8 mars : une journée légitime et… réductrice à la fois

À l’UNSA Éducation, nous n’attendons pas le retour du 8 mars pour parler d’égalité femmes-hommes ou filles-garçons. Pour nous, le 8 mars, c’est tous les jours.

À l’UNSA Éducation, nous n’attendons pas le retour du 8 mars pour parler d’égalité femmes-hommes ou filles-garçons. Pour nous, le 8 mars, c’est tous les jours.

Alors, s’agacer du retour du 8 mars et de son traitement médiatique très inégal (publicités opportunistes, surdose pendant une semaine de reportages et d’études sur les femmes dans toutes leurs acceptions) serait peut-être légitime mais réducteur. Marronnier certes, le 8 mars est toutefois chaque année, l’occasion de faire le point sur les inégalités entre les femmes et les hommes,  de revenir sur des acquis parfois bien fragiles, et de rappeler les revendications.

En 2015, les chiffres sont encore parlants :

• Des écarts de salaire toujours importants (inférieurs pour les femmes de 24% dans le secteur privé, 19.3% dans le secteur public et semi-public ; 15% dans la Fonction publique d’État ; 10,8% dans la Fonction publique Territoriale et 21,9% dans la Fonction publique Hospitalière).

• Un taux d’emploi des femmes de 67% contre 76% pour celui des hommes de 20 à 64 ans.

• Un taux d’activité des femmes avec deux enfants en bas âge de 66% contre 97% pour les hommes.

• Des retraites par mois (calcul sur la base des cotisations) en moyenne de 932 euros pour les femmes contre 1603 pour les hommes.

• 50% des femmes se concentrent sur 12 familles professionnelles (santé, social, soins…) alors que 50% des hommes se concentrent sur 20 familles professionnelles.

Dans la société, les stéréotypes ont encore la vie dure : il y a peu, un article du Céreq* titrait : « femmes dans des métiers d’hommes : entre contraintes et déni de légitimité ». Les femmes peinent encore à investir certains domaines qui vont des sciences à l’économie en passant par les carrières artistiques, bien souvent, non pour des questions d’aptitude, mais d’attitude.

Lutter pour l’égalité femmes hommes, c’est aussi rappeler les conquêtes de ces dernières décennies, les valoriser et les défendre comme des avancées jamais totalement acquises. Cela s’est passé récemment en Espagne avec la remise en cause du droit à l’avortement qui n’a finalement pas abouti mais a rappelé, à l’Europe entière qui s’est fortement mobilisée, la possible précarité d’un droit durement gagné que l’on croyait inamovible.

À l’UNSA Éducation, c’est au quotidien que nous revendiquons une véritable éducation à l’Égalité parce que c’est dès le plus jeune âge que les stéréotypes se font ou se défont. Éduquer à l’égalité pour que les mentalités évoluent, que les censures ou les autocensures tombent, pour que l’égalité femmes-hommes ne soit pas uniquement une affaire de femmes mais aussi un enjeu compris et soutenu par les hommes dont ils tireront aussi les bénéfices ; tels sont les objectifs pour lesquels nous nous battons 365 jours par an.

*Centre d’études et de recherches sur les qualifications

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À l’UNSA Éducation, nous n’attendons pas le retour du 8 mars pour parler d’égalité femmes-hommes ou filles-garçons. Pour nous, le 8 mars, c’est tous les jours.

Alors, s’agacer du retour du 8 mars et de son traitement médiatique très inégal (publicités opportunistes, surdose pendant une semaine de reportages et d’études sur les femmes dans toutes leurs acceptions) serait peut-être légitime mais réducteur. Marronnier certes, le 8 mars est toutefois chaque année, l’occasion de faire le point sur les inégalités entre les femmes et les hommes,  de revenir sur des acquis parfois bien fragiles, et de rappeler les revendications.

En 2015, les chiffres sont encore parlants :

• Des écarts de salaire toujours importants (inférieurs pour les femmes de 24% dans le secteur privé, 19.3% dans le secteur public et semi-public ; 15% dans la Fonction publique d’État ; 10,8% dans la Fonction publique Territoriale et 21,9% dans la Fonction publique Hospitalière).

• Un taux d’emploi des femmes de 67% contre 76% pour celui des hommes de 20 à 64 ans.

• Un taux d’activité des femmes avec deux enfants en bas âge de 66% contre 97% pour les hommes.

• Des retraites par mois (calcul sur la base des cotisations) en moyenne de 932 euros pour les femmes contre 1603 pour les hommes.

• 50% des femmes se concentrent sur 12 familles professionnelles (santé, social, soins…) alors que 50% des hommes se concentrent sur 20 familles professionnelles.

Dans la société, les stéréotypes ont encore la vie dure : il y a peu, un article du Céreq* titrait : « femmes dans des métiers d’hommes : entre contraintes et déni de légitimité ». Les femmes peinent encore à investir certains domaines qui vont des sciences à l’économie en passant par les carrières artistiques, bien souvent, non pour des questions d’aptitude, mais d’attitude.

Lutter pour l’égalité femmes hommes, c’est aussi rappeler les conquêtes de ces dernières décennies, les valoriser et les défendre comme des avancées jamais totalement acquises. Cela s’est passé récemment en Espagne avec la remise en cause du droit à l’avortement qui n’a finalement pas abouti mais a rappelé, à l’Europe entière qui s’est fortement mobilisée, la possible précarité d’un droit durement gagné que l’on croyait inamovible.

À l’UNSA Éducation, c’est au quotidien que nous revendiquons une véritable éducation à l’Égalité parce que c’est dès le plus jeune âge que les stéréotypes se font ou se défont. Éduquer à l’égalité pour que les mentalités évoluent, que les censures ou les autocensures tombent, pour que l’égalité femmes-hommes ne soit pas uniquement une affaire de femmes mais aussi un enjeu compris et soutenu par les hommes dont ils tireront aussi les bénéfices ; tels sont les objectifs pour lesquels nous nous battons 365 jours par an.

*Centre d’études et de recherches sur les qualifications