Collège : Les enseignants fortement engagés à vouloir la réussite des élèves à besoins éducatifs particuliers, selon l’enquête Epode

Les enseignants de collège sont fortement préoccupés par la réussite des élèves à besoins particuliers (EBEP) et n’hésitent pas s’investir au-delà de ce qu’ils pensaient « faisable ». C’est l’un des principaux résultats de l’enquête des pratiques d’enseignement EPODE qui viennent d’être publiés par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du MEN. Cette enquête a interrogé près de 4.000 enseignants répartis dans 254 établissements en s’appuyant sur le référentiel de compétences des métiers du professorat et de l’éducation. Ce sont 93 activités, pratiques, postures ou gestes professionnels qui ont été mises en question selon leur fréquence, leur faisabilité et leur caractère prioritaire eu égard au contexte d’exercice de chaque répondant. Au final, seules les réponses de 2.757 enseignants ont été considérées comme exploitables.

Il ressort globalement que « la réussite de tous les élèves est une préoccupation partagée par les enseignants », indique la note de synthèse de la DEPP, qui propose notamment un tableau faisant apparaître qu’il y a plus d’enseignants mettant fréquemment en œuvre des réponses collectives adaptées à des EBEP que d’enseignants estimant ces réponses faciles à déployer. Ainsi, « lorsque la moitié des professeurs trouve faisable […] d’adapter leur pédagogie pour répondre aux difficultés d’un élève lorsqu’il présente des signes de décrochage, 69 % déclarent cette pratique fréquente »

De même, alors que « 65 % des enseignants considèrent faisable le fait de prendre appui sur le projet personnalisé de scolarisation (PPS) pour les élèves handicapés » et « 67 % de rechercher des personnes susceptibles d’aider un élève présentant des signes de décrochage », ils sont « 74 % des enseignants qui déclarent le faire fréquemment ».

Autre item, l’adaptation de la pédagogie si un élève présente des signes de décrochage. Là aussi, l’enquête montre un engagement supérieur de la part des enseignants à leur considération que réaliser cette adaptation est « faisable ».

Trois pratiques qui viennent contredire ces données approximatives énoncées dans les médias lors du déconfinement et qui ont abouti au récent prof bashing dévastateur en matière d’image des enseignants. Ici, pas de mass média présent pour relayer une information qui montre clairement que la responsabilité et l’engagement des enseignants vont souvent au-delà de ce qu’on pourrait en attendre dans des contextes professionnels difficiles. L’UNSA Education ne peut que se féliciter de cette étude, certes regardée très partiellement dans notre approche, mais une étude élaborée avec le souci d’établir la photographie la plus réaliste possible du métier d’enseignant et qui témoigne de cet état d’esprit au service de tous les jeunes citoyens qui anime les professeurs de collège.

> Consulter la note d’information de la DEPP

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Les enseignants de collège sont fortement préoccupés par la réussite des élèves à besoins particuliers (EBEP) et n’hésitent pas s’investir au-delà de ce qu’ils pensaient « faisable ». C’est l’un des principaux résultats de l’enquête des pratiques d’enseignement EPODE qui viennent d’être publiés par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du MEN. Cette enquête a interrogé près de 4.000 enseignants répartis dans 254 établissements en s’appuyant sur le référentiel de compétences des métiers du professorat et de l’éducation. Ce sont 93 activités, pratiques, postures ou gestes professionnels qui ont été mises en question selon leur fréquence, leur faisabilité et leur caractère prioritaire eu égard au contexte d’exercice de chaque répondant. Au final, seules les réponses de 2.757 enseignants ont été considérées comme exploitables.

Il ressort globalement que « la réussite de tous les élèves est une préoccupation partagée par les enseignants », indique la note de synthèse de la DEPP, qui propose notamment un tableau faisant apparaître qu’il y a plus d’enseignants mettant fréquemment en œuvre des réponses collectives adaptées à des EBEP que d’enseignants estimant ces réponses faciles à déployer. Ainsi, « lorsque la moitié des professeurs trouve faisable […] d’adapter leur pédagogie pour répondre aux difficultés d’un élève lorsqu’il présente des signes de décrochage, 69 % déclarent cette pratique fréquente »

De même, alors que « 65 % des enseignants considèrent faisable le fait de prendre appui sur le projet personnalisé de scolarisation (PPS) pour les élèves handicapés » et « 67 % de rechercher des personnes susceptibles d’aider un élève présentant des signes de décrochage », ils sont « 74 % des enseignants qui déclarent le faire fréquemment ».

Autre item, l’adaptation de la pédagogie si un élève présente des signes de décrochage. Là aussi, l’enquête montre un engagement supérieur de la part des enseignants à leur considération que réaliser cette adaptation est « faisable ».

Trois pratiques qui viennent contredire ces données approximatives énoncées dans les médias lors du déconfinement et qui ont abouti au récent prof bashing dévastateur en matière d’image des enseignants. Ici, pas de mass média présent pour relayer une information qui montre clairement que la responsabilité et l’engagement des enseignants vont souvent au-delà de ce qu’on pourrait en attendre dans des contextes professionnels difficiles. L’UNSA Education ne peut que se féliciter de cette étude, certes regardée très partiellement dans notre approche, mais une étude élaborée avec le souci d’établir la photographie la plus réaliste possible du métier d’enseignant et qui témoigne de cet état d’esprit au service de tous les jeunes citoyens qui anime les professeurs de collège.

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