Commission européenne : Budgets nationaux de l’Éducation sous pression !

Impact de la crise économique et financière sur l’investissement dans l’Éducation ; c’est le titre d’une étude réalisée par Eurydice (1), destinée à la Commission européenne et commentée par le bureau du CSEE (2)

Cette étude est une preuve solide, un instrument utile aux syndicats pour répondre et argumenter face aux politiques européennes… avec une petite réserve sur une interprétation !

L’étude affirme que les pays dont les budgets d’Éducation ont été les plus amputés sont ceux qui enregistrent la plus forte dette souveraine.
De 2000 à 2012, vingt pays sur les 35 étudiés (3) subissent des réductions budgétaires affectant leurs systèmes d’Éducation qu’ils soient régionaux ou nationaux. Et de nouvelles coupes sont à prévoir !

Aspects dénoncés de longue date par les syndicats d’enseignants !

Des tendances préoccupantes en matière de financement de l’Éducation. Pour au moins le 1/3 des pays, l’étude établit que la baisse du financement public de l’Éducation a réduit le nombre d’enseignants. L’utilisation du gel et/ou de la réduction des salaires associée à la disparition des programmes de soutien aux élèves et de la formation des enseignants sont les principaux mécanismes de contrainte de la dépense publique. Ils ont pour corolaire de nombreuses fermetures et/ou fusions d’établissements scolaires.

Une déclaration trompeuse !

Le rapport fait valoir que, depuis 2007, tous les pays européens ont maintenu, au minimum la part actuelle de PIB allouée à l’Éducation.
Eurydice se fonde ici sur le fait que le financement de l’Éducation a baissé à un rythme plus lent que le PIB national. Puisque cette part est elle-même corrélée au développement du PIB et que ce dernier suit une spirale descendante, dire que les dépenses d’Éducation sont inchangées est abusif !

En revanche, l’étude fait ressortir, à juste titre que depuis 2009, le taux «dépenses d’Éducation/dépenses publiques totales» a vivement chuté pour 4 pays (4) – À l’heure où presque tous les pays de l’UE sont en récession, le CSEE déplore cet état de fait et prie instamment les décideurs politiques de préserver l’avenir de l’Europe en investissant davantage dans l’Éducation.

L’allègement des dépenses d’Éducation se réalise aux dépens
de la qualité de l’Éducation.

Pour près de la moitié des pays étudiés, les salaires des enseignants et des chefs d’établissement ont été impactés par le ralentissement économique. L’étude pointe du doigt l’Estonie, la Lituanie et la Roumanie mais également la Grèce, l’Irlande et le Portugal. Les autres tendances sont les fusions, les fermetures d’établissements scolaires, l’augmentation du nombre d’élèves par classe ainsi que le manque d’investissement dans les Technologies de l’information et de la communication et/ou dans l’évolution professionnelle. Ce tableau inquiétant n’est pas sans incidence sur la qualité de l’Éducation.

Le sauvetage européen du secteur financier en cause !

Enfin, l’enquête montre que le plan de sauvetage européen du secteur financier a causé, en 2 ans (5), et pour l’ensemble des États membres de l’UE,  une envolée de + 6 points du « ratio moyen de la dette souveraine sur le PIB » !
En 2007, pour les États membres de l’UE, le ratio était de 60 % de PIB contre 70 % pour ceux de la zone Euro. En 2011, ce dernier « grimpe » de 12,5 points pour « les 27 » contre 17,3 points dans la zone Euro. Conjointement, les financements des secteurs public et d’Éducation se sont brutalement écroulés.

En ce sens, le CSEE invite ses organisations membres à utiliser l’ensemble de ces données pour soutenir leur travail et leurs efforts de lobbying afin d’obtenir que l’Éducation soit vue, partout en Europe, comme un investissement pour l’avenir.

Lire l’ensemble http://europa.eu/rapid/press-release_IP-13-261_en.htmhttp://eacea.ec.europa.eu/education/eurydice/thematic_reports_en.php

(1) Le réseau Eurydice fournit informations et analyses des systèmes et politiques éducatives européennes. En 2013, il est constitué de 40 unités nationales définies par les ministères de l’Éducation nationale ; elles sont basées dans les 36 pays et coordonnées par l’Agence européenne exécutive « éducation, audiovisuel et culture » (EACEA)
(2) Comité Syndical Européen de l’Éducation auquel l’UNSA Éducation est affiliée et pour lequel elle possède un siège – élections nov. 2012 –
(3) Obs. réalisée en 2011 et/ou 2012.
(4) L’Irlande, la Roumanie, la Lettonie et l’Islande.
(5) Ce ratio moyen passe de 0,9 %/2007 à 6,9 %/2009.

