Une académie entre deux eaux
Cette fin d’année nous donne l’impression d’être entre deux eaux.
Les discussions du Grenelle nous semblent loin de notre quotidien académique, avec des constats plus que vus et revus. Il semble difficile de croire aux points positifs comme les perspectives de la revalorisation pour tous les corps de métier ou le renfort de personnels en Primaire et Moyens de surveillance. Sur ce dernier point, nous espérons avoir le détail sur leur nombre, affectation et leur gestion.
A propos de la nouvelle organisation de la fonction publique traduite par les LDG, on ne peut plus l’amender et dénonçons cette réforme. Toutefois nous tenons à rappeler que l’attention au dialogue social pour tous les corps de métiers sera toujours un double bénéfice : pour les collègues et l’Employeur. En respectant des espaces d’échange en amont des CT, on permet d’éviter la multiplication des erreurs au détriment des collègues et garantir un minimum de transparence dans les processus de gestion.
L’actualité est recentrée sur conseils de classe, livrets dans nos écoles et établissements et les prémices de la préparation de la rentrée 2021 dans les services. Nous pouvons acter positivement une baisse des communications médiatiques intempestives de notre Ministre. Les circuits d’information officielle ont l’air rétabli. Pourtant, les équipes fatiguent. Cela s’en ressent dans les réunions menées dans les établissements, entretiens avec les personnels des services ou dans nos instances internes. C’est certes inhérent à la période mais dû aussi au fait que nous sommes toutes et tous à flux tendu depuis fin août, minimum.
De plus, la lourdeur des programmes en lycées, tout en ayant moins de temps en classe entière, sans visibilité sur les examens, nous met dans une impossibilité de nous projeter convenablement. Et la prochaine campagne de Parcoursup approche à grands pas.
Quelques points positifs tout de même : la suspension de la mise en œuvre du logiciel de gestion des absences dans le 1er degré. Cela était le plus sage tant que les personnels concernés ne sont pas consultés. De même, la mise en place des groupes type Blanchet pour les inspecteurs.trices du Premier degré est un signal fort du respect de la priorité au Primaire en prenant en compte tous les maillons de la chaîne.
Pour continuer cette bonne dynamique de dialogue social, nous attendons donc ici un point sur l’évolution de la carte de l’éducation prioritaire. Nous souhaiterions également recueillir le point de vue de l’académie sur l’ouverture au public des écoles et collèges le week-end. En effet, cette promesse de campagne de la Maire de Paris inquiète les personnels concernés (personnels de direction, adjoint.es gestionnaires, directeurs.trices d’école, gardien.nes…) et ils.elles ne sont même pas consulté.es.
Un mot enfin sur la mise en lumière de la semaine de la Laïcité. L’académie l’a inaugurée hier à l’Hôtel de ville. L’UNSA Education a, quant à elle, organisé un webinaire en présence de Marion Fontaine, Nicolas Cadène, Jean-Paul Delahaye et Iannis Roder. Il a mis en lumière la nécessaire formation des professionnels que nous sommes. Elle doit se faire dès l’INSPE, l’entrée dans le métier et continuer tout au long de la carrière et non par à-coups aux moments d’évènements tragiques.
En conclusion, l’école de dite de la confiance est loin de faire ses preuves auprès des collègues et leurs représentant.es. Ils.Elles aspirent à ce qu’on les laisse exercer leurs missions sans en changer les règles, en les consultant et à une fréquence qui permette le temps d’en mesurer les effets.
Vos représentantes UNSA Education en CTA