Analyses et décryptages

Baisse du pouvoir d’achat dans la FP en 2018

Le rapport annuel sur l’état de la Fonction Publique qui sera examiné lors du prochain CCFP du 13 Novembre présente l’évolution du salaire net moyen dans les trois versants. Sans surprise, les premières décisions du gouvernement prises en 2017 ont impacté fortement la rémunération des agents publics dès 2018.
L’UNSA constate et dénonce la dégradation du pouvoir d’achat des agents publics en 2018.

En 2018, dans l’ensemble de la fonction publique, titulaires et contractuels, le salaire net moyen augmente de 0,9 % en euros courants, à un rythme moins dynamique que le salaire brut moyen (+2,0 %). Le plus grand dynamisme du salaire brut s’explique principalement par l’instauration d’une indemnité compensatrice de la hausse de la CSG spécifique à la fonction publique.

En tenant compte de l’évolution des prix de +1,8% en 2018 (contre +1,0 % en 2017), le salaire net moyen diminue de 1,0 % en euros constants dans l’ensemble de la fonction publique, alors qu’en 2017 il avait augmenté de 0,9 %.
La diminution est plus marquée dans la Fonction publique de l’État (-1,6%) que dans la Fonction publique Territoriale (-0,9%) ou dans la Fonction publique Hospitalière (-1%).

Le salaire net des fonctionnaires recule de 1,2 %. Peu de mesures catégorielles ont conduit à la réévaluation du salaire des fonctionnaires. Parallèlement, l’augmentation du taux de cotisation retraite pour les fonctionnaires a aussi contribué à freiner la progression du salaire net moyen, comme les années précédentes.
La rémunération des salariés présents en 2017 et 2018 chez le même employeur avec la même quotité est quasi-stable en euros constants. Un peu moins de six agents sur dix parmi les agents restés en place ont perdu en pouvoir d’achat entre 2017 et 2018.

Le ralentissement du salaire net moyen des fonctionnaires s’explique par l’absence de mesure salariale générale en 2018 contrairement à 2017 avec les deux revalorisations successives du point d’indice de 0,6 % en juillet 2016 et février 2017 dans le cadre de l’application du protocole PPCR et le report de l’application du protocole en 2019.
Le salaire net moyen des contractuels s’est contracté en moyenne de 0,5 %. La baisse est générale à tous les niveaux de la distribution. Cette baisse est plus particulièrement marquée dans la FPT et dans la FPE avec respectivement une baisse de 0,9 % et de 0,4 %.
Le rétablissement du jour de carence a également pesé marginalement sur l’évolution du salaire net.

Pour 2019, deux mesures salariales vont impacter la différence de dynamique entre salaire brut et salaire net dans la fonction publique :
– la poursuite de la hausse du taux de cotisation pension civile pour les fonctionnaires (+0,27 point)
– l’exonération de cotisations salariales sur les heures supplémentaires
Le salaire net moyen en équivalent temps plein augmenterait sous ces hypothèses de 1,2 %.

L’UNSA Fonction publique rappelle sa revendication d’ouverture d’une négo-ciation salariale couvrant les années 2020,2021 et 2022. C’est urgent y compris pour préserver l’attractivité des métiers de la fonction publique.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Le rapport annuel sur l’état de la Fonction Publique qui sera examiné lors du prochain CCFP du 13 Novembre présente l’évolution du salaire net moyen dans les trois versants. Sans surprise, les premières décisions du gouvernement prises en 2017 ont impacté fortement la rémunération des agents publics dès 2018.
L’UNSA constate et dénonce la dégradation du pouvoir d’achat des agents publics en 2018.

En 2018, dans l’ensemble de la fonction publique, titulaires et contractuels, le salaire net moyen augmente de 0,9 % en euros courants, à un rythme moins dynamique que le salaire brut moyen (+2,0 %). Le plus grand dynamisme du salaire brut s’explique principalement par l’instauration d’une indemnité compensatrice de la hausse de la CSG spécifique à la fonction publique.

En tenant compte de l’évolution des prix de +1,8% en 2018 (contre +1,0 % en 2017), le salaire net moyen diminue de 1,0 % en euros constants dans l’ensemble de la fonction publique, alors qu’en 2017 il avait augmenté de 0,9 %.
La diminution est plus marquée dans la Fonction publique de l’État (-1,6%) que dans la Fonction publique Territoriale (-0,9%) ou dans la Fonction publique Hospitalière (-1%).

Le salaire net des fonctionnaires recule de 1,2 %. Peu de mesures catégorielles ont conduit à la réévaluation du salaire des fonctionnaires. Parallèlement, l’augmentation du taux de cotisation retraite pour les fonctionnaires a aussi contribué à freiner la progression du salaire net moyen, comme les années précédentes.
La rémunération des salariés présents en 2017 et 2018 chez le même employeur avec la même quotité est quasi-stable en euros constants. Un peu moins de six agents sur dix parmi les agents restés en place ont perdu en pouvoir d’achat entre 2017 et 2018.

Le ralentissement du salaire net moyen des fonctionnaires s’explique par l’absence de mesure salariale générale en 2018 contrairement à 2017 avec les deux revalorisations successives du point d’indice de 0,6 % en juillet 2016 et février 2017 dans le cadre de l’application du protocole PPCR et le report de l’application du protocole en 2019.
Le salaire net moyen des contractuels s’est contracté en moyenne de 0,5 %. La baisse est générale à tous les niveaux de la distribution. Cette baisse est plus particulièrement marquée dans la FPT et dans la FPE avec respectivement une baisse de 0,9 % et de 0,4 %.
Le rétablissement du jour de carence a également pesé marginalement sur l’évolution du salaire net.

Pour 2019, deux mesures salariales vont impacter la différence de dynamique entre salaire brut et salaire net dans la fonction publique :
– la poursuite de la hausse du taux de cotisation pension civile pour les fonctionnaires (+0,27 point)
– l’exonération de cotisations salariales sur les heures supplémentaires
Le salaire net moyen en équivalent temps plein augmenterait sous ces hypothèses de 1,2 %.

L’UNSA Fonction publique rappelle sa revendication d’ouverture d’une négo-ciation salariale couvrant les années 2020,2021 et 2022. C’est urgent y compris pour préserver l’attractivité des métiers de la fonction publique.