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Adapter la formation professionnelle aux territoires : un bilan mitigé des FCIL

 

 

Le MEN s’était engagé à créer 500 nouvelles formations du CAP au BTS à la rentrée 2017 avec l’objectif de coller au plus près des besoins des territoires. Le récent bulletin Bref du Céreq (n° 393) analyse la mise en œuvre de cet ambiteux projet à travers les FCIL. Séduisantes dans leur conception, les formations complémentaires d’initiatives locales peinent à trouver des candidats et à mobiliser les professionnels.

Pour mémoire, les formations complémentaires d’initiatives locales sont des adaptations locales de l’offre de formation nationale visant à prolonger et enrichir un diplôme existant dans le but de répondre à un besoin spécifique territorial. Ces formations de courte durée alternant cours en lycée et stage en entreprise ont été créées par un arrêté du 14 février 1985 dans le cadre de la réorganisation des BEP autour de arges champs professionnels. Avec la loi du 5 septembre 2018 sur la formation professionnelle, elles devaient mettre à profit cet élan institutionnel pour gagner en reconnaissance et en visibilité. Or, il semble que l’objectif est loin d’être atteint. L’étude du Céreq sur les FCIL évoque 158 formations actives à l’heure de l’enquête, dont 80% ont été mises en place avec les conseils régionaux.

Un manque de visibilité

Mais si « la mise en œuvre de ces formations repose sur une implication forte des milieux professionnels », note le Céreq, ceux-ci n’apparaissent pas dans les fourchettes hautes des statistiques. Ils sont 21% à s’impliquer dans l’instruction des dossiers pour la création d’une FCIL et participent à 38% au processus de recrutement des candidats, alors que « l’initiative de la demande de création revient dans 42% des cas aux établissements scolaires ».

Du côté des élèves et stagiaires, « les FCIL souffrent d’un manque de visibilité auprès des jeunes et de leur famille, ce qui entraîne parfois des difficultés pour remplir les sections de formation », indique encore le Céreq. Et le fait qu’elles n’ont pas de reconnaissance nationale « peut constituer un frein à leur accès ». Mais c’est leur caractère souple et adapté à l’offre d’emploi local qui justifie leur existence, les FCIL étant vouées à ne pas perdurer ou à évoluer rapidement en intégrant les référentiels des diplômes professionnels ou en se transformant en mention complémentaire. L’UNSA Education ne peut que se féliciter de la forte implication des établissements scolaires dans le développement de ces formations qui favorisent l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi local et en appelle à un effort public pour une meilleure visibilité de ces formations qui pourraient profiter à davantage d’élèves dont certains en difficulté d’orientation scolaire et professionnelle.

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Le MEN s’était engagé à créer 500 nouvelles formations du CAP au BTS à la rentrée 2017 avec l’objectif de coller au plus près des besoins des territoires. Le récent bulletin Bref du Céreq (n° 393) analyse la mise en œuvre de cet ambiteux projet à travers les FCIL. Séduisantes dans leur conception, les formations complémentaires d’initiatives locales peinent à trouver des candidats et à mobiliser les professionnels.

Pour mémoire, les formations complémentaires d’initiatives locales sont des adaptations locales de l’offre de formation nationale visant à prolonger et enrichir un diplôme existant dans le but de répondre à un besoin spécifique territorial. Ces formations de courte durée alternant cours en lycée et stage en entreprise ont été créées par un arrêté du 14 février 1985 dans le cadre de la réorganisation des BEP autour de arges champs professionnels. Avec la loi du 5 septembre 2018 sur la formation professionnelle, elles devaient mettre à profit cet élan institutionnel pour gagner en reconnaissance et en visibilité. Or, il semble que l’objectif est loin d’être atteint. L’étude du Céreq sur les FCIL évoque 158 formations actives à l’heure de l’enquête, dont 80% ont été mises en place avec les conseils régionaux.

Un manque de visibilité

Mais si « la mise en œuvre de ces formations repose sur une implication forte des milieux professionnels », note le Céreq, ceux-ci n’apparaissent pas dans les fourchettes hautes des statistiques. Ils sont 21% à s’impliquer dans l’instruction des dossiers pour la création d’une FCIL et participent à 38% au processus de recrutement des candidats, alors que « l’initiative de la demande de création revient dans 42% des cas aux établissements scolaires ».

Du côté des élèves et stagiaires, « les FCIL souffrent d’un manque de visibilité auprès des jeunes et de leur famille, ce qui entraîne parfois des difficultés pour remplir les sections de formation », indique encore le Céreq. Et le fait qu’elles n’ont pas de reconnaissance nationale « peut constituer un frein à leur accès ». Mais c’est leur caractère souple et adapté à l’offre d’emploi local qui justifie leur existence, les FCIL étant vouées à ne pas perdurer ou à évoluer rapidement en intégrant les référentiels des diplômes professionnels ou en se transformant en mention complémentaire. L’UNSA Education ne peut que se féliciter de la forte implication des établissements scolaires dans le développement de ces formations qui favorisent l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi local et en appelle à un effort public pour une meilleure visibilité de ces formations qui pourraient profiter à davantage d’élèves dont certains en difficulté d’orientation scolaire et professionnelle.