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Bilan 2 mois après la rentrée : c’est pire que l’année dernière

Deux mois après la rentrée 2022, l'UNSA Éducation s'est adressée au ministère sur deux points : le manque chronique de personnels et le sens du message sur le ministère veut leur adresser.

Octobre 2022 : le manque de personnels est pire que l’année dernière

Pour le premier point, nous souhaitons alerter sur la situation de tension croissante pour nos écoles, nos établissements et nos services. Dans le premier degré, le manque de remplaçants affecte directement les conditions de prise en charge des élèves.

Dans le second degré, sur l’ensemble des territoires, elle conduit à des entorses, voire des fractures de la continuité du service public d’éducation, à l’instar de situations où l’impossibilité de recruter des professeurs dans la série STI Electro-technique conduit à l’impossibilité d’accès à la série pour les élèves.

Par ailleurs, nous avons des situations où des remplacements longs ne sont pas assurés, conduisant à ce que des élèves n’aient toujours pas reçu leurs enseignements Cette situation d’impossibilité à pourvoir aux remplacements se retrouve dans les services de santé, dans les services sociaux et dans les administrations.

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L’enquête de la DEPP confirme le baromètre UNSA : les personnels sont épuisés

Cette situation à tous les niveaux de notre système éducatif accroît la pression sur les personnels en postes. Épuisés, ils sont soumis de plus en plus à des situations de dilemmes insolubles. C’est ce qu’ont fait ressortir les enquêtes initiées au sein de notre fédération, qu’il s’agisse du « baromètre » ouvert à tous les personnels ou plus spécifiquement de l’enquête sur la Qualité de Vie au Travail des personnels administratifs C, B, A.

 

Revalorisation des personnels : le budget 2023 ne sera pas à la hauteur

Dans ce contexte d’extrêmes tensions s’est engagée la concertation sur la revalorisation des personnels de l’Éducation nationale, pendant qu’étaient publiées les enquêtes de la DEPP sur la charge de travail des personnels, largement supérieure à celle du reste de la fonction publique d’état, mais avec des rémunérations moindres et une insatisfaction plus importante qu’en population générale. Cette situation met notre pays face à ses responsabilités. Il lui appartient de trouver des solutions à la hauteur des enjeux, d’ordre notamment structurel.

L’UNSA Education dénonce les orientations du budget 2023 qui refuse de se donner les réponses à la hauteur des défis.

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Confiance du ministre envers les personnels : vraiment ???

Pour le second point, l’UNSA Education interroge la solidité du message de confiance que le ministre veut adresser aux personnels, notamment en direction des personnels autres qu’enseignants.

Pour être concret, prenons un exemple : la reprise des négociations sur le télétravail pour les personnels qui y sont éligibles. Comment expliquer d’une part, un message du ministre faisant état de la confiance envers ses personnels, et d’autre part, la volonté du ministère de limiter le recours au télétravail, plus qu’ailleurs dans le reste de la fonction publique d’État, avec une prudence d’ordre dogmatique ?

Second exemple, comment se fait-il que des questionnaires relatifs aux remontées du grand débat soient adressés directement aux personnels en dehors de la chaine hiérarchique et fonctionnelle ? Ces deux exemples laissent le sentiment amer d’un manque considération pour les personnels.

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Pour l’UNSA Éducation, il est nécessaire que notre ministère fasse sa mue, en premier lieu pour apprendre à apporter des réponses ad hoc aux besoins concrets exprimés ; en second lieu pour que les réponses apportées ne soient pas ensuite reprises en main et déformées.

 

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