Vœu de compréhension avec l’Académie de Paris

Vœu de compréhension avec l’Académie de Paris

 

Une fois n’est pas coutume, L’UNSA Education voulait commencer cette année par une citation du philosophe et sociologue Edgar Morin

“ Enseigner la compréhension entre les humains est la condition et le garant de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.” *1

L’UNSA Education Paris souhaite à chacun des membres de cette instance une année sous le signe de la meilleure compréhension possible, dans l’intérêt de l’avenir de nos élèves, de nos jeunes. Du point de vue personnel, que cette année vous donne accès à toute la culture et à de bons moments partagés avec vos proches.


En ce mois de janvier, nous nous félicitons de la mise en place du forfait mobilités durables. Un autre aspect sur lequel l’académie doit poursuivre son travail sur l’impact environnemental est celui du bâti scolaire en termes thermiques. Nous espérons aussi que la direction académique continuera sur sa
lancée et entamera une réflexion avec les personnels faire disparaître le plastique à usage unique dans nos réunions, comme annoncé par le gouvernement à l’été 2019 *2 . Pour une fois, l’UNSA Education reconnaît l’une de ses valeurs dans ces propos et participera à l’effort.

*1 Les Sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Edgar Morin Paris, Le Seuil, 2000
*2 « tous les produits en plastique jetable seraient bannis » de l’administration en 2020 Edouard Philippe discours de politique

générale, été 2019


Il y a aussi d’autres raisons de se réjouir dans le cadre de notre travail : la prime pour l’équipement informatique ou encore la prime pour les directeurs.trices d’écoles quant à leur responsabilité pendant la première phase face à la pandémie, l’augmentation des personnels de direction, le groupe
blanchet des IEN… Toutefois, il faut nuancer. La prime Covid continue de faire débat car il y a eu des erreurs de saisie notamment. Les règles d’obtention étant connues après la « bataille », les personnels n’ont pas reçu la prime à hauteur de leur travail. La prime informatique ne concerne pas tous les personnels qui en auraient eu besoin comme les référent.es Mdph, les personnels administratifs et techniques…
Pour finir sur ces réjouissances en demi-teinte, la suppression du jour de carence n’est que temporaire.


Nous sommes aussi réuni.es pour évoquer nos sujets d’inquiétude.
Le tout premier est l’accès à la vaccination de tous les personnels Education nationale. En priorité, nos collègues au contact des jeunes les plus à risques ou à risque eux-mêmes. Le second, est le projet de loi de décentralisation, différenciation et déconcentration et à présent décomplexification, dite loi 4D, prévoyant le transfert de la « médecine scolaire » aux départements.
Il évoque même pour les adjoint.es gestionnaires des EPLE une autorité « conjointe » du.de la chef.fe d’établissement et de la collectivité. Cela provoque des inquiétudes fortes et une colère légitime des personnels concernés et des équipes. Côté personnels de santé, cela entamera les
efforts de l’académie pour recruter. Nous le réaffirmons au niveau local, il est possible d’améliorer le fonctionnement des établissements et les relations avec les collectivités mais pas par la décentralisation des personnels.
Au niveau de la voie professionnelle, il y a aussi beaucoup de questions sur la possible continuité des enseignements, du CCF, de la mise en stage des élèves. Pour tous les niveaux à examen, il est illusoire de penser que les professeurs peuvent avancer à un rythme normal. Comment envisager sereinement une passation d’épreuves écrites nationales au mois de juin comme si de rien n’était ?

En point de vigilance, à presque un an de ce qui aurait pu être un drame, il y a le suivi du bâti scolaire. L’étude du PPi avec la région n’est jamais transparent. Le suivi de l’académie en lien avec les collectivités territoriales est-il satisfaisant tant du point de vue sécuritaire que thermique ?
Nous sommes également vigilant.es sur le suivi de l’intégration de nos collègues de jeunesse et sports. Nous remandons ici que ce suivi soit assuré en CTSA, ou en GT issu du CTSA. Pour pouvoir continuer de travailler ces sujets plus précisément, sans surcharger les CHS-CT, il nous semble pertinent de créer un CHS-CTSA. Cela permettrait, par là-même, d’améliorer le traitement des sujets des services en général.


