Cécile Kohler et Jacques Paris : libérés mais pas encore libres

La militante syndicale enseignante et son compagnon, emprisonnés depuis mai 2022 ont été libérés de la prison d’Evin en Iran. Ils sont assignés à résidence à l’ambassade de France à Téhéran. Les négociations diplomatiques se poursuivent pour qu’ils puissent quitter le pays, rejoindre leurs familles et être enfin libre.
Portrait de Cécile Kohler et Jacques Paris

Lors de leur séjour personnel en Iran en mai 2022, Cécile Kohler, enseignante et militante syndicale, et son compagnon Jacques Paris sont arrêtés. L’incertitude sur leur situation est grande pendant plusieurs semaines. Les autorités iraniennes finissent par annoncer leur arrestation au motif d’espionnage. Les contacts avec leurs familles seront rares. La mobilisation des proches et soutiens en France augmenta de jour en jour. Ils dénonceront sans relâche cette détention illégale. Ce soutien fut précieux.

Les deux français ont passé 1 277 jours en prison. Ils ont été torturés et détenus dans le quartier 209 de la tristement célèbre prison d’Evin en Iran. Leur état de santé inquiétait beaucoup leurs proches. Dans un premier temps discret, leur entourage avait ensuite rendu public la détention des deux enseignants. C’est début septembre 2025 que les choses bougeaient alors que le régime iranien mettait la pression sur la France en communiquant sur des négociations en cours.

Ces discussions impliquaient Mahdieh Esfandiari, arrêtée en France en février et accusée de promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. Elle a été libérée, sous contrôle judiciaire, le 22 octobre 2025. Elle sera jugée en janvier à Paris. De façon comparable, les deux français sont libérés sous cautions en Iran. Le régime d’Iran indique qu’ils sont placés sous surveillance jusqu’à la prochaine étape judiciaire. Heureusement, ils sont libérés et bien qu’assignés à résidence, ils peuvent être soignés et nourris convenablement.

L’UNSA éducation espère un retour en France rapide de Cécile Kohler et Jacques Paris. Leur prise en charge à l’ambassade de France à Téhéran est un soulagement et une excellente nouvelle. Les autorités iraniennes obligent leur maintien dans le pays. Les diplomates français poursuivent les négociations pour obtenir leur libération. Gageons que cette étape sera moins longue que la précédente.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales