Rentrée sous surveillance en Ile de France

Rentrée sous surveillance en Ile de France

Cette année marque un nouveau tournant dans l’exercice de nos métiers mais aussi dans la tenue de cette instance.
Contrairement à l’an dernier, des groupes de travail se sont tenus préalablement. Ce fut apprécié et visiblement fructueux sur certains points que nous soulèverons en deuxième partie de notre propos. Il reste toutefois encore beaucoup de chemin à parcourir pour que nos employeurs et les collectivités fluidifient le dialogue social. On le verra lors des points à l’ordre du jour, sur l’orientation par exemple. Un dialogue coordonné aurait été apprécié lors de la
reprise post confinement et éviter des crispations tant sur la gestion humaine des agents que pour le matériel à destination des adultes et des élèves. Gageons que les erreurs du passé serviront pour l’avenir.

Nous contestons la révision « sèche » des cas de personnels à risques. En effet, nous sommes passés de 11 à 4 cas reconnus. Les personnels relevant des 7 cas non retenus ont dû reprendre sans adaptation de leur poste de travail, mis à part un masque spécifique, quand ils en étaient informés.

Au-delà de la problématique sanitaire, les récents évènements survenus au lycée saint Lambert mettent, encore une fois, dès la rentrée, la lumière sur le bâti des EPLE. Nous avons une pensée pour les élèves touchés, leurs familles et nos collègues qui ont dû faire face. Nous manquons de vision sur le suivi des engagements de la Région. Nous pouvons citer par exemple le lycée Rabelais de Paris ou le lycée Newton de Clichy la garenne – où la région a fait
un passage éclair il y a 3 ans, promettant des barrières de sécurité et d’autres travaux qui n’ont jamais eu lieu. Dans chaque académie on pourrait en faire une liste importante. A quand des GT de suivi du PPI ainsi qu’une cellule de gestion des urgences identifiée par tou.tes les acteurs.trices concerné.es ?

Côté Etat, nous attendons la tenue du prochain CTA interacadémique. Nous espérons qu’avec l’arrivée du nouveau Recteur de la région académique, le dialogue sera toujours maintenu. Les profondes transformations à venir le nécessitera pour obtenir une gestion réellement humaine et de proximité des ressources. Ces ressources sont constituées de l’énergie et du professionnalisme de nos collègues et nous-mêmes, au service des élèves.

Dans le supérieur, outre le fait que la commission ne se tienne toujours pas, nous aurions aimé un retour sur Parcoursup. Nous aurions aimé pouvoir analyser les données pour voir si les effets attendus en termes d’orientation et d’insertion dans le monde universitaire voire du travail sont au rendez-vous dans notre région.

Enfin, nous notons avec satisfaction le point sur les lycée municipaux parisiens. Toutefois, comme les années précédentes, nous appelons de nos vœux une meilleure coordination et consultation autour de la lutte contre le décrochage scolaire, des dispositifs de lutte contre la grande pauvreté et vers les mineur.es isolé.e s, de structure pédagogiques en lycée, de l’accompagnement des élèves en situation de handicap…

Comme il est de coutume dans cette instance de traiter les points à l’ordre du jour dans la liminaire, voici encore quelques éléments d’analyse, livrés par mon collègue pour relancer votre attention.

La DGFL 2021 est marquée par une certaine stabilité. Cette stabilité veut dire aussi que cette année encore, l’inflation ne sera pas prise en compte dans les dotations aux établissements, les taux à l’élève et au m2 étant à nouveau maintenus à l’identique. Seule la dotation aux CTO-CEO progresse légèrement en pourcentage, ce qui est une bonne chose compte tenu du coût toujours croissant de ces contrats.
Nous prenons acte également positivement du fait que la Région ait choisi de conserver la formule de calcul la plus favorable aux établissements suite à la réforme du baccalauréat.
Toutefois, cette mesure transitoire ne peut que conduire à penser qu’une réflexion sur la refonte des critères de la part pédagogique de la DGFL doit être menée à bien rapidement.
D’une façon plus générale, une refonte du barème doit être engagée, celui-ci manquant de lisibilité. En effet, il fait l’objet actuellement d’un calcul brut, suivi de 2 réfactions, d’une péréquation et d’une mutualisation. Cette présentation s’est tellement compliquée au fil du temps qu’elle en devint peu lisible. Il faudra être vigilant.e sur les écarts engendrés pour permettre une progressivité de l’application de cette refonte.

