A la rentrée, retrouver le sens de nos métiers

Résister à la morosité ambiante, sans pour autant renoncer à être combatif pour nos conditions de travail, est essentiel en cette période de rentrée…C’est en effet le moment où l’on a particulièrement besoin de retrouver ce qui nous a poussé à choisir un métier de l’éducation et à nous y investir. Il faut en quelque sorte arriver à cliver entre d’un côté notre combat pour améliorer le système et de l’autre ce qui va se jouer cette année avec les élèves et leurs familles.

Se concentrer sur les élèves
Leur donner envie d’apprendre, les aider à avoir confiance en eux, les faire progresser dans leurs apprentissages, les amener à développer leurs compétences et à en acquérir de nouvelles, solliciter leur expression et leurs prises d’initiatives. Les enjeux sont d’importance, ils nous motivent et nous aimons contribuer, à notre mesure, à la formation des nouvelles générations. Et pour cet enjeu de société, chaque membre de la communauté éducative a sa place, toute sa place. Chaque métier du grand système scolaire apporte sa part à cet enjeu de formation des futurs citoyens: du métier de secrétaire à celui de cuisinier, en passant par les gestionnaires, assistants sociaux, médecins, professeurs ou chefs d’établissements…..dans le temps de l’école et hors de ce temps.
Préparer des cours, chercher comment susciter l’intérêt et la curiosité des élèves, monter des projets, inventer et partager en équipe de nouvelles astuces pédagogiques pour contrer telle ou telle difficulté récurrente ou spécifique, construire une culture professionnelle dans un collectif de travail … ne pas voir passer le temps dans des journées bien remplies, fatigantes mais jamais ennuyeuses, cela est et restera d’actualité tout au long de cette année scolaire.
User de notre liberté et des marges de manœuvre
Certes, le ministre, le conseil scientifique, … nous abreuvent de consignes via des déclarations, des textes de cadrage, des vademecums et autres documents disparates ! Peu importe, pour le quotidien, hors les interdictions explicites bloquantes, seuls comptent la sécurité de nos élèves et les programmes. Il nous reste d’immenses marges de manœuvre, tout ce qui n’est pas spécifiquement interdit par un texte contraignant est par défaut autorisé. Il est toujours possible de justifier un projet, une façon de procéder, une démarche par l’intérêt supérieur de nos élèves. Alors faisons-nous confiance et n’hésitons pas, seul ou avec d’autres, à expérimenter, tester, oser afin d’améliorer ce qui nous semble peu efficace et/ou pas attrayant. De nombreux mouvements pédagogiques, organisés en collectifs ou en associations peuvent nous permettre de rencontrer des collègues à même de nous inspirer, de partager leur expérience, de nous aiguiller et nous conseiller. En présentiel (colloques, journées, conférences, échanges de pratiques…) ou via des blogs pédagogiques et les réseaux sociaux, il y a toute une palette de possibilités à explorer pour ne pas rester seul et oser.
Prendre soin de soi
Nos élèves ont besoin d’avoir avec eux des adultes sereins, reposés et bien dans leur peau. Pensons donc, dès le début de l’année scolaire à nous ménager. Consacrons du temps à ce qui nous semble vraiment essentiel et à ce qui nous ressource et nous motive. Mettons de côté ce qui nous déprime si nous pouvons y échapper, il est inutile de s’imposer par “devoir” des responsabilités supplémentaires, des réunions inutiles… faisons le tri et restons fermes dans nos refus, car ce sont eux qui nous permettent de bien faire le reste !
De la même manière, choisissons soigneusement le ou les combats que nous souhaitons mener, en priorisant ce qui nous est essentiel, en évitant que cela nous épuise.
L’Unsa Education et ses 22 syndicats vous invitent à vivre une année 2019-2020 à la fois sereine et combative… En effet, le meilleur moyen de résister à des injonctions contre-productives, voire parfois insensées est encore de montrer que, malgré elles, on peut faire correctement son travail en y prenant plaisir.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Résister à la morosité ambiante, sans pour autant renoncer à être combatif pour nos conditions de travail, est essentiel en cette période de rentrée…C’est en effet le moment où l’on a particulièrement besoin de retrouver ce qui nous a poussé à choisir un métier de l’éducation et à nous y investir. Il faut en quelque sorte arriver à cliver entre d’un côté notre combat pour améliorer le système et de l’autre ce qui va se jouer cette année avec les élèves et leurs familles.

