Analyses et décryptages

Apprendre à bouger pour développer l’activité physique des enfants

La perspective des JO #Paris2024 impulse une dynamique sur la relance de l’activité physique chez les enfants, mise à mal par la crise sanitaire. Enjeu de santé publique, apprendre à bouger ensemble est soutenu par de nombreux dispositifs. La synergie entre tous les intervenants du champ sportif est recherchée : milieu associatif des clubs sportifs, personnels jeunesse et sports, et éducation nationale. Le Ministère (MENJS) précise son plan « 30 minutes d’activité physique par jour » par circulaires publiées au BO.

Freiner la sédentarité et ses méfaits sur la santé
 
La crise sanitaire et l’évolution des modes de vie ont mis un coup de frein à l’activité physique des français, enfants, jeunes, adultes. Il faut à présent les décoller de leurs canapés et des activités statiques pour trouver bien être, équilibre, qui vont de pair avec bonne santé et lien social. Un français sur deux n’a pas de pratique sportive ou d’activité physique régulière. Et pourtant, il y a 180 000 clubs sportifs en France et de l’éducation physique et sportive dans les programmes scolaires dès la maternelle. On pourrait donc croire que côté éducation, on est armé. Mais du côté du premier degré, bien que dans les programmes, il est trop courant de ne pas mettre en œuvre la séance de sport prévue le plus souvent en fin de journée, parce qu’on a pris du retard sur son programme. La pression sur les « fondamentaux » joue aussi sur le manque de pratique physique. Conséquence : un déficit quotidien d’activité physique alors que l’OMS préconise 30 minutes pour les adultes et 1 heure pour les enfants et adolescents. La récréation ne suffit pas ! Il faut agir dès l’enfance en instituant ces 30 minutes a minima de sport par jour, tant que les complexes corporels ne sont pas encore installés et n’agissent pas comme repoussoirs.
 
Des précisions officielles
 
Deux circulaires relatives aux « 30 minutes d’activité physique quotidienne » sont publiées au BO du 20 janvier 2022. Ce plan est destiné aux élèves de l’école élémentaire. Il « promeut le développement des capacités motrices et des aptitudes physiques des enfants, et contribue ainsi à leur donner envie de découvrir les disciplines olympiques et paralympiques« . Il est complémentaire aux 3 heures hebdomadaires d’EPS qui doivent figure à l’emploi du temps de tout élève. Il concerne aussi les temps péri-scolaires.
 
La mise en œuvre des « 30 minutes » passe par un rapprochement des écoles avec les 300 000 associations sportives, et notamment les clubs sportifs affiliés à des fédérations sportives agréées. Un dispositif intitulé « Une école – Un club » est créé pour mettre en place une relation forte entre une école et une association sportive partenaire de proximité. Ce partenariat a vocation à être élargi à tous les temps de l’enfant, et offre des financements supervisés par le comité d’organisation des JO Paris 2024, pour intervention d’animateurs ou professeurs de sport et équipements matériels. La circulaire précise et rappelle que l’enseignant demeure le seul responsable de la classe pendant les 30mn d’activité physique quotidienne, et que sa présence est obligatoire, même si l’animation en est externalisée.
 
S’aérer, bouger ensemble, être et demeurer en bonne santé sont des objectifs qui convergent vers le bien être des enfants et des jeunes. Pour bien apprendre, il faut être en bonne condition physique, c’est indéniable. L’UNSA Éducation promeut la complémentarité des métiers et donc des compétences professionnelles pour améliorer les démarches et situations éducatives. Le plan « 30 minutes d’activité physique par jour » en est un vecteur.  
 
 
Pour aller plus loin :
Circulaires BO 

Dispositif « une école-un club »

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Photo Yan Krukov  sur Pexels

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