A propos de « bonne éducation »

L’éducation sert à amener progressivement l’enfant vers l’autonomie. C’est-à-dire le pousser à pouvoir subvenir à ses besoins sur divers plans : économique, relationnel, affectif. Et réussir à sortir du cocon familial pour vivre en société avec les règles de respect, dont font partie politesse et bienséance. Ces règles s’appliquent partout, aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux…..et tous les jours elles sont oubliées, plus ou moins médiatiquement !

C’est ce que nous rappelle le récent buzz autour de l’interpellation « ça va , Manu ? »
Un rapide retour sur les faits : lors de la  commémoration de l’appel du 18 juin au Mont Valèrien , un jeune collégien interpelle le président de la République avec ces mots « ça va , Manu ? » , le Président recadre ses propos en lui rappelant sa fonction et les règles de politesse élémentaire. S’en suit  un échange où l’adolescent acquiesce aux propos du Président, puis s’engage un dialogue sur le futur brevet qu’il dit avoir avant de le passer et les valeurs de dépassement de soi même, encouragées par le Président. Evidemment, tout est filmé, repris sur chaines télés et partagé sur les réseaux sociaux. Et ça se déchaine…et ça s’emballe et pendant 24 heures, ça va tourner et faire rigoler, commenter, reprocher, condamner…. Entre ados, entre adultes. Le lendemain, le garçon est retrouvé par des journalistes, qui constatent son désarroi et sa fuite du collège car il est devenu trop « populaire », le centre des commentaires….Alors qu’en penser ? Ce jeune est-il un provocateur ? Une victime du monde médiatisé ? Juste un collégien qui a fanfaronné devant ses potes ? Est-il rebelle ? A-t-il été humilié publiquement par le Président ? Les media sont –ils les seuls fautifs ?
Et s’il s’agissait au fond juste d’une question d’éducation… de ce que certains qualifient de « bonne éducation », c’est-à-dire de savoir respecter une règle en toutes circonstances, du plus petit âge, au dernier âge de la vie. Et la politesse en fait partie, parmi toutes les autres règles de vie en société.  Par les lois, les codes et les règles à respecter, la société est sans cesse obligée de rappeler les fondamentaux de la morale et de sanctionner au besoin les individus contrevenants. Par les limites désignées à ne pas dépasser, l’interdit permet aux enfants, aux hommes et aux femmes à l’éducation imparfaite ou non terminée de pouvoir continuer à vivre ensemble en relative bonne intelligence.  Ces contraintes réglementaires sont absolument obligatoires si l’on ne veut pas voir naître de la tyrannie, des règlements de compte, de la ségrégation, de l’esclavagisme, de la soumission.
Depuis que notre pays a abandonné l’instruction publique pour lui préférer l’éducation nationale, l’éducation de chaque citoyen est reconnue comme plurielle, menée conjointement par de multiples partenaires : famille, institution scolaire, associations de loisirs, sportives ….Chaque adulte rencontré sur le chemin de vie d’un enfant en est un potentiel éducateur et peut s’autoriser à lui poser le cadre de la vie en collectif. Ce qui serait encore mieux c’est que chaque adulte le respecte lui-même, ce qui est loin d’être toujours le cas, notamment sur les commentaires publiés par les réseaux sociaux….

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L’éducation sert à amener progressivement l’enfant vers l’autonomie. C’est-à-dire le pousser à pouvoir subvenir à ses besoins sur divers plans : économique, relationnel, affectif. Et réussir à sortir du cocon familial pour vivre en société avec les règles de respect, dont font partie politesse et bienséance. Ces règles s’appliquent partout, aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux…..et tous les jours elles sont oubliées, plus ou moins médiatiquement !

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Un rapide retour sur les faits : lors de la  commémoration de l’appel du 18 juin au Mont Valèrien , un jeune collégien interpelle le président de la République avec ces mots « ça va , Manu ? » , le Président recadre ses propos en lui rappelant sa fonction et les règles de politesse élémentaire. S’en suit  un échange où l’adolescent acquiesce aux propos du Président, puis s’engage un dialogue sur le futur brevet qu’il dit avoir avant de le passer et les valeurs de dépassement de soi même, encouragées par le Président. Evidemment, tout est filmé, repris sur chaines télés et partagé sur les réseaux sociaux. Et ça se déchaine…et ça s’emballe et pendant 24 heures, ça va tourner et faire rigoler, commenter, reprocher, condamner…. Entre ados, entre adultes. Le lendemain, le garçon est retrouvé par des journalistes, qui constatent son désarroi et sa fuite du collège car il est devenu trop « populaire », le centre des commentaires….Alors qu’en penser ? Ce jeune est-il un provocateur ? Une victime du monde médiatisé ? Juste un collégien qui a fanfaronné devant ses potes ? Est-il rebelle ? A-t-il été humilié publiquement par le Président ? Les media sont –ils les seuls fautifs ?
Et s’il s’agissait au fond juste d’une question d’éducation… de ce que certains qualifient de « bonne éducation », c’est-à-dire de savoir respecter une règle en toutes circonstances, du plus petit âge, au dernier âge de la vie. Et la politesse en fait partie, parmi toutes les autres règles de vie en société.  Par les lois, les codes et les règles à respecter, la société est sans cesse obligée de rappeler les fondamentaux de la morale et de sanctionner au besoin les individus contrevenants. Par les limites désignées à ne pas dépasser, l’interdit permet aux enfants, aux hommes et aux femmes à l’éducation imparfaite ou non terminée de pouvoir continuer à vivre ensemble en relative bonne intelligence.  Ces contraintes réglementaires sont absolument obligatoires si l’on ne veut pas voir naître de la tyrannie, des règlements de compte, de la ségrégation, de l’esclavagisme, de la soumission.
Depuis que notre pays a abandonné l’instruction publique pour lui préférer l’éducation nationale, l’éducation de chaque citoyen est reconnue comme plurielle, menée conjointement par de multiples partenaires : famille, institution scolaire, associations de loisirs, sportives ….Chaque adulte rencontré sur le chemin de vie d’un enfant en est un potentiel éducateur et peut s’autoriser à lui poser le cadre de la vie en collectif. Ce qui serait encore mieux c’est que chaque adulte le respecte lui-même, ce qui est loin d’être toujours le cas, notamment sur les commentaires publiés par les réseaux sociaux….