Comment être bien (en) stage ?

Si l’été est la période de vacances pour la plupart des élèves et étudiants, il est aussi un temps de stage pour beaucoup d’entre eux dans l’Enseignement supérieur. Occasion de rappeler qu’un stage en entreprise est un élément constitutif de la formation professionnelle et qu’à ce titre, il nécessite qu’il réponde à plusieurs conditions pour être utile et efficace.


Si l’été est la période de vacances pour la plupart des élèves et étudiants, il est aussi un temps de stage pour beaucoup d’entre eux dans l’Enseignement supérieur. Occasion de rappeler qu’un stage en entreprise est un élément constitutif de la formation professionnelle et qu’à ce titre, il nécessite qu’il réponde à plusieurs conditions pour être utile et efficace.


La loi vient d’ailleurs, dans un texte voté le 26 juin et publié au JO du 11 juillet, de préciser l’encadrement et l’amélioration du statut des stagiaires.


Alors certes, les nouvelles règles d’accueil -qui assurent aux stagiaires de bénéficier des mêmes droits que les autres employés travaillant dans la même entreprise- sont plus contraignantes pour les employeurs.


Elles ne sont que justice. Elles rappellent qu’un stagiaire n’est pas un emploi déguisé et bon marché.


Elles disent surtout qu’une période de formation en milieu professionnel est une opération « gagnant/gagnant ».


Bénéfique pour le stagiaire, son immersion dans le milieu professionnel est l’occasion de découvrir de l’intérieur la réalité professionnelle, de mieux appréhender la structure ou l’entreprise, de connaître les métiers –y compris ceux souvent méconnus-, de s’inscrire dans les relations sociales et humaines (avec sa hiérarchie, avec ses collègues, avec les partenaires, avec les usagers ou les clients…). Elle lui permet d’apprendre, d’approfondir et de mettre en œuvre des gestes, des postures, des pratiques professionnelles.


Pour l’employeur, l’accueil d’un stagiaire est l’occasion de transmettre, de valoriser un savoir-faire, de reconnaître les compétences de ses personnels en les chargeant de l’accompagnement et du tutorat du stagiaire. C’est aussi, la possibilité de réinterroger ses pratiques, ses procédures, ses démarches, de les expliquer, de les modifier, aussi parfois, confronté à un autre regard et à d’autres expériences.


Persuadés que chacun à quelque chose à gagner dans cet échange, le stagiaire comme l’entreprise s’inscrivent donc dans une coopération, un compagnonnage de quelques semaines ou quelques mois qui auront des conséquences bénéfiques durables pour chacun dans les années qui suivent.


Ce changement de regard des entreprises sur les stagiaires comme des structures éducatives sur le monde professionnel est certainement l’un des pas les plus important indispensable pour revaloriser la formation professionnelle, mieux concevoir l’alternance, faire de l’entreprise un univers apprenant et combler un fossé qui s’est trop longtemps creusé, engloutissant chaque année trop de jeunes, victimes d’orientations subies, d’échecs à répétition et de sorties du système éducatif sans aucune qualification.


C’est dans ce climat de compréhension et d’avancé mutuelles que s’est déroulée la table ronde de la grande conférence sociale réunissant l’école et le monde professionnelle. Et rien que pour cela, il fallait y être, y rester et y participer activement.

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Si l’été est la période de vacances pour la plupart des élèves et étudiants, il est aussi un temps de stage pour beaucoup d’entre eux dans l’Enseignement supérieur. Occasion de rappeler qu’un stage en entreprise est un élément constitutif de la formation professionnelle et qu’à ce titre, il nécessite qu’il réponde à plusieurs conditions pour être utile et efficace.


La loi vient d’ailleurs, dans un texte voté le 26 juin et publié au JO du 11 juillet, de préciser l’encadrement et l’amélioration du statut des stagiaires.


Alors certes, les nouvelles règles d’accueil -qui assurent aux stagiaires de bénéficier des mêmes droits que les autres employés travaillant dans la même entreprise- sont plus contraignantes pour les employeurs.


Elles ne sont que justice. Elles rappellent qu’un stagiaire n’est pas un emploi déguisé et bon marché.


Elles disent surtout qu’une période de formation en milieu professionnel est une opération « gagnant/gagnant ».


Bénéfique pour le stagiaire, son immersion dans le milieu professionnel est l’occasion de découvrir de l’intérieur la réalité professionnelle, de mieux appréhender la structure ou l’entreprise, de connaître les métiers –y compris ceux souvent méconnus-, de s’inscrire dans les relations sociales et humaines (avec sa hiérarchie, avec ses collègues, avec les partenaires, avec les usagers ou les clients…). Elle lui permet d’apprendre, d’approfondir et de mettre en œuvre des gestes, des postures, des pratiques professionnelles.


Pour l’employeur, l’accueil d’un stagiaire est l’occasion de transmettre, de valoriser un savoir-faire, de reconnaître les compétences de ses personnels en les chargeant de l’accompagnement et du tutorat du stagiaire. C’est aussi, la possibilité de réinterroger ses pratiques, ses procédures, ses démarches, de les expliquer, de les modifier, aussi parfois, confronté à un autre regard et à d’autres expériences.


Persuadés que chacun à quelque chose à gagner dans cet échange, le stagiaire comme l’entreprise s’inscrivent donc dans une coopération, un compagnonnage de quelques semaines ou quelques mois qui auront des conséquences bénéfiques durables pour chacun dans les années qui suivent.


Ce changement de regard des entreprises sur les stagiaires comme des structures éducatives sur le monde professionnel est certainement l’un des pas les plus important indispensable pour revaloriser la formation professionnelle, mieux concevoir l’alternance, faire de l’entreprise un univers apprenant et combler un fossé qui s’est trop longtemps creusé, engloutissant chaque année trop de jeunes, victimes d’orientations subies, d’échecs à répétition et de sorties du système éducatif sans aucune qualification.


C’est dans ce climat de compréhension et d’avancé mutuelles que s’est déroulée la table ronde de la grande conférence sociale réunissant l’école et le monde professionnelle. Et rien que pour cela, il fallait y être, y rester et y participer activement.