Après Pantin, prendre la mesure de la situation et agir.

Christine Renon a mis fin à ses jours et sur son lieu de travail en posant des mots sur la solitude d’un métier qui n’en est pas un, l’absence de reconnaissance et la surcharge inhérentes à la fonction de direction d’école. L’Unsa Éducation tient à̀ renouveler son soutien à ses proches, à ses collègues, aux élèves de l’école et à leurs familles.

Ce drame rappelle à toute la société́ que les personnels de l’Éducation sont des femmes et des hommes mobilisé·e·s au quotidien pour la réussite de leurs élèves et exposé·e·s à une pression permanente. Depuis de nombreuses années, tous les acteurs du système éducatif subissent une pression qui va croissant et les mène à l’épuisement. Les exigences toujours plus fortes, les procédures et enquêtes toujours plus nombreuses, génèrent un stress permanent qui se répercute en écho tout au long de la chaîne hiérarchique, n’épargnant aucun personnel, mais désespérant chacun par le sentiment de dépréciation qu’il subit.

Tous les indicateurs de la souffrance au travail sont réunis alors que de nombreuses réformes montent en puissance comme la réforme des lycées et l’école inclusive et que d’autres encore sont à̀ venir telles que la nouvelle évaluation des établissements et la réorganisation des services déconcentrées.
En conséquence, au-delà̀ de l’ouverture d’un CHSCT ministériel exceptionnel et d’un chantier annoncé sur la direction d’école, l’UNSA Éducation exige que le Ministère de l’Éducation nationale engage un travail sur les conditions d’exercices pour l’ensemble de ses personnels ; qu’il soit ouvert en urgence et qu’il permette de véritables avancées concrètes sur la médecine du travail et de prévention notamment.

Aucune réforme n’est durable si elle s’avère insoutenable pour les personnels. C’est pourquoi l’UNSA Éducation en fera des risques psychosociaux un sujet important dans les comités de suivi des réformes des lycées. Ils devront en effet se pencher finement sur les conséquences de ces réformes pour les élèves mais aussi pour les personnels en termes de charge, de conditions de travail mais aussi sur le sens de leurs missions.

Là où il n’est parfois plus possible de guérir, il est d’une impérieuse nécessité́ de prévenir. Il est de notre devoir à tous de nous en souvenir.

 

 

Frédéric MARCHAND,

Ivry, le 8 octobre 2019

 

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Christine Renon a mis fin à ses jours et sur son lieu de travail en posant des mots sur la solitude d’un métier qui n’en est pas un, l’absence de reconnaissance et la surcharge inhérentes à la fonction de direction d’école. L’Unsa Éducation tient à̀ renouveler son soutien à ses proches, à ses collègues, aux élèves de l’école et à leurs familles.

Ce drame rappelle à toute la société́ que les personnels de l’Éducation sont des femmes et des hommes mobilisé·e·s au quotidien pour la réussite de leurs élèves et exposé·e·s à une pression permanente. Depuis de nombreuses années, tous les acteurs du système éducatif subissent une pression qui va croissant et les mène à l’épuisement. Les exigences toujours plus fortes, les procédures et enquêtes toujours plus nombreuses, génèrent un stress permanent qui se répercute en écho tout au long de la chaîne hiérarchique, n’épargnant aucun personnel, mais désespérant chacun par le sentiment de dépréciation qu’il subit.

Tous les indicateurs de la souffrance au travail sont réunis alors que de nombreuses réformes montent en puissance comme la réforme des lycées et l’école inclusive et que d’autres encore sont à̀ venir telles que la nouvelle évaluation des établissements et la réorganisation des services déconcentrées.
En conséquence, au-delà̀ de l’ouverture d’un CHSCT ministériel exceptionnel et d’un chantier annoncé sur la direction d’école, l’UNSA Éducation exige que le Ministère de l’Éducation nationale engage un travail sur les conditions d’exercices pour l’ensemble de ses personnels ; qu’il soit ouvert en urgence et qu’il permette de véritables avancées concrètes sur la médecine du travail et de prévention notamment.

Aucune réforme n’est durable si elle s’avère insoutenable pour les personnels. C’est pourquoi l’UNSA Éducation en fera des risques psychosociaux un sujet important dans les comités de suivi des réformes des lycées. Ils devront en effet se pencher finement sur les conséquences de ces réformes pour les élèves mais aussi pour les personnels en termes de charge, de conditions de travail mais aussi sur le sens de leurs missions.

Là où il n’est parfois plus possible de guérir, il est d’une impérieuse nécessité́ de prévenir. Il est de notre devoir à tous de nous en souvenir.

 

 

Frédéric MARCHAND,

Ivry, le 8 octobre 2019