Agir contre le harcèlement scolaire, c’est -évidemment- toute l’année !

Quand en 2015, à la sortie de son livre Le harcèlement scolaire (Nicole Catheline, Presses universitaires de France, collection «  Que sais-je ?  », 2015), les Cahiers pédagogiques demandent à Nicole Catheline « La pression scolaire joue-t-elle un rôle dans le harcèlement ? », l’auteure répond : « il semble acquis aujourd’hui que l’obtention d’un diplôme est plus protectrice contre le chômage. La réussite scolaire présume donc de la place et du statut social de l’individu. À ce titre, avoir un camarade qui part avec un handicap dans la course au diplôme constitue une différence facilement repérable pour un ou des auteurs. La pression scolaire exacerbe la dimension individuelle au détriment de la valorisation de l’entraide par le groupe. En France, on ne note pratiquement jamais un travail de groupe. Celui-ci est considéré comme non révélateur des compétences d’un individu, alors que la capacité à travailler en groupe, à entrainer les autres, à leur expliquer constituent autant de talents nécessaires à la vie en collectivité et au partage avec les autres. »

En effet Nicole Catheline montre le lien existant « entre l’éducation et le harcèlement scolaire ». C’est le cas pour l’importance du rôle des parents dans leur manière d’aider ou non l’enfant à reconnaitre et nommer ses émotions ? Mais c’est également vrai pour l’ambiance même instaurée au sein de l’établissement scolaire. « Les enfants observent les adultes : leurs façons d’échanger et de se lier avec les autres adultes au niveau de la famille, mais aussi au sein de l’établissement scolaire. Et si le climat scolaire est dégradé, les risques de harcèlement augmentent » précise Sylvie Fromentelle des Cahiers pédagogique, avant de rappeler que « la vulnérabilité est du côté du harceleur comme de celui qui est harcelé ».

C’est donc bien la mobilisation de l’ensemble des acteurs éducatifs qui s’impose face à la violence du harcèlement, quel qu’il soit.

La journée de lutte contre le harcèlement scolaire est une manière de le rappeler et d’en faire un impératif éducatif, tout au long de l’année. Une évidence, mais qui va mieux en le redisant.

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Quand en 2015, à la sortie de son livre Le harcèlement scolaire (Nicole Catheline, Presses universitaires de France, collection «  Que sais-je ?  », 2015), les Cahiers pédagogiques demandent à Nicole Catheline « La pression scolaire joue-t-elle un rôle dans le harcèlement ? », l’auteure répond : « il semble acquis aujourd’hui que l’obtention d’un diplôme est plus protectrice contre le chômage. La réussite scolaire présume donc de la place et du statut social de l’individu. À ce titre, avoir un camarade qui part avec un handicap dans la course au diplôme constitue une différence facilement repérable pour un ou des auteurs. La pression scolaire exacerbe la dimension individuelle au détriment de la valorisation de l’entraide par le groupe. En France, on ne note pratiquement jamais un travail de groupe. Celui-ci est considéré comme non révélateur des compétences d’un individu, alors que la capacité à travailler en groupe, à entrainer les autres, à leur expliquer constituent autant de talents nécessaires à la vie en collectivité et au partage avec les autres. »

En effet Nicole Catheline montre le lien existant « entre l’éducation et le harcèlement scolaire ». C’est le cas pour l’importance du rôle des parents dans leur manière d’aider ou non l’enfant à reconnaitre et nommer ses émotions ? Mais c’est également vrai pour l’ambiance même instaurée au sein de l’établissement scolaire. « Les enfants observent les adultes : leurs façons d’échanger et de se lier avec les autres adultes au niveau de la famille, mais aussi au sein de l’établissement scolaire. Et si le climat scolaire est dégradé, les risques de harcèlement augmentent » précise Sylvie Fromentelle des Cahiers pédagogique, avant de rappeler que « la vulnérabilité est du côté du harceleur comme de celui qui est harcelé ».

C’est donc bien la mobilisation de l’ensemble des acteurs éducatifs qui s’impose face à la violence du harcèlement, quel qu’il soit.

La journée de lutte contre le harcèlement scolaire est une manière de le rappeler et d’en faire un impératif éducatif, tout au long de l’année. Une évidence, mais qui va mieux en le redisant.