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Conférence de Tirana : une dynamique européenne pour l’enseignement supérieur et la recherche

Issue du processus de Bologne visant à renforcer la cohérence des systèmes d’enseignement supérieurs au sein de l’Europe, la conférence de Tirana viendra clore, les 29 et 30 mai prochains, la période de trois ans, de 2021 à 2024 où l’Albanie a été secrétaire générale de cette conférence, chargée du suivi des dossiers portés par le consortium.

Pour rappel, 49 pays participent au processus de Bologne et la Commission Européenne en est membre.

Afin de renforcer l’espace européen de l’enseignement supérieur (EHEA), le consortium a œuvré à la reconnaissance mutuelle des diplômes au sein de cet espace. Pour ce faire, Bologne a accompagné l’uniformisation des formations sur le modèle LMD : licence, master, doctorat, pour rendre les diplômes plus lisibles et comparables.

C’est dans cette perspective qu’ont été mis en place dans de nombreux pays européens les crédits ECTS. Ces crédits, adoptés par les pays membres de l’UE et de l’AELE permettent, entre autres, la reconnaissance des formations suivies dans le cadre d’une mobilité ERASMUS à l’étranger dans le pays d’origine de l’étudiant.

Depuis 2007 et la conférence de Londres, le processus de Bologne s’attache non seulement à la reconnaissance, mais surtout la mise en place d’indicateurs permettant d’évaluer la qualité des formations, toujours dans le but de favoriser la mobilité des acteurs de l’enseignement supérieur et particulièrement des étudiants.

Cette charte encadrant la qualité des formations de l’enseignement supérieur est donc une action collaborative à laquelle chaque membre peut contribuer.

A Rome en 2020, la dimension inclusive de la recherche et de l’enseignement supérieur a été soulevée et il a été question de faire de ce sujet une priorité pour les 3 années à venir.

A Tirana, l’heure est au bilan.

Un bilan adossé au développement des programmes de mobilité : ERASMUS, puis ERASMUS +. Ces initiatives ont permis à l’Europe de se doter d’une communauté éducative et scientifique qui tend à se connaître de mieux en mieux et à se rencontrer dans le cadre des nombreuses offres de mobilités. Récemment, se développent les programmes hybrides favorisant des mobilités courtes, pour des projets menés partiellement en ligne et partiellement en présentiel : ce sont les BIP : Blended Intensive Programs, favorisant la mobilité et l’inclusion des étudiants, mais aussi des enseignants et des personnels BIATTS.

Parallèlement les MIC (Mobilités Internationales de Crédits) permettent à des pays de l’UE d’engager des collaborations avec des pays hors UE.

Ainsi, on comprend que le processus de Bologne œuvre à l’intérieur de l’EHEA (european  higher education area) pour unifier les pratiques, intensifier les échanges, favoriser les mobilités. Pour créer un groupement fort, uni, à travers les valeurs de l’Europe, permettant de défendre à l’échelle internationale des formations et une recherche fondées sur développement de l’esprit critique, l’inclusion des publics, la reconnaissance des minorités.

Le communiqué de Tirana réaffirme, entre autres, l’intégrité académique, l’autonomie institutionnelle, la participation des étudiants dans les instances décisionnelles des universités, la responsabilité de l’enseignement supérieur et de la recherche en termes de mission de service public, et rappelle les droits et les devoirs qui en découlent.

Réuni les 11 et 12 avril 2024, le consortium a ratifié le communiqué de Tirana qui sera discuté à la conférence les 29 et 30 mai 2024.

Le Comité Enseignement supérieur et recherche de l’Internationale de l’éducation a contribué à l’élaboration de ce communiqué et sera représenté à la conférence.

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