Sur des points plus conjoncturels, alors que le contexte épidémique a entraîné un surcoût des dépenses de produits d’entretien et de protection pour les EPLE, nous avons compris qu’une dotation complémentaire serait attribuée aux établissements sur 2020. Est-ce confirmé ? Qu’en sera-t-il sur 2021 ? Il est demandé par ailleurs aux établissements d’acheter les masques, alors
que la compétence sur les EPI et les moyens financiers correspondants nous ont été retirés.
C’est assez paradoxal et mériterait d’être revu, au moins temporairement.

Hors DGFL, nous devons évoquer les grandes difficultés auxquelles sont confrontés les établissements à cette présente rentrée dans le domaine des ressources humaines : il nous est demandé d’accueillir tous les élèves, avec un protocole qui entraîne des surcroîts de travail importants en accueil, entretien des locaux et gestion du service de restauration, avec des équipes de personnel TOSS qui sont en effectif au mieux constant, et qui ne sont pas épargnées par les problèmes de santé liés à cette épidémie ou entraînés par le surcroît de
travail qu’elle engendre. Il est urgent qu’une plus grande réactivité de la Région pour le remplacement des personnels absents ou postes vacants soit instaurée. Nous attendons des réponses de la Région sur cette question cruciale. Le recours aux intérimaires n’est pas la panacée et masque les besoins pour le futur.

Pour conclure, vous l’aurez compris, l’UNSA Education répondra toujours présente pour vous faire état des besoins des collègues pour assurer le meilleur service public possible à destination des élèves et étudiant.es. Elle sera également force de proposition pour que nos collègues soient écouté.es et respecté.es.

Vos questions, demandes sur ile-de-france@unsa-education.org

Liminaire au Conseil Interacadémique de l’Education Nationale (CIEN) du 21/09/20

Vos représentant.e.s : Bruno Bobkiewicz, Thierry Callier, Béatrice Dupont, Benoît Kermoal, Pauline Laby-Le Clercq et Frédéric Tisler

Rentrée sous surveillance en Ile de France

Cette année marque un nouveau tournant dans l’exercice de nos métiers mais aussi dans la tenue de cette instance.
Contrairement à l’an dernier, des groupes de travail se sont tenus préalablement. Ce fut apprécié et visiblement fructueux sur certains points que nous soulèverons en deuxième partie de notre propos. Il reste toutefois encore beaucoup de chemin à parcourir pour que nos employeurs et les collectivités fluidifient le dialogue social. On le verra lors des points à l’ordre du jour, sur l’orientation par exemple. Un dialogue coordonné aurait été apprécié lors de la
reprise post confinement et éviter des crispations tant sur la gestion humaine des agents que pour le matériel à destination des adultes et des élèves. Gageons que les erreurs du passé serviront pour l’avenir.

Nous contestons la révision « sèche » des cas de personnels à risques. En effet, nous sommes passés de 11 à 4 cas reconnus. Les personnels relevant des 7 cas non retenus ont dû reprendre sans adaptation de leur poste de travail, mis à part un masque spécifique, quand ils en étaient informés.

Au-delà de la problématique sanitaire, les récents évènements survenus au lycée saint Lambert mettent, encore une fois, dès la rentrée, la lumière sur le bâti des EPLE. Nous avons une pensée pour les élèves touchés, leurs familles et nos collègues qui ont dû faire face. Nous manquons de vision sur le suivi des engagements de la Région. Nous pouvons citer par exemple le lycée Rabelais de Paris ou le lycée Newton de Clichy la garenne – où la région a fait
un passage éclair il y a 3 ans, promettant des barrières de sécurité et d’autres travaux qui n’ont jamais eu lieu. Dans chaque académie on pourrait en faire une liste importante. A quand des GT de suivi du PPI ainsi qu’une cellule de gestion des urgences identifiée par tou.tes les acteurs.trices concerné.es ?

Côté Etat, nous attendons la tenue du prochain CTA interacadémique. Nous espérons qu’avec l’arrivée du nouveau Recteur de la région académique, le dialogue sera toujours maintenu. Les profondes transformations à venir le nécessitera pour obtenir une gestion réellement humaine et de proximité des ressources. Ces ressources sont constituées de l’énergie et du professionnalisme de nos collègues et nous-mêmes, au service des élèves.