Sur la répartition des moyens dans l’académie, nous serons plus long.ues lors du point à l’ordre du jour. Les principales mesures budgétaires actées au plan national vont dégrader les conditions d’enseignement dans le second degré : l’UNSA Éducation dénonçait déjà ces choix depuis 4 ans maintenant à Paris. Les moyens prévus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. L’organisation des établissements ne relève plus du défi mais des renoncements à l’essentiel. Ces baisses viennent s’ajouter au contexte complexe de mise en place de la réforme du lycée et du baccalauréat.
Dans le 1 er degré la création de 10 emplois est une augmentation significative d’autant que les effectifs sont à la baisse. Toutefois, elle ne permettra pourtant pas nécessairement l’amélioration des conditions d’enseignement au-delà des dédoublements et limitation d’effectifs. Il faudra aussi trouver des réponses dans le contexte de ces dotations pour que la tendance s’inverse concernant les
RASED, le nombre d’enseignant.es référent.es…
D’autres domaines appellent eux aussi une réaction. Ils ont, depuis trop longtemps, été ignorés : c’est notamment le cas de la sous-administration de notre ministère. La surcharge de travail pour les personnels a atteint les limites du supportable et si rien n’est fait pour apporter une réponse, les ambitions du ministère en matière d’amélioration de la gestion des ressources humaines, pourtant affichées comme une priorité, seront d’emblée obérées par la réalité.


Pour conclure, les actes forts pour donner confiance à ses personnels de la part du Ministre, et que nous souhaitions lors de la présentation de nos vœux l’an dernier, ne sont pas venus en 2020. Si l’on veut réellement que nos investissements soient à la hauteur du défi de l’avenir de nos élèves et nos
jeunes, il est grand temps de changer de méthode vis-à-vis des personnels en garantissant une vraie revalorisation de tou.tes et une meilleure organisation du travail concertée.

Déclaration liminaire de l’Unsa Education – CTA – 12 janvier 2021

Vos représentant.es en CTA Pauline Laby-Le Clercq et Béatrice Dupont
Vos questions sur 75@unsa-education.org

Vœu de compréhension avec l’Académie de Paris

 

Une fois n’est pas coutume, L’UNSA Education voulait commencer cette année par une citation du philosophe et sociologue Edgar Morin

“ Enseigner la compréhension entre les humains est la condition et le garant de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.” *1

L’UNSA Education Paris souhaite à chacun des membres de cette instance une année sous le signe de la meilleure compréhension possible, dans l’intérêt de l’avenir de nos élèves, de nos jeunes. Du point de vue personnel, que cette année vous donne accès à toute la culture et à de bons moments partagés avec vos proches.


En ce mois de janvier, nous nous félicitons de la mise en place du forfait mobilités durables. Un autre aspect sur lequel l’académie doit poursuivre son travail sur l’impact environnemental est celui du bâti scolaire en termes thermiques. Nous espérons aussi que la direction académique continuera sur sa
lancée et entamera une réflexion avec les personnels faire disparaître le plastique à usage unique dans nos réunions, comme annoncé par le gouvernement à l’été 2019 *2 . Pour une fois, l’UNSA Education reconnaît l’une de ses valeurs dans ces propos et participera à l’effort.

*1 Les Sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Edgar Morin Paris, Le Seuil, 2000
*2 « tous les produits en plastique jetable seraient bannis » de l’administration en 2020 Edouard Philippe discours de politique

générale, été 2019


Il y a aussi d’autres raisons de se réjouir dans le cadre de notre travail : la prime pour l’équipement informatique ou encore la prime pour les directeurs.trices d’écoles quant à leur responsabilité pendant la première phase face à la pandémie, l’augmentation des personnels de direction, le groupe
blanchet des IEN… Toutefois, il faut nuancer. La prime Covid continue de faire débat car il y a eu des erreurs de saisie notamment. Les règles d’obtention étant connues après la « bataille », les personnels n’ont pas reçu la prime à hauteur de leur travail. La prime informatique ne concerne pas tous les personnels qui en auraient eu besoin comme les référent.es Mdph, les personnels administratifs et techniques…
Pour finir sur ces réjouissances en demi-teinte, la suppression du jour de carence n’est que temporaire.


