Recenser les absences pour une fête religieuse : l’UnsaEduc Montpellier demande des explications !

 « Le ramadan a-t-il eu un impact sur l’absentéisme ? » « Quel a été le taux d’absentéisme de la journée du 21 avril (fête de l’Aïd) ? ». Voilà deux questions qui tournent en boucle dans les media depuis quelques jours. Notre délégation UNSA Education Montpellier a profité du Comité Social Académique, du 22 mai dernier, pour  demander des explications à la Rectrice de l’académie de Montpellier et de la Région académique concernant cette polémique.

Alors que dans l’académie de Toulouse la demande émanant directement du ministère de l’intérieur, avait reçu une fin de non recevoir de la part des services académiques, à Montpellier l’initiative avait été relayée directement par les services départementaux de l’Hérault. Les personnels de direction de l’Hérault avaient reçu par mail une demande de recensement des absent·e·s de la journée de l’Aïd-el-Fitr et plus généralement celles du mois du Ramadan.

Rapidement annulée, cette demande de recensement a profondément choqué les personnels de notre académie ainsi que notre fédération. Depuis une loi du 15 mars 2004, qui encadre notamment le port de signes religieux dans les établissements scolaires, il est prévu que les élèves d’une confession autre que catholique ou protestante puissent se voir accorder des autorisations d’absence exceptionnelle pour certaines fêtes religieuses. Ce recensement était donc contraire au code de l’Education et contraire au principe même de laïcité.

Pour l’UNSA Education Montpellier, il y avait urgence à ce que notre Rectrice se positionne sur le sujet. La Rectrice s’est exprimée à l’issue des déclarations liminaires et nous a répondu sur cette polémique. La rectrice a été très claire sur le fait que la démarche émanait directement des renseignements territoriaux.  Elle a précisé que cette demande n’aurait jamais du être relayée par les services départementaux héraultais. Elle a insisté sur le fait qu’il était  hors de question de faire une telle enquête et de stigmatiser une religion.

A l’UNSA Education, nous sommes attaché·e·s à l’école républicaine, humaniste et laïque et nous revendiquons le fait que dans notre république la religion supposée d’un enfant ne peut pas faire l’objet d’une suspicion. Une réflexion sur l’absentéisme n’est pas dénuée de sens quand elle est globale, mais cette réflexion ne peut se faire en stigmatisant une confession.

L’UNSA Education combat également toutes celles et ceux qui instrumentalisent la laïcité pour en faire un vecteur d’exclusion.