 

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Impact de la crise économique et financière sur l’investissement dans l’Éducation ; c’est le titre d’une étude réalisée par Eurydice (1), destinée à la Commission européenne et commentée par le bureau du CSEE (2)

Cette étude est une preuve solide, un instrument utile aux syndicats pour répondre et argumenter face aux politiques européennes… avec une petite réserve sur une interprétation !

L’étude affirme que les pays dont les budgets d’Éducation ont été les plus amputés sont ceux qui enregistrent la plus forte dette souveraine.
De 2000 à 2012, vingt pays sur les 35 étudiés (3) subissent des réductions budgétaires affectant leurs systèmes d’Éducation qu’ils soient régionaux ou nationaux. Et de nouvelles coupes sont à prévoir !

Aspects dénoncés de longue date par les syndicats d’enseignants !

Des tendances préoccupantes en matière de financement de l’Éducation. Pour au moins le 1/3 des pays, l’étude établit que la baisse du financement public de l’Éducation a réduit le nombre d’enseignants. L’utilisation du gel et/ou de la réduction des salaires associée à la disparition des programmes de soutien aux élèves et de la formation des enseignants sont les principaux mécanismes de contrainte de la dépense publique. Ils ont pour corolaire de nombreuses fermetures et/ou fusions d’établissements scolaires.

Une déclaration trompeuse !

Le rapport fait valoir que, depuis 2007, tous les pays européens ont maintenu, au minimum la part actuelle de PIB allouée à l’Éducation.
Eurydice se fonde ici sur le fait que le financement de l’Éducation a baissé à un rythme plus lent que le PIB national. Puisque cette part est elle-même corrélée au développement du PIB et que ce dernier suit une spirale descendante, dire que les dépenses d’Éducation sont inchangées est abusif !

En revanche, l’étude fait ressortir, à juste titre que depuis 2009, le taux «dépenses d’Éducation/dépenses publiques totales» a vivement chuté pour 4 pays (4) – À l’heure où presque tous les pays de l’UE sont en récession, le CSEE déplore cet état de fait et prie instamment les décideurs politiques de préserver l’avenir de l’Europe en investissant davantage dans l’Éducation.

L’allègement des dépenses d’Éducation se réalise aux dépens
de la qualité de l’Éducation.

Pour près de la moitié des pays étudiés, les salaires des enseignants et des chefs d’établissement ont été impactés par le ralentissement économique. L’étude pointe du doigt l’Estonie, la Lituanie et la Roumanie mais également la Grèce, l’Irlande et le Portugal. Les autres tendances sont les fusions, les fermetures d’établissements scolaires, l’augmentation du nombre d’élèves par classe ainsi que le manque d’investissement dans les Technologies de l’information et de la communication et/ou dans l’évolution professionnelle. Ce tableau inquiétant n’est pas sans incidence sur la qualité de l’Éducation.

Le sauvetage européen du secteur financier en cause !

Enfin, l’enquête montre que le plan de sauvetage européen du secteur financier a causé, en 2 ans (5), et pour l’ensemble des États membres de l’UE,  une envolée de + 6 points du « ratio moyen de la dette souveraine sur le PIB » !
En 2007, pour les États membres de l’UE, le ratio était de 60 % de PIB contre 70 % pour ceux de la zone Euro. En 2011, ce dernier « grimpe » de 12,5 points pour « les 27 » contre 17,3 points dans la zone Euro. Conjointement, les financements des secteurs public et d’Éducation se sont brutalement écroulés.

En ce sens, le CSEE invite ses organisations membres à utiliser l’ensemble de ces données pour soutenir leur travail et leurs efforts de lobbying afin d’obtenir que l’Éducation soit vue, partout en Europe, comme un investissement pour l’avenir.

Lire l’ensemble http://europa.eu/rapid/press-release_IP-13-261_en.htmhttp://eacea.ec.europa.eu/education/eurydice/thematic_reports_en.php

(1) Le réseau Eurydice fournit informations et analyses des systèmes et politiques éducatives européennes. En 2013, il est constitué de 40 unités nationales définies par les ministères de l’Éducation nationale ; elles sont basées dans les 36 pays et coordonnées par l’Agence européenne exécutive « éducation, audiovisuel et culture » (EACEA)
(2) Comité Syndical Européen de l’Éducation auquel l’UNSA Éducation est affiliée et pour lequel elle possède un siège – élections nov. 2012 –
(3) Obs. réalisée en 2011 et/ou 2012.
(4) L’Irlande, la Roumanie, la Lettonie et l’Islande.
(5) Ce ratio moyen passe de 0,9 %/2007 à 6,9 %/2009.