Avant, il parait qu’il y avait des ours blancs…

–  A l’école on a appris qu’il y a des centaines d’espèces de plantes et d’animaux qui ont disparu ces dernières années
– Et au centre de loisirs, sur la plage, on a construit un village qui a été inondé par la marée haute. L’animatrice nous a dit que cela avait été le cas de nombreux territoires, ceux en bordure de mer ou des iles…
– C’est vrai grand-père ?
– Hélas oui. Regardez sur cette photo
– Oh un ours tout blanc !
– On dirait qu’il marche sur de la glace…
– C’est un ours polaire. Il vivait sur la banquise. Il a disparu victime du réchauffement climatique.
– Et personne n’a pu le sauver ?
– Euh ! Je crois qu’on n’a pas vraiment essayé.
– Pourquoi ? Vous ne saviez pas quoi faire ?
– Oh si ! Les spécialistes nous avaient mis en garde. Mais nous avons continué à surchauffer nos maisons et nos bureaux, à prendre la voiture pour faire quelques centaines de mètres, à manger trop de viande, à épuiser la terre, à gaspiller, à surconsommer…
– Aujourd’hui, nous on apprend à faire moins de déchet
– A la cantine, on ne prend que la quantité de nourriture que l’on va manger et pas de la viande à chaque repas.
– On imprime uniquement ce qui est nécessaire.
– Et pour chaque objet, une étiquette nous indique sa consommation et son empreinte carbone.
– On apprend à la lire dès les petites classes.
– Et à la maison aussi on fait attention.
– Partout, on utilise des énergies renouvelables.
– Et puis on marche pour aller à l’école, à la boulangerie, à la bibliothèque…
– Sinon on prend nos vélos, il y a des pistes cyclables un peu partout.
– Oui, je crois que maintenant on prend mieux conscience de l’importance de notre environnement.
– C’est très utile et même indispensable.
– Dommage que ce soit trop tard pour l’ours polaire. J’aurais bien aimé en voir un de tout près.
– On dirait un nounours…
– Oh, ne vous y trompez pas les enfants. L’ours blanc était un seigneur. Un animal majestueux, mais aussi puissant et sauvage. Rien à voir avec les peluches douces et immaculées auxquelles il vous fait penser. Moi, je ne suis pas sûr que j’aurais aimé me retrouver nez-à-nez avec un ours polaire. Mais dans son environnement naturel, il était magnifique.
– Mais son « chez lui » a disparu, la banquise a fondu, la nourriture est venue à manquer…
– Et aujourd’hui, il n’y a plus d’ours polaires.
– Vraiment dommage !
– Catastrophique surtout.
– Et pas très responsable.
– …
– Dis grand-père, il parait que les dinosaures aussi ont disparu ?
– Ah oui, mais ça c’est une histoire bien plus ancienne. Et là, je vous le promets, je n’y suis strictement pour rien !


Au lendemain de la journée mondiale de l’ours polaire,
pour qu’on agisse avant qu’il ne soit trop tard

Denis Adam, le 28 février 2018
 

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–  A l’école on a appris qu’il y a des centaines d’espèces de plantes et d’animaux qui ont disparu ces dernières années
– Et au centre de loisirs, sur la plage, on a construit un village qui a été inondé par la marée haute. L’animatrice nous a dit que cela avait été le cas de nombreux territoires, ceux en bordure de mer ou des iles…
– C’est vrai grand-père ?
– Hélas oui. Regardez sur cette photo
– Oh un ours tout blanc !
– On dirait qu’il marche sur de la glace…
– C’est un ours polaire. Il vivait sur la banquise. Il a disparu victime du réchauffement climatique.
– Et personne n’a pu le sauver ?
– Euh ! Je crois qu’on n’a pas vraiment essayé.
– Pourquoi ? Vous ne saviez pas quoi faire ?
– Oh si ! Les spécialistes nous avaient mis en garde. Mais nous avons continué à surchauffer nos maisons et nos bureaux, à prendre la voiture pour faire quelques centaines de mètres, à manger trop de viande, à épuiser la terre, à gaspiller, à surconsommer…
– Aujourd’hui, nous on apprend à faire moins de déchet
– A la cantine, on ne prend que la quantité de nourriture que l’on va manger et pas de la viande à chaque repas.
– On imprime uniquement ce qui est nécessaire.
– Et pour chaque objet, une étiquette nous indique sa consommation et son empreinte carbone.
– On apprend à la lire dès les petites classes.
– Et à la maison aussi on fait attention.
– Partout, on utilise des énergies renouvelables.
– Et puis on marche pour aller à l’école, à la boulangerie, à la bibliothèque…
– Sinon on prend nos vélos, il y a des pistes cyclables un peu partout.
– Oui, je crois que maintenant on prend mieux conscience de l’importance de notre environnement.
– C’est très utile et même indispensable.
– Dommage que ce soit trop tard pour l’ours polaire. J’aurais bien aimé en voir un de tout près.
– On dirait un nounours…
– Oh, ne vous y trompez pas les enfants. L’ours blanc était un seigneur. Un animal majestueux, mais aussi puissant et sauvage. Rien à voir avec les peluches douces et immaculées auxquelles il vous fait penser. Moi, je ne suis pas sûr que j’aurais aimé me retrouver nez-à-nez avec un ours polaire. Mais dans son environnement naturel, il était magnifique.
– Mais son « chez lui » a disparu, la banquise a fondu, la nourriture est venue à manquer…
– Et aujourd’hui, il n’y a plus d’ours polaires.
– Vraiment dommage !
– Catastrophique surtout.
– Et pas très responsable.
– …
– Dis grand-père, il parait que les dinosaures aussi ont disparu ?
– Ah oui, mais ça c’est une histoire bien plus ancienne. Et là, je vous le promets, je n’y suis strictement pour rien !


Au lendemain de la journée mondiale de l’ours polaire,
pour qu’on agisse avant qu’il ne soit trop tard

Denis Adam, le 28 février 2018