Ça presse !

Marronnier comme les aime les médias et dont –pour une fois, ils sont l’objet principal- voici revenu la « semaine de la presse à l’école ». Au-delà de cette semaine, qui nécessiterait de devenir une démarche de travail éducatif au quotidien, comme le journal, il n’est pas inutile de rappeler –et le contexte actuel tend à l’exiger- que presse et démocratie sont étroitement liées...

Marronnier comme les aime les médias et dont –pour une fois, ils sont l’objet principal- voici revenu la « semaine de la presse à l’école ». Au-delà de cette semaine, qui nécessiterait de devenir une démarche de travail éducatif au quotidien, comme le journal (qu’il soit papier, radiophonique, télévisuel ou numérique), il n’est pas inutile de rappeler –et le contexte actuel tend à l’exiger- que presse et démocratie sont étroitement liées : il n’y a pas de démocratie sans liberté d’une expression médiatique libre, de même qu’il ne peut y avoir de démocratie sans une éducation au libre arbitre et à l’esprit critique des citoyens auxquels la presse participe pleinement.


« Si les Français savaient lire la presse, ils n’auraient ni plébiscité Louis-Napoléon Bonaparte, ni condamné Dreyfus ». Tels sont, en substance, les convictions du journaliste Jean Macé quand il crée la ligue française de l’enseignement ou celles de l’écrivain Emile Zola lorsqu’il publie « J’accuse » en une de l’Aurore et inspire la création des universités populaires. En effet, si pour eux la liberté de la presse constitue un droit consubstantiel de la République, elle a un but précis : l’éducation du citoyen.


Or chacun le sait, pour apprendre avec les médias, il est indispensable d’apprendre les médias. Décrypter la fabrication d’un journal télévisuel, interpréter le contenu d’une chronique radiophonique, comprendre le contenu d’un article de journal, trier une information sur Internet sont autant de compétences indispensables à acquérir afin d’être en capacité de lire le monde et de le comprendre, de se forger une connaissance et une opinion, de pouvoir agir et choisir : en un mot d’exercer son rôle de citoyen actif.


De nombreuses associations d’éducation populaire (les CEMEA, la Ligue de l’enseignement, les Francas, les pieds dans le PAF, Enjeux-télé…), comme nombre d’enseignants (avec ou sans le CLEMI), ont bien compris la richesse et la nécessité de travailler avec la presse, à la fois comme objet d’étude et comme supports de savoirs.


La « semaine de la presse à l’école » rappelle cette importance.


Mais, il est d’évidence qu’une seule semaine dans une année ne peut suffire. Elle est une médiatisation incitatrice à mener une démarche dans la durée, à utiliser et à construire des outils pérennes, à donner l’habitude aux enfants et aux jeunes de se comporter en lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, surfeurs avertis, mais aussi en rédacteurs, diffuseurs formés, capables d’exercer leur esprit critique et leur libre arbitre.


Nul doute que la citoyenneté a tout a gagné d’une éducation aux et avec les médias… et –disons-le avec force- dans le contexte actuel, ça presse !

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Marronnier comme les aime les médias et dont –pour une fois, ils sont l’objet principal- voici revenu la « semaine de la presse à l’école ». Au-delà de cette semaine, qui nécessiterait de devenir une démarche de travail éducatif au quotidien, comme le journal (qu’il soit papier, radiophonique, télévisuel ou numérique), il n’est pas inutile de rappeler –et le contexte actuel tend à l’exiger- que presse et démocratie sont étroitement liées : il n’y a pas de démocratie sans liberté d’une expression médiatique libre, de même qu’il ne peut y avoir de démocratie sans une éducation au libre arbitre et à l’esprit critique des citoyens auxquels la presse participe pleinement.


« Si les Français savaient lire la presse, ils n’auraient ni plébiscité Louis-Napoléon Bonaparte, ni condamné Dreyfus ». Tels sont, en substance, les convictions du journaliste Jean Macé quand il crée la ligue française de l’enseignement ou celles de l’écrivain Emile Zola lorsqu’il publie « J’accuse » en une de l’Aurore et inspire la création des universités populaires. En effet, si pour eux la liberté de la presse constitue un droit consubstantiel de la République, elle a un but précis : l’éducation du citoyen.


Or chacun le sait, pour apprendre avec les médias, il est indispensable d’apprendre les médias. Décrypter la fabrication d’un journal télévisuel, interpréter le contenu d’une chronique radiophonique, comprendre le contenu d’un article de journal, trier une information sur Internet sont autant de compétences indispensables à acquérir afin d’être en capacité de lire le monde et de le comprendre, de se forger une connaissance et une opinion, de pouvoir agir et choisir : en un mot d’exercer son rôle de citoyen actif.


De nombreuses associations d’éducation populaire (les CEMEA, la Ligue de l’enseignement, les Francas, les pieds dans le PAF, Enjeux-télé…), comme nombre d’enseignants (avec ou sans le CLEMI), ont bien compris la richesse et la nécessité de travailler avec la presse, à la fois comme objet d’étude et comme supports de savoirs.


La « semaine de la presse à l’école » rappelle cette importance.


Mais, il est d’évidence qu’une seule semaine dans une année ne peut suffire. Elle est une médiatisation incitatrice à mener une démarche dans la durée, à utiliser et à construire des outils pérennes, à donner l’habitude aux enfants et aux jeunes de se comporter en lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, surfeurs avertis, mais aussi en rédacteurs, diffuseurs formés, capables d’exercer leur esprit critique et leur libre arbitre.


Nul doute que la citoyenneté a tout a gagné d’une éducation aux et avec les médias… et –disons-le avec force- dans le contexte actuel, ça presse !