloignées du marché du travail lors d’un congé parental de trois ans. Un passage de trois à deux ans paraissait souhaitable ainsi qu’une réévaluation de ce congé.

Ce qu’apporte la loi du 4 août

La loi relative à l’égalité entre les femmes et les hommes, promulguée le 4 août 2014 entend aborder : « la place des pères dans l’éducation des enfants ». Elle s’appliquera aux enfants nés ou adoptés à compter du 1er octobre 2014. Le congé parental concerne tout salarié, homme ou femme, pouvant justifier d’un an d’ancienneté à la naissance et ne peut être refusé. Sa durée initiale est d’un an maximum qui peut être prolongé deux fois jusqu’aux trois ans de l’enfant.
Pour rééquilibrer les responsabilités familiales au sein du couple, le gouvernement a fait le choix de réformer le congé parental. D’une durée de 36 mois (3 ans), le complément de libre choix d’activité ne peut être pris dans sa totalité que si le second parent fait lui aussi usage de son droit de disposer de 6 mois. Le père comme la mère ne peuvent être licenciés durant les 4 semaines suivant la naissance de l’enfant. Autre nouveauté : les pères ont droit à 3 jours d’absence pour accompagner leur femme aux trois échographies.

Les limites de la loi

Le taux de rémunération du congé parental, n’incitera certainement pas les pères, encore souvent plus forts salaire du ménage, à prendre ces 6 mois.
Par ailleurs, rien n’est prévu pour anticiper le retour à l’emploi. Enfin, les services d’accueil sont encore loin d’être suffisants.

L’UNSA Éducation souscrit entièrement au communiqué de presse de l’UNSA :« L’UNSA a toujours été soucieuse d’éviter les conséquences sur l’emploi des femmes d’une longue mise à l’écart du marché du travail, tout comme elle a toujours soutenu le principe d’une éducation des enfants mieux partagée dans le couple. Si elle comprend donc le changement annoncé de la durée du congé parental, elle demande, pour rendre ce droit effectif, la réévaluation du montant de la prestation partagée d’éducation et la création de places supplémentaires d’accueil des enfants. Elle souligne également la nécessité de mesures d’accompagnement dans la reprise d’emploi suite à un congé parental ».

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Le constat est parlant : 40% des mères changent de situation professionnelle après la naissance d’un enfant contre seulement 5% des pères.
Une année d’interruption de travail à la naissance d’un enfant conduit à une baisse de salaire annuel de 10% une fois le retour à l’emploi effectué, pénalité qui se poursuit pour la retraite.

L’UNSA Éducation qui défend l’égalité femmes hommes dans toutes ses dimensions et en particulier la conciliation vie privée vie professionnelle pouvait, avec sa confédération l’Unsa, être favorable à une loi qui permette le retour à l’emploi des femmes, trop longtemps éloignées du marché du travail lors d’un congé parental de trois ans. Un passage de trois à deux ans paraissait souhaitable ainsi qu’une réévaluation de ce congé.

Ce qu’apporte la loi du 4 août

La loi relative à l’égalité entre les femmes et les hommes, promulguée le 4 août 2014 entend aborder : « la place des pères dans l’éducation des enfants ». Elle s’appliquera aux enfants nés ou adoptés à compter du 1er octobre 2014. Le congé parental concerne tout salarié, homme ou femme, pouvant justifier d’un an d’ancienneté à la naissance et ne peut être refusé. Sa durée initiale est d’un an maximum qui peut être prolongé deux fois jusqu’aux trois ans de l’enfant.
Pour rééquilibrer les responsabilités familiales au sein du couple, le gouvernement a fait le choix de réformer le congé parental. D’une durée de 36 mois (3 ans), le complément de libre choix d’activité ne peut être pris dans sa totalité que si le second parent fait lui aussi usage de son droit de disposer de 6 mois. Le père comme la mère ne peuvent être licenciés durant les 4 semaines suivant la naissance de l’enfant. Autre nouveauté : les pères ont droit à 3 jours d’absence pour accompagner leur femme aux trois échographies.

Les limites de la loi

Le taux de rémunération du congé parental, n’incitera certainement pas les pères, encore souvent plus forts salaire du ménage, à prendre ces 6 mois.
Par ailleurs, rien n’est prévu pour anticiper le retour à l’emploi. Enfin, les services d’accueil sont encore loin d’être suffisants.

L’UNSA Éducation souscrit entièrement au communiqué de presse de l’UNSA :« L’UNSA a toujours été soucieuse d’éviter les conséquences sur l’emploi des femmes d’une longue mise à l’écart du marché du travail, tout comme elle a toujours soutenu le principe d’une éducation des enfants mieux partagée dans le couple. Si elle comprend donc le changement annoncé de la durée du congé parental, elle demande, pour rendre ce droit effectif, la réévaluation du montant de la prestation partagée d’éducation et la création de places supplémentaires d’accueil des enfants. Elle souligne également la nécessité de mesures d’accompagnement dans la reprise d’emploi suite à un congé parental ».