Souhait d’une année sous le signe de la compréhension

Souhait d’une année sous le signe de la compréhension

L’UNSA Education Paris souhaite à chacun des membres de cette instance une année sous le signe de la meilleure compréhension possible, dans l’intérêt de l’avenir de nos élèves, de nos jeunes. Du point de vue personnel, que cette année vous donne accès à toute la culture et à de bons moments partagés avec vos proches.

Dans le contexte sanitaire, nous actons positivement la volonté gouvernementale que les écoles, collèges et lycées soient dans les derniers à fermer si nouveau confinement il y avait. Toutefois, si cela devait arriver, nous rappelons l &#39 ;erreur majeure du passé à ne pas reproduire : le manque de cohérence des consignes au sein de l’Académie. Il s’agit tant de la juxtapositions de protocoles différents Education nationale – Ville de Paris, que des communications aux parents, que des jauges de mise en groupe à établissement/écoles de taille équivalente…

La mise au point sur les outils numériques à disposition des équipes est un premier par mais la préparation d’une phase dite 2 comme en lycée ou phase 3 de re-confinement ne peut s’y résumer. Les personnels sont sur le qui-vive mais loin d’être prêts, contrairement à ce que l’on fait passer dans les médias pour rassurer l’opinion publique. Là où nous pouvons nous accorder, c’est que les professionnels que nous sommes feront tout pour ne pas léser une seconde fois la scolarité des élèves.

La situation sanitaire met encore en lumière la problématique des locaux. Côté mise aux normes, est-ce que la ville et le Rectorat ont une idée des bâtis scolaires à risque d’inutilisation ? Quelle est l’avancée des accès aux points d’eau, ouvertures des fenêtres et autres travaux permettant le respect des préconisations de l’ARS ?

Côté sécurité, nous voulions aborder en instance la mise en œuvre de la « ville du quart d’heure ». A aucun moment, cette promesse de campagne de Mme Hidalgo n’a été exposée en instance pour en étudier le cadrage, voire la légitimité en ces temps de plan Vigipirate et situation sanitaire dégradée. Heureusement que les écoles et le collège ont pu l’exposer en conseil d’école et d’administration. Les tous premiers samedis d’ouverture ont un bilan en demi ton : pas beaucoup de fréquentation du fait des conditions météos hivernales, donc pas beaucoup d’incidents. Mais malgré tout, on nous a déjà fait remonter que, dans une école au moins, certaines personnes avaient pu avoir accès au préau, récupérer des ballons, ce qui n’est pas prévu dans le « contrat ». Pour notre fédération, beaucoup de questions, d’inquiétudes, restent sans réponse : le choix de ces cours accessibles (pas
toujours « oasis » ou en face de jardins municipaux), la légitimité du.de la gardien.ne à faire respecter le règlement, la désinfection faite avant l’arrivée des élèves si le prestataire extérieur fait défaut, la responsabilité en cas d’incidents, de  nuisances, de dégradations ou d’accidents ? N’y voyez pas là une  opposition de principe, car nous n’en avons jamais débattu. En revanche, cela a ravivé les problèmes déjà évoqués lors du partage des locaux sur les temps périscolaires étendus dès 2013 ainsi que la crainte de la

généralisation.

1*Enseigner la compréhension entre les humains est la condition et le garant de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.” Edgar Morin, philosophe et sociologue, rappel de la citation faite au CTA du 12/01/21

L’ordre du jour nous permettra d’être plus longs sur l’anti dotation pour la préparation de rentrée dans le 2 nd degré, cette année encore. Les principales mesures budgétaires actées au plan national vont dégrader les conditions d’enseignement dans le second degré : l’UNSA Éducation dénonçait déjà ces choix depuis 4 ans maintenant à Paris. Les moyens prévus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. L’organisation des
établissements ne relève plus du défi mais des renoncements à l’essentiel, notamment en UPE2A ou dans certaines disciplines comme en langue.

