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Bzzz, c’est la journée mondiale des abeilles. Dimanche, ce sera celle de la biodiversité !

Les 20 et 22 mai sont respectivement les Journées mondiales des abeilles et de la biodiversité. Cette dernière existe depuis 2000, à la suite d’une décision des Nations Unies. Quant aux abeilles, il s’agit d’une décision plus récente puisqu’elle fête cette année son cinquième anniversaire. L’UNSA Éducation souhaite vous partager les raisons de son attachement à ces deux journées. Il est important de rappeler ici que notre projet syndical est aussi un projet de société : il doit viser la nécessaire et urgente transition écologique pour un monde plus juste et solidaire mettant l’humain et son environnement au cœur.

Les signaux de l’urgence climatique sont là

En ce printemps 2022, le soleil brille sur la France et plusieurs records de chaleur pour la période sont établis, avec des pics flirtant avec les 35°C. Encore un exemple concret du dérèglement climatique et du changement global que nous éprouvons. Sécheresses, canicules, inondations, tempêtes extrêmes… l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles, les dégradations de l’environnement sont déjà une réalité. L’urgence climatique n’est plus à prouver. Mais alors quel lien avec les abeilles et la biodiversité ?

La biodiversité menacée : l’ensemble du vivant en danger

Le lien est fondamental ! En effet, le dérèglement climatique menace la biodiversité, dont les abeilles font partie. Le concept de biodiversité concerne toutes les composantes et les variations du monde vivant. Il désigne toutes les formes de la vie sur Terre, les caractéristiques naturelles qu’elle présente et les interactions entre ces formes de vie. Selon le dernier rapport du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le changement climatique entraîne une forte perturbation de la biodiversité dans toutes les régions du monde. Pour la première fois, des extinctions d’espèces ont été attribuées au changement climatique. En 2022, 50 % des espèces vivantes étudiées sont déjà en train de migrer pour fuir les impacts du changement climatique. Si le changement climatique se poursuit au même rythme, le GIEC prédit qu’un tiers des espèces pourrait disparaître d’ici 2070. La transformation des écosystèmes et la perte de la biodiversité auront de forts impacts sur les sociétés humaines. C’est pourquoi la journée de la biodiversité a pour thème cette année « Bâtir un avenir commun à toutes les formes de vie ».

La biodiversité menacée : notre défi à tous et à toutes

En effet, la biodiversité offre d’innombrables services, tant au niveau local que mondial. Mais sa diminution menace tout le monde, y compris notre santé. Il a été prouvé que la perte de biodiversité pouvait par exemple étendre les zoonoses – maladies infectieuses transmises par les animaux aux humains – alors que, d’autre part, si nous gardons la biodiversité intacte, elle offre d’excellents outils pour lutter contre les pandémies, comme celles causées par les coronavirus.

L’importance des pollinisateurs

Les abeilles et les autres pollinisateurs, tels que les papillons, les chauves-souris et les colibris, sont de plus en plus menacés. Or, la pollinisation est un processus fondamental car de lui dépendent la reproduction de près de 90% des plantes sauvages à fleurs du monde, ainsi que 75% des cultures vivrières et 35% des terres agricoles à l’échelle de la planète. Non seulement les pollinisateurs contribuent directement à la sécurité alimentaire, mais ils constituent aussi des leviers essentiels pour la conservation de la biodiversité. Il s’agit là d’un exemple de l’importance fondamentale de la sauvegarde de la biodiversité. Il existe des solutions pour favoriser l’adaptation aux nouvelles conditions climatiques. Cependant, elles restent limitées, le meilleur moyen étant la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Un manque de volonté pour agir !

Le GIEC révèle que les efforts d’adaptation actuels sont très insuffisants, tout en précisant qu’il existe pourtant des solutions d’adaptation dans toutes les régions et tous les secteurs, qui peuvent réduire les risques liés au changement climatique sur la biodiversité. En Europe par exemple, malgré la nécessité d’agir immédiatement, l’adaptation est trop faible. Les obstacles cités par le GIEC sont notamment le manque de volonté politique, le faible engagement des citoyens et citoyennes, et du secteur privé ainsi qu’un “sentiment d’urgence faiblement ressenti”. Ce ne sont donc pas les solutions qui font défaut, mais la volonté de les mettre en place.

Le rapport du GIEC insiste sur l’urgence de la situation, et la nécessité d’opérer de véritables transformations pour s’adapter. En plus d’être efficace, une adaptation rapide serait bien moins coûteuse que les impacts engendrés par le changement climatique. Il est donc indispensable d’agir sans délai pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. L’UNSA Éducation considère qu’un autre modèle doit émerger. Les questions économiques, sociales et environnementales sont étroitement liées. Notre fédération revendique une société solidaire, organisée autour du respect des libertés, d’une économie solidaire au service de l’Humain et respectueuse de l’environnement et du cadre de vie. L’Éducation est un des moyens pour sensibiliser l’opinion à l’urgence climatique mondiale par l’engagement et la formation de nouvelles générations de citoyen·nes éclairé·es, responsables et solidaires.

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