Dans le supérieur, outre le fait que la commission ne se tienne toujours pas, nous aurions aimé un retour sur Parcoursup. Nous aurions aimé pouvoir analyser les données pour voir si les effets attendus en termes d’orientation et d’insertion dans le monde universitaire voire du travail sont au rendez-vous dans notre région.

Enfin, nous notons avec satisfaction le point sur les lycée municipaux parisiens. Toutefois, comme les années précédentes, nous appelons de nos vœux une meilleure coordination et consultation autour de la lutte contre le décrochage scolaire, des dispositifs de lutte contre la grande pauvreté et vers les mineur.es isolé.e s, de structure pédagogiques en lycée, de l’accompagnement des élèves en situation de handicap…

Comme il est de coutume dans cette instance de traiter les points à l’ordre du jour dans la liminaire, voici encore quelques éléments d’analyse, livrés par mon collègue pour relancer votre attention.

La DGFL 2021 est marquée par une certaine stabilité. Cette stabilité veut dire aussi que cette année encore, l’inflation ne sera pas prise en compte dans les dotations aux établissements, les taux à l’élève et au m2 étant à nouveau maintenus à l’identique. Seule la dotation aux CTO-CEO progresse légèrement en pourcentage, ce qui est une bonne chose compte tenu du coût toujours croissant de ces contrats.
Nous prenons acte également positivement du fait que la Région ait choisi de conserver la formule de calcul la plus favorable aux établissements suite à la réforme du baccalauréat.
Toutefois, cette mesure transitoire ne peut que conduire à penser qu’une réflexion sur la refonte des critères de la part pédagogique de la DGFL doit être menée à bien rapidement.
D’une façon plus générale, une refonte du barème doit être engagée, celui-ci manquant de lisibilité. En effet, il fait l’objet actuellement d’un calcul brut, suivi de 2 réfactions, d’une péréquation et d’une mutualisation. Cette présentation s’est tellement compliquée au fil du temps qu’elle en devint peu lisible. Il faudra être vigilant.e sur les écarts engendrés pour permettre une progressivité de l’application de cette refonte.

Sur des points plus conjoncturels, alors que le contexte épidémique a entraîné un surcoût des dépenses de produits d’entretien et de protection pour les EPLE, nous avons compris qu’une dotation complémentaire serait attribuée aux établissements sur 2020. Est-ce confirmé ? Qu’en sera-t-il sur 2021 ? Il est demandé par ailleurs aux établissements d’acheter les masques, alors
que la compétence sur les EPI et les moyens financiers correspondants nous ont été retirés.
C’est assez paradoxal et mériterait d’être revu, au moins temporairement.

Hors DGFL, nous devons évoquer les grandes difficultés auxquelles sont confrontés les établissements à cette présente rentrée dans le domaine des ressources humaines : il nous est demandé d’accueillir tous les élèves, avec un protocole qui entraîne des surcroîts de travail importants en accueil, entretien des locaux et gestion du service de restauration, avec des équipes de personnel TOSS qui sont en effectif au mieux constant, et qui ne sont pas épargnées par les problèmes de santé liés à cette épidémie ou entraînés par le surcroît de
travail qu’elle engendre. Il est urgent qu’une plus grande réactivité de la Région pour le remplacement des personnels absents ou postes vacants soit instaurée. Nous attendons des réponses de la Région sur cette question cruciale. Le recours aux intérimaires n’est pas la panacée et masque les besoins pour le futur.

Pour conclure, vous l’aurez compris, l’UNSA Education répondra toujours présente pour vous faire état des besoins des collègues pour assurer le meilleur service public possible à destination des élèves et étudiant.es. Elle sera également force de proposition pour que nos collègues soient écouté.es et respecté.es.

Vos questions, demandes sur ile-de-france@unsa-education.org

Liminaire au Conseil Interacadémique de l’Education Nationale (CIEN) du 21/09/20

Vos représentant.e.s : Bruno Bobkiewicz, Thierry Callier, Béatrice Dupont, Benoît Kermoal, Pauline Laby-Le Clercq et Frédéric Tisler