Nous sommes aussi réuni.es pour évoquer nos sujets d’inquiétude.
Le tout premier est l’accès à la vaccination de tous les personnels Education nationale. En priorité, nos collègues au contact des jeunes les plus à risques ou à risque eux-mêmes. Le second, est le projet de loi de décentralisation, différenciation et déconcentration et à présent décomplexification, dite loi 4D, prévoyant le transfert de la « médecine scolaire » aux départements.
Il évoque même pour les adjoint.es gestionnaires des EPLE une autorité « conjointe » du.de la chef.fe d’établissement et de la collectivité. Cela provoque des inquiétudes fortes et une colère légitime des personnels concernés et des équipes. Côté personnels de santé, cela entamera les
efforts de l’académie pour recruter. Nous le réaffirmons au niveau local, il est possible d’améliorer le fonctionnement des établissements et les relations avec les collectivités mais pas par la décentralisation des personnels.
Au niveau de la voie professionnelle, il y a aussi beaucoup de questions sur la possible continuité des enseignements, du CCF, de la mise en stage des élèves. Pour tous les niveaux à examen, il est illusoire de penser que les professeurs peuvent avancer à un rythme normal. Comment envisager sereinement une passation d’épreuves écrites nationales au mois de juin comme si de rien n’était ?

En point de vigilance, à presque un an de ce qui aurait pu être un drame, il y a le suivi du bâti scolaire. L’étude du PPi avec la région n’est jamais transparent. Le suivi de l’académie en lien avec les collectivités territoriales est-il satisfaisant tant du point de vue sécuritaire que thermique ?
Nous sommes également vigilant.es sur le suivi de l’intégration de nos collègues de jeunesse et sports. Nous remandons ici que ce suivi soit assuré en CTSA, ou en GT issu du CTSA. Pour pouvoir continuer de travailler ces sujets plus précisément, sans surcharger les CHS-CT, il nous semble pertinent de créer un CHS-CTSA. Cela permettrait, par là-même, d’améliorer le traitement des sujets des services en général.


Sur la répartition des moyens dans l’académie, nous serons plus long.ues lors du point à l’ordre du jour. Les principales mesures budgétaires actées au plan national vont dégrader les conditions d’enseignement dans le second degré : l’UNSA Éducation dénonçait déjà ces choix depuis 4 ans maintenant à Paris. Les moyens prévus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. L’organisation des établissements ne relève plus du défi mais des renoncements à l’essentiel. Ces baisses viennent s’ajouter au contexte complexe de mise en place de la réforme du lycée et du baccalauréat.
Dans le 1 er degré la création de 10 emplois est une augmentation significative d’autant que les effectifs sont à la baisse. Toutefois, elle ne permettra pourtant pas nécessairement l’amélioration des conditions d’enseignement au-delà des dédoublements et limitation d’effectifs. Il faudra aussi trouver des réponses dans le contexte de ces dotations pour que la tendance s’inverse concernant les
RASED, le nombre d’enseignant.es référent.es…
D’autres domaines appellent eux aussi une réaction. Ils ont, depuis trop longtemps, été ignorés : c’est notamment le cas de la sous-administration de notre ministère. La surcharge de travail pour les personnels a atteint les limites du supportable et si rien n’est fait pour apporter une réponse, les ambitions du ministère en matière d’amélioration de la gestion des ressources humaines, pourtant affichées comme une priorité, seront d’emblée obérées par la réalité.


Pour conclure, les actes forts pour donner confiance à ses personnels de la part du Ministre, et que nous souhaitions lors de la présentation de nos vœux l’an dernier, ne sont pas venus en 2020. Si l’on veut réellement que nos investissements soient à la hauteur du défi de l’avenir de nos élèves et nos
jeunes, il est grand temps de changer de méthode vis-à-vis des personnels en garantissant une vraie revalorisation de tou.tes et une meilleure organisation du travail concertée.

Déclaration liminaire de l’Unsa Education – CTA – 12 janvier 2021

Vos représentant.es en CTA Pauline Laby-Le Clercq et Béatrice Dupont
Vos questions sur 75@unsa-education.org