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AESH : Leur rémunération s’améliore enfin ! Une revalorisation à poursuivre.

L'UNSA Éducation revendiquait avec insistance une amélioration de la rémunération des AESH, qui sont nombreux à vivre en-dessous du seuil de pauvreté. Leur grille de rémunération est enfin revalorisée. Il faut poursuivre les négociations, notamment sur leur temps de travail souvent incomplet.

Déclaration UNSA Éducation au CTMEN du 21 juillet 2021 :

Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’école a fait appel à des dizaines et des dizaines de milliers de personnes pour accompagner la scolarisation des élèves en situation de handicap qui en avaient besoin.

Ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de personnes, très majoritairement en situation précaire, qui sont venues aider l’école à mettre en œuvre cette ambition exigeante. Actuellement, ce sont 121 000 agents qui exercent le métier d’AESH ou APSH.

L’état employeur met beaucoup trop de temps à sortir ces personnels d’une situation professionnelle et économique vulnérable. Il a fallu attendre juin 2019 pour publier un cadre de gestion et septembre 2019 pour en finir complètement avec les contrats aidés et généraliser le recrutement sur des contrats de droit public, débouchant sur des CDI.

Ces deux premières étapes ont marqué des progrès et les textes que nous allons étudier aujourd’hui sont une troisième étape importante. Ils arrivent après des discussions débutées il y a plus d’un an, puis mises en sommeil avant d’être reprises ces dernières semaines avec enfin, des éléments concrets. Ces délais sont vraiment trop longs, d’autant plus que la plupart des AESH vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Pour l’UNSA Éducation, nous reconnaissons que les évolutions pour la rémunération et les perspectives des AESH, annoncées depuis longtemps, se concrétisent enfin. Certaines des exigences que nous portions comme la reprise d’ancienneté ont trouvé depuis notre dernière réunion, une traduction dans les textes qui nous sont soumis aujourd’hui et nous découvrons aujourd’hui les amendements de l’administration qui vont dans le bon sens.

L’UNSA Education salue ces nouvelles avancées. Il reste encore des possibilités pour améliorer ce projet et c’est bien le sens de nos propositions d’amendement pour que toute l’ancienneté, que ce soit d’accompagnant ou de contrats de droit public, soit reprise, et que ce nouveau cadre réglementaire soit effectif dès le 1er septembre 2021, même s’il faudra plusieurs semaines, voire mois, pour le traduire sur les feuilles de paye avec un effet rétroactif.

Nous savons que sa mise en œuvre constituera un travail important pour les services. Nous formulons le souhait de les voir dotés des moyens nécessaires afin de pouvoir opérer le positionnement de chaque AESH et APSH dans cette nouvelle grille sans accroître encore la mise sous tension des services.

Pour l’UNSA Education, cette nouvelle grille avec un avancement automatique et la reprise d’ancienneté constituent des progrès significatifs, même si leurs effets se déploieront pleinement au fil des années. Les nouvelles dispositions garantissent à chacun une évolution financière prévisible, ce qui était bien l’une de nos demandes. Ce texte doit permettre également de réduire les disparités de traitement entre agents selon les académies, ce qui était une autre de nos demandes.  

L’UNSA Education se félicite qu’une augmentation du budget de 60 millions d’euros ait été réservée pour 2022. Pour autant, l’objectif d’une rémunération permettant aux AESH de vivre dignement de l’exercice de leur métier n’est pas encore atteint, en particulier en raison du temps de travail incomplet imposé à ces personnels. Le travail devra donc continuer et l’UNSA Education est déterminée à le poursuivre.

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