Dans le 1 er degré la création de 10 emplois est une augmentation significative d’autant que les effectifs sont à la baisse. Toutefois, elle ne permettra pourtant pas nécessairement l’amélioration des conditions d’enseignement au-delà des dédoublements et limitation d’effectifs. Il faudra aussi trouver des réponses dans le contexte de ces dotations pour que
la tendance s’inverse concernant les RASED, le nombre d’enseignant.es référent.es…
D’autres domaines appellent eux aussi une réaction. Nous nous retrouvons dans la revendication de nos collègues sur le besoin de conserver les personnels de santé scolaire dans le giron de l’Education nationale. Il s’agit aussi de traiter de la sous-administration de notre ministère. La surcharge de travail pour les personnels a atteint les limites du supportable et si rien n’est fait pour apporter une réponse, les ambitions du ministère en matière d’amélioration de la gestion des ressources humaines, pourtant affichées comme une priorité, seront d’emblée obérées par la réalité. Nous serons très attentifs sur cette question au prochain CTA car notre gestion rejailli sur la qualité du service public en direction des élèves et des familles.

Avec les informations sur la sectorisation, peut-être aurons-nous aussi des éléments sur les évolutions d’Affelnet ? Sans être l’unique cause des faibles effectifs du public, peut entraîner à certains endroits de la capitale, une fuite vers le Privé dès la maternelle. Nous constatons que de nombreuses familles recherchent une stabilité géographique voire de parcours scolaire jusqu’au lycée et l’avancent de plus en plus comme motif pour ne pas inscrire leurs enfants dans nos écoles et collèges.

Pour conclure, si l’on veut réellement que nos investissements soient à la hauteur du défi de l’avenir de nos élèves et nos jeunes, il est grand temps de changer de méthode vis-à-vis des personnels en garantissant une meilleure organisation du travail concertée sans oublier une vraie revalorisation de tous les personnels.

Vos représentantes UNSA Education en CDEN Pauline Laby-Le Clercq et Line Charpenet

Nous contacter à 75@unsa-education.org

Souhait d’une année sous le signe de la compréhension

L’UNSA Education Paris souhaite à chacun des membres de cette instance une année sous le signe de la meilleure compréhension possible, dans l’intérêt de l’avenir de nos élèves, de nos jeunes. Du point de vue personnel, que cette année vous donne accès à toute la culture et à de bons moments partagés avec vos proches.

Dans le contexte sanitaire, nous actons positivement la volonté gouvernementale que les écoles, collèges et lycées soient dans les derniers à fermer si nouveau confinement il y avait. Toutefois, si cela devait arriver, nous rappelons l &#39 ;erreur majeure du passé à ne pas reproduire : le manque de cohérence des consignes au sein de l’Académie. Il s’agit tant de la juxtapositions de protocoles différents Education nationale – Ville de Paris, que des communications aux parents, que des jauges de mise en groupe à établissement/écoles de taille équivalente…

La mise au point sur les outils numériques à disposition des équipes est un premier par mais la préparation d’une phase dite 2 comme en lycée ou phase 3 de re-confinement ne peut s’y résumer. Les personnels sont sur le qui-vive mais loin d’être prêts, contrairement à ce que l’on fait passer dans les médias pour rassurer l’opinion publique. Là où nous pouvons nous accorder, c’est que les professionnels que nous sommes feront tout pour ne pas léser une seconde fois la scolarité des élèves.

La situation sanitaire met encore en lumière la problématique des locaux. Côté mise aux normes, est-ce que la ville et le Rectorat ont une idée des bâtis scolaires à risque d’inutilisation ? Quelle est l’avancée des accès aux points d’eau, ouvertures des fenêtres et autres travaux permettant le respect des préconisations de l’ARS ?

