2012-2013 : l’INSEE confirme la baisse de pouvoir d’achat des fonctionnaires

L'INSEE le confirme: entre 2012 et 2013, le salaire net moyen en équivalent-temps plein dans la fonction publique de l’État (FPE) a baissé de 0,7 % en euros constants (compte tenu de l'inflation).

L’INSEE le confirme: entre 2012 et 2013, le salaire net moyen en équivalent-temps plein dans la fonction publique de l’État (FPE) a baissé de 0,7 % en euros constants (compte tenu de l’inflation).

L’information a été diffusée par les Informations rapides de l’INSEE (I.R. numéro 101 du 27 avril 2015). Même s’il s’agit de données provisoires, et donc susceptibles d’être révisées, le fait correspond à l’évolution des rémunérations nettes.

L’INSEE explique que les différences d’évolution en 2013 entre salaire net et salaire brut (entre -0,3 et -0,4 point de pourcentage) s’expliquent notamment par l’augmentation du taux de cotisation pour pension civile des titulaires pour l’aligner sur celui du secteur privé et, pour les salariés concernés, par l’effet en année pleine de la suppression de l’exonération de CSG et CRDS sur les heures supplémentaires appliquée à partir de septembre 2012.

S’y ajoute, préciserons-nous, le gel de la valeur du point d’indice depuis juillet 2010 et qui a continué à produire ses effets.

L’étude de l’INSEE porte sur les trois versants de la Fonction publique (État, Territoriale, Hospitalière). Voici un tableau issu des données INSEE:

On relèvera que l’étendue des champs varie: les contrats aidés sont pris en compte pour l’État employeur et la Territoriale (hors les assistants maternels et familiaux qui relèvent d’une logique spécifique), mais que ce n’est pas le cas dans l’Hospitalière (où l’exclusion des externes et internes en médecine s’explique également par la particularité du cursus professionnalisé des études médicales). Pour autant, compte tenu du nombres de personnes concernées (et, relativement, de la masse des fonctionnaires ou des agents contractuels rémunérés par rapport à une référence indiciaire), ces variations ne sont sans doute pas par elles-mêmes très significatives.

Comme le rappelle l’INSEE, les écarts de niveaux salariaux entre les trois versants de la Fonction publique résultent principalement des différences de structure (catégorie statutaire, type d’emploi occupé, âge). Dans la Fonction publique de l’État, près de 6 agents sur 10 appartiennent à la catégorie A: ce n’est le cas que pour un personnel hospitalier public* sur quatre, et seulement un «territorial» sur dix. Inversement, les trois quarts des agents de la Fonction publique territoriale et la moitié de ceux du secteur hospitalier public appartiennent à la catégorie CPT et la moitié de ceux du SHP sont de catégorie C.

Ces précisions devraient inciter les contempteurs des fonctionnaires à cesser de comparer les rémunérations des seuls fonctionnaires de l’État à celles de l’ensemble des salariés parce que les statistiques du versant «État» arrivent plus vite… sauf naturellement s’il s’agit, pour ces mêmes belles âmes (quoique démontre l’INSEE) de continuer à s’en prendre, par tous les moyens et mêmes les autres, aux fonctionnaires, ces pelés, ces galeux d’où vient tout le mal

* Dans le secteur hospitalier public, les médecins hospitaliers n’ont pas le statut de fonctionnaires mais bénéficient d’un statut propre et ont la qualité d’agents publics. Lire


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L’INSEE le confirme: entre 2012 et 2013, le salaire net moyen en équivalent-temps plein dans la fonction publique de l’État (FPE) a baissé de 0,7 % en euros constants (compte tenu de l’inflation).

L’information a été diffusée par les Informations rapides de l’INSEE (I.R. numéro 101 du 27 avril 2015). Même s’il s’agit de données provisoires, et donc susceptibles d’être révisées, le fait correspond à l’évolution des rémunérations nettes.

L’INSEE explique que les différences d’évolution en 2013 entre salaire net et salaire brut (entre -0,3 et -0,4 point de pourcentage) s’expliquent notamment par l’augmentation du taux de cotisation pour pension civile des titulaires pour l’aligner sur celui du secteur privé et, pour les salariés concernés, par l’effet en année pleine de la suppression de l’exonération de CSG et CRDS sur les heures supplémentaires appliquée à partir de septembre 2012.

S’y ajoute, préciserons-nous, le gel de la valeur du point d’indice depuis juillet 2010 et qui a continué à produire ses effets.

L’étude de l’INSEE porte sur les trois versants de la Fonction publique (État, Territoriale, Hospitalière). Voici un tableau issu des données INSEE:

On relèvera que l’étendue des champs varie: les contrats aidés sont pris en compte pour l’État employeur et la Territoriale (hors les assistants maternels et familiaux qui relèvent d’une logique spécifique), mais que ce n’est pas le cas dans l’Hospitalière (où l’exclusion des externes et internes en médecine s’explique également par la particularité du cursus professionnalisé des études médicales). Pour autant, compte tenu du nombres de personnes concernées (et, relativement, de la masse des fonctionnaires ou des agents contractuels rémunérés par rapport à une référence indiciaire), ces variations ne sont sans doute pas par elles-mêmes très significatives.

Comme le rappelle l’INSEE, les écarts de niveaux salariaux entre les trois versants de la Fonction publique résultent principalement des différences de structure (catégorie statutaire, type d’emploi occupé, âge). Dans la Fonction publique de l’État, près de 6 agents sur 10 appartiennent à la catégorie A: ce n’est le cas que pour un personnel hospitalier public* sur quatre, et seulement un «territorial» sur dix. Inversement, les trois quarts des agents de la Fonction publique territoriale et la moitié de ceux du secteur hospitalier public appartiennent à la catégorie CPT et la moitié de ceux du SHP sont de catégorie C.

Ces précisions devraient inciter les contempteurs des fonctionnaires à cesser de comparer les rémunérations des seuls fonctionnaires de l’État à celles de l’ensemble des salariés parce que les statistiques du versant «État» arrivent plus vite… sauf naturellement s’il s’agit, pour ces mêmes belles âmes (quoique démontre l’INSEE) de continuer à s’en prendre, par tous les moyens et mêmes les autres, aux fonctionnaires, ces pelés, ces galeux d’où vient tout le mal

* Dans le secteur hospitalier public, les médecins hospitaliers n’ont pas le statut de fonctionnaires mais bénéficient d’un statut propre et ont la qualité d’agents publics. Lire