Résultats du baromètre dans l’académie de Dijon

La 12ème édition du baromètre UNSA des métiers a été exceptionnelle avec une participation qui atteint presque les 50 000 répondant·es. Cette année, les questions spécifiques ont permis aux personnels de s’exprimer sur la gestion des ressources humaines, sur l’écart entre métier rêvé et métier vécu, sur les choix financiers qu’ils étaient contraints à faire et sur leur exposition aux risques psycho-sociaux. Vous trouverez dans cet article les résultats pour l'académie de Dijon. Ces éléments vont nous permettre d'encore défendre vos métiers, vos salaires, vos droits et d'être au plus proche de vos attentes.

Baromètre UNSA 2024 : un écart marqué entre le métier rêvé et le métier vécu

Publié le 17 septembre 2024

La 12ème édition du baromètre UNSA des métiers a été exceptionnelle avec une participation qui atteint presque les 50 000 répondant·es. Cette année, les questions spécifiques ont permis aux personnels de s’exprimer sur la gestion des ressources humaines, sur l’écart entre métier rêvé et métier vécu, sur les choix financiers qu’ils étaient contraints à faire et sur leur exposition aux risques psycho-sociaux.

Plusieurs enseignements majeurs, présentés mardi en conférence de presse par la secrétaire générale de l’UNSA Éducation, Morgane Verviers, devront être pris en compte par le gouvernement en cours de désignation.

 

Le défi de l’attractivité passe par la Qualité de vie et les conditions de travail (QVCT) !

Les répondants sont 20,6% à conseiller leur métier à un jeune de leur entourage aujourd’hui contre 36,7% en 2017 !

La désillusion et la défiance s’installent !

Des scores en hausse pour les items « manque de reconnaissance et de respect (de 57 à 67% depuis 2017) et pour le désaccord avec les choix politiques du gouvernement (de 66 à 87% depuis 2017).

Les personnels aiment leur métier (à 91,7%) mais il ne les fait plus rêver .

Parlons RH et osons les repenser : Un nouveau rapport au travail

Travailler plus pour gagner plus, c’est « l’ancien monde » : à la question de savoir quel mot peut le mieux définir les attentes envers le travail, le salaire arrive en 3ème position après Épanouissement à 58%, Équilibre vie pro/perso à 43%.

Pouvoir d’achat : ça ne va pas suffire

Le trio de tête dans les domaines où les personnels attendent des améliorations: en 2024 le pouvoir d’achat stagne à 58,2%, la charge de travail fait un bond à 50,4% et les perspectives de carrière régressent à 34%. En revanche, la santé au travail est passée de la 10ème à la 4ème position.

Les nouveaux personnels veulent une reconnaissance salariale : la priorité pour améliorer leur quotidien est d’avoir des moyens supplémentaires, pour 70,7% des répondants qui ont moins de 35 ans.

La « responsabilité employeur » en question dans nos ministères.  Parmi les répondants qui ont dit vouloir quitter leur métier dans le public, voici le podium de ce qu’ils voudraient voir en priorité s’améliorer dans leur quotidien : avoir des moyens supplémentaires à 55,3%, équilibre vie pro-perso à 48,3% , le pilotage et le management à 42%. Voilà des horizons pour une véritable gestion des ressources humaines !

Reconnaissance et respect dans nos métiers

Parmi les répondants qui ont dit vouloir quitter leur métier dans le public, 54,6% disent être exposés à des situation de stress, soit 7 points de plus que la moyenne des répondants (47,3%). 78,2% d’entre eux disent ne pas ressentir de la reconnaissance et du respect soit 10 points de plus que la moyenne des répondants (68,4%). 47,8% pensent que les missions confiées manquent de sens soit 16 points de plus que la moyenne des répondants (32,1%).

Le baromètre des métiers, édition 2024, posait aussi des questions sur l’accès à la formation, sur l’accès au télétravail, sur l’accès à la médecine de prévention qui seront aussi traitées.

Améliorer les conditions de travail

Les enseignements de ce baromètre, qui offrent un éclairage unique sur les besoins et les ressentis des agents du service public, doivent urgemment être pris en compte. Où peut-on accéder à la médecine du travail ? Comment les outils numériques sont-ils pensés ? Quelle attention pour les cadres dans notre système ? Quelle mobilité au sein de la fonction publique ? A-t-on le droit à une formation continue ?

Toutes ces questions constituent des impensés de nos politiques éducatives que l’UNSA Éducation, à l’occasion de la constitution d’un nouveau gouvernement, veut mettre au cœur du dialogue social dans les prochaines semaines.