Art et culture : objectif 100%, on en est bien loin….

Démocratiser l’accès à la culture et à une pratique artistique est une exigence de justice sociale, permettre à 100% des élèves d’accéder à une éducation artistique et culturelle de qualité : des ambitions ministérielles que l’Unsa Education partage. Mais, après un an de travail interministériel, on ne voit toujours que la fameuse « rentrée en musique », le « plan chorale », et la non moins fameuse opération « un livre pour les vacances » qui depuis deux ans distribue des livres de fables aux élèves de CM2 ….

Objectif 100%, vraiment ?
Quand on sait que la pratique du chant choral est l’une des pratiques artistiques les plus répandues, et ce bien avant le plan chorale (seuls 5% de collèges de France n’ont pas de chorale selon une enquête de l’APEMU. ), que de plus, une chorale touche en moyenne 50 élèves d’un établissement sur leur temps libre, que le plan ne prévoit pas la rémunération des professeurs de musique pour diriger (charge aux chefs d’établissement de financer sur heures de service si possible , heures supplémentaires ou IMP si possible aussi !), et enfin si on ajoute que dans le 1er degré il n’y a pas forcément de professeur d’école qui a les compétences de chef de chœur, au final, on ne peut que constater qu’on est très loin des 100% d’élèves censés s’épanouir dans le chant….

Et l’on pourrait refaire cette petite démonstration avec les autres emblèmes du gouvernement, la rentrée en musique, les livres distribués aux seuls CM2 pour arriver à la même conclusion : de l’anecdotique, on ne fait pas une politique !


Un enjeu capital
Faire accéder à l’art et à la culture, ce n’est pas accorder un supplément d’âme aux enseignements. C’est ouvrir les futurs citoyens à la compréhension du monde. C’est un projet humaniste. L’art, c’est l’œuvre et sa production ; la culture c’est le rapport que chacun entretient avec l’œuvre. L’éducation culturelle permet de comprendre le sens, les enjeux, le contexte de ces productions humaines que sont les expos, les concerts, les spectacles, les films…..Elle touche le développement personnel, la sensibilité, les émotions de chacun, enfant, jeune, adulte. Et donc, pour permettre à tous les élèves d’y accéder il faut s’en donner les moyens, et pas seulement afficher quelques actions toutes symboliques. Pour l’Unsa Education, il n’y aura pas un développement d’envergure de l’Education Artistique et Culturelle sans une refonte de la formation culturelle et artistique des acteurs éducatifs. Interroger son propre rapport à la culture quand on est cadre du système éducatif ou enseignant, ou personnel éducatif, est indispensable pour faire naître des porteurs de projets. Enrichir sa propre culture, faire des liens entre disciplines, les envisager dans une dimension culturelle, inventer une pédagogie culturelle : un changement de paradigme nécessaire, que certains pays ont déjà entamé (Québec, Belgique, Chili, ….)
Pour l’Unsa Education , en éducation artistique et culturelle comme en toute autre éducation, pour faire évoluer le système : c’est #AgirAvecVous.

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Démocratiser l’accès à la culture et à une pratique artistique est une exigence de justice sociale, permettre à 100% des élèves d’accéder à une éducation artistique et culturelle de qualité : des ambitions ministérielles que l’Unsa Education partage. Mais, après un an de travail interministériel, on ne voit toujours que la fameuse « rentrée en musique », le « plan chorale », et la non moins fameuse opération « un livre pour les vacances » qui depuis deux ans distribue des livres de fables aux élèves de CM2 ….

Objectif 100%, vraiment ?
Quand on sait que la pratique du chant choral est l’une des pratiques artistiques les plus répandues, et ce bien avant le plan chorale (seuls 5% de collèges de France n’ont pas de chorale selon une enquête de l’APEMU. ), que de plus, une chorale touche en moyenne 50 élèves d’un établissement sur leur temps libre, que le plan ne prévoit pas la rémunération des professeurs de musique pour diriger (charge aux chefs d’établissement de financer sur heures de service si possible , heures supplémentaires ou IMP si possible aussi !), et enfin si on ajoute que dans le 1er degré il n’y a pas forcément de professeur d’école qui a les compétences de chef de chœur, au final, on ne peut que constater qu’on est très loin des 100% d’élèves censés s’épanouir dans le chant….

Et l’on pourrait refaire cette petite démonstration avec les autres emblèmes du gouvernement, la rentrée en musique, les livres distribués aux seuls CM2 pour arriver à la même conclusion : de l’anecdotique, on ne fait pas une politique !


Un enjeu capital
Faire accéder à l’art et à la culture, ce n’est pas accorder un supplément d’âme aux enseignements. C’est ouvrir les futurs citoyens à la compréhension du monde. C’est un projet humaniste. L’art, c’est l’œuvre et sa production ; la culture c’est le rapport que chacun entretient avec l’œuvre. L’éducation culturelle permet de comprendre le sens, les enjeux, le contexte de ces productions humaines que sont les expos, les concerts, les spectacles, les films…..Elle touche le développement personnel, la sensibilité, les émotions de chacun, enfant, jeune, adulte. Et donc, pour permettre à tous les élèves d’y accéder il faut s’en donner les moyens, et pas seulement afficher quelques actions toutes symboliques. Pour l’Unsa Education, il n’y aura pas un développement d’envergure de l’Education Artistique et Culturelle sans une refonte de la formation culturelle et artistique des acteurs éducatifs. Interroger son propre rapport à la culture quand on est cadre du système éducatif ou enseignant, ou personnel éducatif, est indispensable pour faire naître des porteurs de projets. Enrichir sa propre culture, faire des liens entre disciplines, les envisager dans une dimension culturelle, inventer une pédagogie culturelle : un changement de paradigme nécessaire, que certains pays ont déjà entamé (Québec, Belgique, Chili, ….)
Pour l’Unsa Education , en éducation artistique et culturelle comme en toute autre éducation, pour faire évoluer le système : c’est #AgirAvecVous.