Se concentrer sur les élèves
Leur donner envie d’apprendre, les aider à avoir confiance en eux, les faire progresser dans leurs apprentissages, les amener à développer leurs compétences et à en acquérir de nouvelles, solliciter leur expression et leurs prises d’initiatives. Les enjeux sont d’importance, ils nous motivent et nous aimons contribuer, à notre mesure, à la formation des nouvelles générations. Et pour cet enjeu de société, chaque membre de la communauté éducative a sa place, toute sa place. Chaque métier du grand système scolaire apporte sa part à cet enjeu de formation des futurs citoyens: du métier de secrétaire à celui de cuisinier, en passant par les gestionnaires, assistants sociaux, médecins, professeurs ou chefs d’établissements…..dans le temps de l’école et hors de ce temps.
Préparer des cours, chercher comment susciter l’intérêt et la curiosité des élèves, monter des projets, inventer et partager en équipe de nouvelles astuces pédagogiques pour contrer telle ou telle difficulté récurrente ou spécifique, construire une culture professionnelle dans un collectif de travail … ne pas voir passer le temps dans des journées bien remplies, fatigantes mais jamais ennuyeuses, cela est et restera d’actualité tout au long de cette année scolaire.
User de notre liberté et des marges de manœuvre
Certes, le ministre, le conseil scientifique, … nous abreuvent de consignes via des déclarations, des textes de cadrage, des vademecums et autres documents disparates ! Peu importe, pour le quotidien, hors les interdictions explicites bloquantes, seuls comptent la sécurité de nos élèves et les programmes. Il nous reste d’immenses marges de manœuvre, tout ce qui n’est pas spécifiquement interdit par un texte contraignant est par défaut autorisé. Il est toujours possible de justifier un projet, une façon de procéder, une démarche par l’intérêt supérieur de nos élèves. Alors faisons-nous confiance et n’hésitons pas, seul ou avec d’autres, à expérimenter, tester, oser afin d’améliorer ce qui nous semble peu efficace et/ou pas attrayant. De nombreux mouvements pédagogiques, organisés en collectifs ou en associations peuvent nous permettre de rencontrer des collègues à même de nous inspirer, de partager leur expérience, de nous aiguiller et nous conseiller. En présentiel (colloques, journées, conférences, échanges de pratiques…) ou via des blogs pédagogiques et les réseaux sociaux, il y a toute une palette de possibilités à explorer pour ne pas rester seul et oser.
Prendre soin de soi
Nos élèves ont besoin d’avoir avec eux des adultes sereins, reposés et bien dans leur peau. Pensons donc, dès le début de l’année scolaire à nous ménager. Consacrons du temps à ce qui nous semble vraiment essentiel et à ce qui nous ressource et nous motive. Mettons de côté ce qui nous déprime si nous pouvons y échapper, il est inutile de s’imposer par “devoir” des responsabilités supplémentaires, des réunions inutiles… faisons le tri et restons fermes dans nos refus, car ce sont eux qui nous permettent de bien faire le reste !
De la même manière, choisissons soigneusement le ou les combats que nous souhaitons mener, en priorisant ce qui nous est essentiel, en évitant que cela nous épuise.
L’Unsa Education et ses 22 syndicats vous invitent à vivre une année 2019-2020 à la fois sereine et combative… En effet, le meilleur moyen de résister à des injonctions contre-productives, voire parfois insensées est encore de montrer que, malgré elles, on peut faire correctement son travail en y prenant plaisir.