Rentrée 2024 dans l’académie de Bordeaux… Quand la communication politique se heurte à la réalité de notre Ecole. [vidéo]

Le Comité Social d’Administration de l’académie de Bordeaux s’est tenu ce mercredi 7 février. Les élus de l'UNSA Education étaient présents pour représenter et défendre les intérêts de tous les personnels. La répartition des moyens d’enseignement du 1er degré et du 2nd degré, ainsi que la modification de la carte des formations technologiques étaient à l’ordre du jour.

Dans sa déclaration liminaire, l’UNSA Education Bordeaux est revenue sur son attachement à l’Ecole publique et laïque, la préparation de la rentrée 2024 et les conditions de travail des personnels enseignants, administratifs, santé et sociaux de notre académie.

>> Lire la déclaration liminaire de l’UNSA Education Bordeaux

Lors de la séance, l’UNSA Education a dénoncé la baisse des moyens dans le 1er degré (57 postes). Même s’il y a une baisse démographique, le gel des suppressions aurait pu permettre l’amélioration du taux d’encadrement alors qu’aujourd’hui, ce taux académique se trouve très en dessous de la moyenne nationale. L’Unsa Education a alerté sur la difficulté du remplacement qui pénalise quotidiennement de nombreuses écoles de notre académie.

Au-delà des ouvertures/fermetures de classes, les écoles connaissent des besoins importants : présence d’enseignants spécialisés pour répondre aux besoins éducatifs particuliers toujours plus prégnants, moyens de remplacement notamment pour la formation initiale et continue ou temps dévolu à la direction d’école. Sur ce point, l’effort engagé depuis deux ans pour améliorer les temps de décharge de direction est désormais mis à l’arrêt alors que le travail engagé est loin d’être achevé.

Pour le 2nd degré, l’UNSA Education dénonce la suppression de 34 postes dans l’académie de Bordeaux. La mise en place des réformes ministérielles nécessite dans nos territoires plus de 150 postes d’enseignants (132 en collège pour la mise en place des groupes de niveau, 13 en Lycée professionnel et 10 pour les Bureau des Entreprises). La baisse démographique (-0,2%) et la suppression de la 26ème heure en classe de 6ème n’empêcheront pas la dégradation des conditions d’enseignement dans nos établissements.

Au-delà de ces aspects techniques, le projet d’École encadré par le « Choc des savoirs » est très éloigné de celui que la fédération Unsa Education défend au quotidien. Nos valeurs, inlassablement défendues, sont profondément remises en cause par les mesures annoncées. Nous soutenons ainsi un collège pour tous, sans sélection, qui scolarise ensemble tous les enfants d’une tranche d’âge, dans le respect absolu des besoins de chacun.

La carte des formations des filières technologiques prévoit la suppression de 6.5 divisions de STMG pour coller à la politique de réindustrialisation du président. Cette proposition de carte n’a pas été travaillée collectivement et les propositions d’ouvertures mettront en concurrence certains établissements. Cette décision est aussi brutale qu’incomprise !

Vous comprendrez que rien ne va dans les annonces présidentielles et ministérielles égrainées depuis la rentrée sur l’éducation. Le projet conservateur et rétrograde porté par Gabriel Attal qui renonce à l’ambition de démocratisation de l’école ne passe pas pour l’UNSA Éducation. L’Ecole mérite mieux que d’être le jouet d’une communication politique.

Les élus UNSA Education du CSA Académique de Bordeaux restent à votre disposition pour vous renseigner et vous accompagner.