L’UNSA Éducation a suivi avec attention les prises de parole du Premier ministre, du ministre de l’Éducation nationale qui étaient attendues et devenues urgentes. Si nous prenons acte de certaines avancées, elles restent insuffisantes et ne sont pas en mesure de répondre à l’inquiétude de l’ensemble des personnels qui se sont exprimé.e.s fortement le 5 décembre dernier par une mobilisation record.
Par conséquent, l’UNSA Éducation appelle à la grève et à la mobilisation mardi 17 décembre 2019 pour réaffirmer sa détermination à obtenir du gouvernement que le projet du système universel des retraites qu’il porte, ne fasse aucun.e perdant.e quelque soit le métier, la filière, l’âge.
Le report de l’application de la réforme à la génération 1975, qui était demandé par l’UNSA, va permettre de donner le temps aux restructurations de carrières et aux revalorisations de produire leur effet pour ceux qui seront concernés.
De plus le bénéfice de 100% des droits acquis dans le régime actuel, avec une mesure spécifique pour ceux qui avaient une pension calculée sur les 6 derniers mois, va venir apporter une garantie pour celles et ceux qui ont déjà accompli une part significative de leur carrière.
Nous nous félicitons de l’engagement du maintien du niveau des pensions pour les enseignant.e.s et le fait qu’un calendrier nous ait été annoncé pour de premières revalorisations dès 2021. Il n’en reste pas moins que l’enveloppe budgétaire n’a pas été donnée. En outre, les différentes conditions de ces revalorisations n’ont pas été clarifiées, ajoutant un doute inacceptable sur d’éventuelles contreparties imposées.
L’UNSA Éducation, composée de 22 syndicats et représentant les personnels sur 7 périmètres ministériels et dans le secteur privé, réaffirme également qu’il est indispensable et urgent d’apporter des garanties aux autres personnels. Le gouvernement doit communiquer les simulations pour l’ensemble des catégories C, B, A et les contractuel·le·s. Nous serons particulièrement vigilants quant aux effets de cette réforme sur les plus faibles rémunérations ainsi que celles dont la part indemnitaire est faible.
Le Premier ministre compte mettre en place, pour l’ensemble des salariés, un âge pivot de 64 ans en 2027 avec une montée en charge dès 2022.
Cette mesure financière est particulièrement punitive : dès 2022, les salariés âgés de 62 ans seront obligés de travailler quelques mois de plus sauf à se voir imposer un malus supplémentaire.
Aussi en 2022, pour une retraite sans malus :
- nés en 1960 devront travailler jusqu’à 62 ans et 4 mois
- nés en 1961, 62 ans et 8 mois (départ en 2023)
- nés en 1962, 63 ans (départ 2024)
- nés en 1963, 63 ans et 4 mois (départ 2025)
- nés en 1964, 63 ans et 8 mois (départ 2026)
- nés en 1965, 64 ans (départ 2027)
- ensuite la mesure devient pleine et active et concerne tout le monde.
L’UNSA avait proposé que ne soient pas mêlées retraite universelle et mesures financières. Le gouvernement a fait le choix contraire et fait porter cet effort supplémentaire aux seuls salariés.
Ce n’est pas acceptable pour l’UNSA.
En toute cohérence, l’UNSA Éducation qui n’était pas demandeuse de cette réforme continue d’agir pour l’ensemble des personnels en prenant toute sa part à la fois dans les mobilisations et dans les négociations. Dès aujourd’hui elle portera ses exigences au sein des ministères afin qu’une réelle concrétisation soit apportée à nos revendications et aux attentes de nos collègues.