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Augmentation du minimum de traitement : indispensable mais insuffisant

L’augmentation du Smic au 1er mai 2022 se répercute sur les rémunérations des agent·e·s public·que·s. Pour un contrat à temps plein, le minimum de traitement passera à 1649,48 € brut mensuel soit une augmentation d’environ 35 € net/mois.

Le décret n° 2022-586 du 20 avril 2022 paru le 21 avril fixe le minimum de traitement à l’indice majoré à 352 (indice brut 382) à partir du 1er mai 2022. Ainsi, le minimum de traitement pour tous les contractuel·les et tous les fonctionnaires exerçant à temps complet sera de 1649,48 € brut mensuel.
Cette augmentation impactera positivement les rémunérations des agent·es classé·es dans les 7 premiers échelons de catégorie C1, les 3 premiers échelons de catégorie C2,  sans oublier les 2 premiers échelons de catégorie B1.

Pour les contractuel·les, les contrats signés à partir du 1er mai 2022 tiennent compte de cette augmentation. Les contractuels ayant un contrat antérieur au 1er mai 2022 et indiquant un indice majoré inférieur à 352 percevront une indemnité différentielle.
Concernant les AESH, les AESH classés à l’échelon 1 et 2 seront dorénavant rémunérés à l’indice 352 (contre 343 jusqu’alors). Cette augmentation se fera automatiquement sur la paye de mai ou la suivante. Les autres indices de la grille sont inchangés.
Enfin les AED, dont les indices de rémunération sont inférieurs au traitement minimum de la Fonction publique, percevront une indemnité différentielle qui sera réévaluée.

Pour l’UNSA Éducation, cette hausse était indispensable au regard de l’inflation et de la hausse du SMIC annoncée de 2,65%. Elle n’est pourtant pas suffisante pour compenser la perte du pouvoir d’achat des personnels les plus mal rémunérés de notre ministère.
En effet, la question du niveau de l’inflation s’inscrit dans la durée, la part que représentent dans les budgets les plus modestes l’énergie, le logement et l’alimentation sont précisément les domaines les plus impactés par l’augmentation des prix.
Au-delà de cette augmentation, la revalorisation du point d’indice annoncée pour l’été devra également prendre en compte ces éléments ainsi que les difficultés de plus en plus importantes à attirer des contractuel·les. Cela met en difficulté de plus en plus fréquemment la continuité du service public.
Ce sont des points que porteront l’UNSA dans les prochaines semaines en revendiquant une augmentation de la valeur du point d’indice de 10%.

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