Côté sécurité, nous voulions aborder en instance la mise en œuvre de la « ville du quart d’heure ». A aucun moment, cette promesse de campagne de Mme Hidalgo n’a été exposée en instance pour en étudier le cadrage, voire la légitimité en ces temps de plan Vigipirate et situation sanitaire dégradée. Heureusement que les écoles et le collège ont pu l’exposer en conseil d’école et d’administration. Les tous premiers samedis d’ouverture ont un bilan en demi ton : pas beaucoup de fréquentation du fait des conditions météos hivernales, donc pas beaucoup d’incidents. Mais malgré tout, on nous a déjà fait remonter que, dans une école au moins, certaines personnes avaient pu avoir accès au préau, récupérer des ballons, ce qui n’est pas prévu dans le « contrat ». Pour notre fédération, beaucoup de questions, d’inquiétudes, restent sans réponse : le choix de ces cours accessibles (pas
toujours « oasis » ou en face de jardins municipaux), la légitimité du.de la gardien.ne à faire respecter le règlement, la désinfection faite avant l’arrivée des élèves si le prestataire extérieur fait défaut, la responsabilité en cas d’incidents, de  nuisances, de dégradations ou d’accidents ? N’y voyez pas là une  opposition de principe, car nous n’en avons jamais débattu. En revanche, cela a ravivé les problèmes déjà évoqués lors du partage des locaux sur les temps périscolaires étendus dès 2013 ainsi que la crainte de la

généralisation.

1*Enseigner la compréhension entre les humains est la condition et le garant de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.” Edgar Morin, philosophe et sociologue, rappel de la citation faite au CTA du 12/01/21

L’ordre du jour nous permettra d’être plus longs sur l’anti dotation pour la préparation de rentrée dans le 2 nd degré, cette année encore. Les principales mesures budgétaires actées au plan national vont dégrader les conditions d’enseignement dans le second degré : l’UNSA Éducation dénonçait déjà ces choix depuis 4 ans maintenant à Paris. Les moyens prévus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. L’organisation des
établissements ne relève plus du défi mais des renoncements à l’essentiel, notamment en UPE2A ou dans certaines disciplines comme en langue.

Dans le 1 er degré la création de 10 emplois est une augmentation significative d’autant que les effectifs sont à la baisse. Toutefois, elle ne permettra pourtant pas nécessairement l’amélioration des conditions d’enseignement au-delà des dédoublements et limitation d’effectifs. Il faudra aussi trouver des réponses dans le contexte de ces dotations pour que
la tendance s’inverse concernant les RASED, le nombre d’enseignant.es référent.es…
D’autres domaines appellent eux aussi une réaction. Nous nous retrouvons dans la revendication de nos collègues sur le besoin de conserver les personnels de santé scolaire dans le giron de l’Education nationale. Il s’agit aussi de traiter de la sous-administration de notre ministère. La surcharge de travail pour les personnels a atteint les limites du supportable et si rien n’est fait pour apporter une réponse, les ambitions du ministère en matière d’amélioration de la gestion des ressources humaines, pourtant affichées comme une priorité, seront d’emblée obérées par la réalité. Nous serons très attentifs sur cette question au prochain CTA car notre gestion rejailli sur la qualité du service public en direction des élèves et des familles.

Avec les informations sur la sectorisation, peut-être aurons-nous aussi des éléments sur les évolutions d’Affelnet ? Sans être l’unique cause des faibles effectifs du public, peut entraîner à certains endroits de la capitale, une fuite vers le Privé dès la maternelle. Nous constatons que de nombreuses familles recherchent une stabilité géographique voire de parcours scolaire jusqu’au lycée et l’avancent de plus en plus comme motif pour ne pas inscrire leurs enfants dans nos écoles et collèges.

Pour conclure, si l’on veut réellement que nos investissements soient à la hauteur du défi de l’avenir de nos élèves et nos jeunes, il est grand temps de changer de méthode vis-à-vis des personnels en garantissant une meilleure organisation du travail concertée sans oublier une vraie revalorisation de tous les personnels.

Vos représentantes UNSA Education en CDEN Pauline Laby-Le Clercq et Line Charpenet

Nous contacter à 75@unsa-education.org