Bac– 3/Bac + 3 : une expérimentation en voie de pérennisation dans la Loire

On le sait, le passage du lycée à l’Université pose souvent des problèmes à de nombreux étudiants qui se retrouvent en situation d’échec alors même que leur cursus dans le secondaire s’était déroulé sans problème particulier.

Nouveaux rythmes de travail, nouvelles méthodes d’enseignement, programmes parfois trop éloignés de leurs connaissances du secondaire…autant d’écueils qui pourraient être évités ou réduits avec la mise en place d’un véritable continuum BAC-3/BAC+3+5 dans lequel, lycéens et étudiants, professeurs de lycée et enseignants d’universités amenés à travailler ensemble contribuent à une meilleure connaissance de l’univers de l’autre.
C’est ce que, depuis deux ans, des lycées de la Loire et l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne expérimentent, semble-t-il avec bonheur.
L’expérience va même prendre davantage d’ampleur en cette année 2014-2015 et concerner non plus 30 mais 70 enseignants
Dans une dépêche de l’AEF du 24 octobre dernier, Jean-Luc Fugit, vice-président de l’Université Jean Monnet, délégué à l’orientation, l’insertion professionnelle et la réussite étudiante, rapporte que « 7 des 10 composantes de l’université participent désormais à ce dispositif, qui concerne 11 lycées (contre 4 EPLE l’an dernier). Nous passons de 11 à 26 projets (dont 8 reconductions), en gardant toujours la liberté à la fois sur les modalités pédagogiques  les volumes horaires échangés et les niveaux de formation concernés ».
L’expérience tentée lors de l’année scolaire écoulée entre maintenant dans une phase de pérennisation. Les bénéfices pour les élèves sont déjà tangibles : « Des enseignants ont observé ensuite une « plus-value sur l’assurance prise par leurs élèves », décrit Jean-Luc Fugit. Certaines séquences pédagogiques pour les lycéens « se déroulent dans les locaux de l’université, c’est intéressant aussi que les élèves se déplacent, voient les lieux (laboratoires, amphis) », ajoute Christian Laurenson, proviseur du lycée général, technologique et professionnel Étienne-Mimard de Saint-Étienne (1) ».
Le dispositif est basé sur une équivalence des heures, qui sont assurées à la fois par les enseignants du secondaire à l’université et par les enseignants du supérieur en lycée. Les enseignants volontaires forment des binômes « secondaire-supérieur » et travaillent de façon autonome, choisissant le nombre d’heures (en général de 6 à 12) ou la périodicité des échanges, tant qu’ils respectent le cadre pédagogique (maquette de formation et programme scolaire) » rapporte la dépêche.
Bien sûr, il faut que chacune des parties accepte « l’aspect assez chronophage de la construction de ces temps d’échange », ainsi que la nécessité « de trouver des emplois du temps compatibles » ajoute Jean-Louis Fugit.
Un exemple encourageant qui va dans le sens de ce que nous défendons à l’Unsa Education. Respecter l’ensemble des acteurs dans leur particularisme professionnel et mesurer les diversités territoriales qui ne rendent pas l’expérience aussi aisée partout doit faire partie de la réflexion à mener pour réussir ce défi.

 

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On le sait, le passage du lycée à l’Université pose souvent des problèmes à de nombreux étudiants qui se retrouvent en situation d’échec alors même que leur cursus dans le secondaire s’était déroulé sans problème particulier.

Nouveaux rythmes de travail, nouvelles méthodes d’enseignement, programmes parfois trop éloignés de leurs connaissances du secondaire…autant d’écueils qui pourraient être évités ou réduits avec la mise en place d’un véritable continuum BAC-3/BAC+3+5 dans lequel, lycéens et étudiants, professeurs de lycée et enseignants d’universités amenés à travailler ensemble contribuent à une meilleure connaissance de l’univers de l’autre.
C’est ce que, depuis deux ans, des lycées de la Loire et l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne expérimentent, semble-t-il avec bonheur.
L’expérience va même prendre davantage d’ampleur en cette année 2014-2015 et concerner non plus 30 mais 70 enseignants
Dans une dépêche de l’AEF du 24 octobre dernier, Jean-Luc Fugit, vice-président de l’Université Jean Monnet, délégué à l’orientation, l’insertion professionnelle et la réussite étudiante, rapporte que « 7 des 10 composantes de l’université participent désormais à ce dispositif, qui concerne 11 lycées (contre 4 EPLE l’an dernier). Nous passons de 11 à 26 projets (dont 8 reconductions), en gardant toujours la liberté à la fois sur les modalités pédagogiques  les volumes horaires échangés et les niveaux de formation concernés ».
L’expérience tentée lors de l’année scolaire écoulée entre maintenant dans une phase de pérennisation. Les bénéfices pour les élèves sont déjà tangibles : « Des enseignants ont observé ensuite une « plus-value sur l’assurance prise par leurs élèves », décrit Jean-Luc Fugit. Certaines séquences pédagogiques pour les lycéens « se déroulent dans les locaux de l’université, c’est intéressant aussi que les élèves se déplacent, voient les lieux (laboratoires, amphis) », ajoute Christian Laurenson, proviseur du lycée général, technologique et professionnel Étienne-Mimard de Saint-Étienne (1) ».
Le dispositif est basé sur une équivalence des heures, qui sont assurées à la fois par les enseignants du secondaire à l’université et par les enseignants du supérieur en lycée. Les enseignants volontaires forment des binômes « secondaire-supérieur » et travaillent de façon autonome, choisissant le nombre d’heures (en général de 6 à 12) ou la périodicité des échanges, tant qu’ils respectent le cadre pédagogique (maquette de formation et programme scolaire) » rapporte la dépêche.
Bien sûr, il faut que chacune des parties accepte « l’aspect assez chronophage de la construction de ces temps d’échange », ainsi que la nécessité « de trouver des emplois du temps compatibles » ajoute Jean-Louis Fugit.
Un exemple encourageant qui va dans le sens de ce que nous défendons à l’Unsa Education. Respecter l’ensemble des acteurs dans leur particularisme professionnel et mesurer les diversités territoriales qui ne rendent pas l’expérience aussi aisée partout doit faire partie de la réflexion à mener pour réussir ce défi.